mercredi 19 décembre 2012

Décentralisation et Aménagement du Territoire ?

Citoyen militant pour l'avènement d'une société civile digne de respect, je m'aligne résolument dans l'axe de l’interpellation opérée par le SeFaFi. Voir ci-après. (1)

CANDIDAT aux présidentielles, JE m'oppose fermement et me positionne contre toute velléité de la part du régime actuel de Transition de manipuler abusivement tout dossier concernant la Décentralisation et l'Aménagement du Territoire. Ce volet hautement stratégique pour le développement doit impérativement être confié aux soins des prochains gouvernants légaux et légitimes.

Donc, pas de décision intempestive avant tout résultat d'élections et de consultations populaires ! Les abus de pouvoir ont assez duré !! Ce sursaut d'indignation vaut AVERTISSEMENT.



SeFaFi

Décentralisation, aménagement du territoire et Transition

mercredi 19 décembre 2012 
Des réflexions, des consultations, et peut-être un débat ?, sont actuellement en cours sur la décentralisation et sur l’aménagement du territoire. Un nouveau Code de la décentralisation semble même être concocté en catimini. Ces travaux sont réalisés par un régime censé être d’union nationale alors que les antagonismes y sont la règle, mais qui est surtout un régime de transition, en situation d’échec dans la mise en œuvre de la Constitution votée il y a deux ans. Cette Constitution, confiant à des lois organiques le soin d’en définir les modalités, laisse la porte ouverte à toutes les options possibles de décentralisation et donc d’aménagement du territoire. Il conviendrait d’abord de les identifier et d’en débattre, et de tirer les leçons des échecs du passé afin que des options valables puissent être proposées aux prochaines assemblées élues. Par définition, la décentralisation et l’aménagement du territoire concernent le vivre ensemble à long terme de toute la nation. Quel pourrait et devrait alors être l’apport d’un régime de transition ?

La décentralisation avant la transition : des acquis fragiles

Le SeFaFi a souvent abordé la question de la décentralisation [1], en se basant entre autres sur le corpus des textes qui ont été promulgués dans les premières années de la Troisième République et modifiés ensuite par les régimes successifs.
Ces communiqués traitent de son état d’avancement et de ses acquis (mise en place des communes), mais aussi de ses dérives (nomination des chefs de région jusqu’à aujourd’hui), des points non résolus (place donnée aux fokonolona et aux fokontany, décentralisation à deux ou trois niveaux), voire de ses retours en arrière (Délégations Spéciales qui ne devraient n’avoir qu’un caractère temporaire de deux à trois mois maximum, recentralisation de certaines compé- tences ou réduction de moyens déjà squelettiques : 3,5 % des recettes nationale sont affectées aux communes, 1,5 % aux régions, 95 % au pouvoir central [2]).

La décentralisation pendant la transition : recul et manque de transparence

Il était prévisible que la décentralisation ne puisse pas avancer durant la transition. Des informations avaient d’abord été diffusées concernant la mise en place et le début des travaux d’une « Commission de Révision des Textes sur la Décentralisation » [3], dont la plupart date des années 90. Puis, paradoxalement, après la mise en place du gouvernement d’union nationale et d’un ministère de la décentralisation, les informations se sont faites plus rares [4]. Et voici qu’une « proposition de loi portant code des collectivités décentralisées », portant l’entête du Congrès de la Transition et comportant 2.330 articles (sic !), circule depuis quelque temps. Un projet de Code général des collectivités décentralisées avait été élaboré en 2008, ne comportant que 175 articles, il n’a jamais fait l’objet de discussions et encore moins d’adoption par le pouvoir de l’époque.
Ce régime de transition, avec ses parlementaires auto-désignés, n’a aucune légitimité pour voter un code des collectivités décentralisées. Cela relève des orientations à long terme, ne rentre pas dans ses attributions et ne figure nulle part dans les accords politiques successifs. Par contre, des débats sur la décentralisation seraient effectivement utiles et pourraient inspirer la mise en œuvre d’une Constitution qu’il faudra sans doute changer ou améliorer. Ces dé- bats devraient être le plus ouvert possible et faire l’objet de consultations régionales, au lieu de rester confinés à des cercles fermés de technocrates et encore moins de politiciens incultes.
La date des élections communales simultanées des membres des Conseils communaux et municipaux et des maires a été fixée au 23 octobre 2013 par le décret n°2012-778 entérinant les dates des prochaines élections adoptées en Assemblée générale de la Commission électorale nationale indépendante de la Transition du 22 août 2012. En attendant, que font les maires et les conseillers actuellement ? Comment sont-ils contrôlés ? Les dérives se multiplient, particulièrement visibles à Antananarivo, Fianarantsoa ou Toamasina.

Aménagement du territoire à Madagascar : une longue histoire, tout reste à faire

L’aménagement du territoire, c’est « l’action et la pratique (plutôt que la science, la technique ou l’art) de disposer avec ordre, à travers l’espace d’un pays et dans une vision prospective, les hommes et leurs activités, les équipements et les moyens de communication qu’ils peuvent utiliser, en prenant en compte les contraintes naturelles, humaines et économiques, voire straté- giques » [5].
À Madagascar, cet aménagement a commencé sur des zones limitées avec Andrianampoinimerina et d’autres rois, pour couvrir ensuite toute l’île durant la colonisation, et aboutir à la Politique Nationale de l’Aménagement du Territoire (PNAT) adoptée en 2006. Mais celle-ci n’a connu qu’un début de mise en œuvre, avec des schémas d’aménagement, des plans d’urbanisme, etc. Aujourd’hui, le premier piège à éviter sera donc de vouloir tout réinventer ou tout refaire : au contraire, il faut s’efforcer de connaître et d’évaluer le plus objectivement possible ce que les prédécesseurs ont décidé et mis en œuvre. Car la conscience des défis et des enjeux de l’aménagement du territoire, replacés dans une perspective historique et dans une prospective à long terme, aiderait à sortir le débat des querelles électoralistes à courte vue des politiciens. A partir de cette prise de conscience et d’une volonté commune, il faudra trouver les moyens de gouvernance appropriés, qui mettent les choix vitaux à l’abri des aléas politiciens. Car au-delà du changement du mode d’occupation qu’il induit, l’aménagement du territoire traduit un modèle de développement qui devra concilier la diversité et l’unité des Malgaches.

Aménagement du territoire : quel rôle pour un régime de transition ?

Des travaux ont été lancés cette année 2012, pour l’élaboration de la Loi d’Orientation de l’Aménagement du Territoire (LOAT) et pour la finalisation du Schéma National d’Aménagement du Territoire (SNAT) - donc aussi, en toute logique, des Schémas Régionaux (SRAT). Ils sont d’un intérêt plus qu’évident, car nous avons du retard à rattraper vu que de tels documents, vitaux pour le développement d’un pays, n’ont jamais existé en 52 ans d’indépendance. Mais, comme pour la décentralisation, ces travaux devront se limiter à des consultations et à des débats. Ceux-ci seront le plus ouvert possible, et réalisés dans toutes les régions, avec toutes les composantes de la population, en adoptant une approche pédagogique et un langage à la portée des citoyens.
L’aménagement du territoire ne peut se concevoir indépendamment de la politique de décentralisation. Comme elle, il engage le long terme. Le régime de transition actuel et ses parlementaires non élus n’ont aucune légitimité pour légiférer sur cette question. Et des responsables régionaux non élus n’ont pas davantage à décider des schémas d’aménagement régionaux.
Bref, la mise en œuvre des travaux actuels sur l’aménagement du territoire devra se limiter aux consultations et aux débats, et être complétée par une approche plus anthropologique. Enfin, il faudra veiller à ne pas se plier systématiquement aux seules exigences des partenaires financiers.
La décentralisation et l’aménagement du territoire national, fortement interdépendants, exigent une réflexion sérieuse et méthodique [6]. Les futurs gouvernants de la Quatrième République devront prouver leur volonté politique d’instaurer réellement la décentralisation. Cette volonté sera mesurée sur deux points essentiels : les transferts de compétence et surtout la décentralisation budgétaire. Si le régime de transition n’a aucune légitimité pour faire ces choix, il a le devoir de les préparer. Sa mission doit consister, en priorité, à gérer les affaires courantes dans la continuité de l’État, notamment en assurant un bon fonctionnement des services publics et en garantissant la sécurité des biens et des personnes, et à organiser, sans y participer, des élections dans les meilleures conditions, pour que le pays retrouve l’ordre constitutionnel et la sérénité.
Antananarivo, 15 décembre 2012


SEHATRA FANARAHA-MASO NY FIAINAM-PIRENENA 
SeFaFi 
Observatoire de la Vie Publique 
Lot III R 45 tar Tsarafaritra, Tsimbazaza, Antananarivo 101 
Tél/fax : 22 548 88 Email : sefafi@gmail.com Site Web :www.sefafi.mg

Notes

[1] « De la véritable décentralisation, I. Les ambiguïtés de la cellule de base (13 août 2004), II. La mise en place des Régions (1er octobre 2004) », in SeFaFi, Une démocratie bien gérée, décentralisée et laïque, à quelles conditions ?, 2005, pages 26 à 39. 
- « Décentralisation ou centralisation ? » (4 mars 2005), in SeFaFi, Une société civile sans interlocuteurs, déni de bonne gouvernance ?, 2006, pages 6 à 11. 
- « Référendum constitutionnel : décentralisation et fokontany » (28 février 2007), in SeFaFi : Elections et droits de l’homme : la démocratie au défi, 2008, pages 8 à 15. 
- « De quelques modifications constitutionnelles » : Des provinces aux régions, communes et fokontany (21 mars 2007), in SeFaFi, Élections et droits de l’homme : la démocratie au défi, 2008, pages 20 à 23. 
- « Sefo fokontany : où allons-nous ? » (18 octobre 2007), in SeFaFi, Élections et droits de l’homme : la démocratie au défi, 2008, pages 58 à 67. 
- « Quelle décentralisation pour Madagascar ? » (28 mars 2008), in SeFaFi, À qui appartient l’État ?, 2009, pages 24-43.
[2] Banque mondiale, Madagascar : vers un agenda de relance économique, juin 2010, page 73.
[3] Décret n° 2011-0040 du 26 janvier 2011.
[4] Ainsi le ministère de la décentralisation n’a pas créé de site web après sa séparation du grand ministère de la décentralisation et de l’aménagement du territoire.
[5] Françoise Choay et Pierre Merlin (dir.), Dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement, PUF, 2010, 3 ème édition, pp. 38-43.
[6] Pareille démarche permettra de réduire les fractures sociales et de limiter le risques des conflits identifiés à Madagascar par le Peace an Conflict Impact Assessment (PCIA) en 2010. Ce document, produit par le Centre d’études sur les Conflits, le Développement et la Paix (CCDP), de l’Institut de Hautes Etudes Internationales et du Développement de Genève, mérite d’être largement diffusé et débattu,http://graduateinstitute.ch/ccdp.


(1) Source: madagascar-tribune.com du 19 décembre 2009


vendredi 30 novembre 2012

« Vers une enquête indépendante » ?


Polémique démesurément médiatisée à propos de l'opération "Tandroka" dans la région de Betroka ?

Que sur ce douloureux point de litige, la lumière soit faite en toute impartialité avec le maximum d'objectivité. Est-ce trop demander aux hommes de bonne volonté, et de tous bords, censés s'en occuper ?

En tout cas, le caractère implacable de la Logique de l'Univers, le " TSINY AMAN-TODY ", saura s'appliquer sans état d'âme ni retenue à ce sujet. Par-delà toute justice humaine, les sanctions tomberont ! Bonnes ou mauvaises selon les actes commis.

Pour le Mpanazary, jardinier de l'univers, désolé de ne plus pouvoir intercéder dans ce cas précis, se dédire est interdit. Rien qu'une goutte de sang innocent aura-t-elle souillé ce que MADAGASIKARA a de Sacré ? Alors, tant pis ! Reste à savoir pour qui.

MANDREFY.

Début de citation.

Opération « Tandroka » dans le Sud
Vers une enquête indépendante
jeudi 29 novembre 2012 

« Trop de rumeurs et d’exagérations », a déclaré à la presse le Premier ministre Omer Beriziky en sortant d’une réunion tenue à Mahazoarivo entre quelques membres du Gouvernement, les principaux responsables des forces de l’ordre, de nombreux ambassadeurs et la coordinatrice résidente du Système des Nations Unies, Mme Fatma Samoura.

Toujours est-il que le chef de gouvernement a marqué son approbation face à la demande formulée par la Communauté internationale d’une enquête indépendante qui aura à faire la lumière sur les accusations de graves violations des droits de l’Homme qui auraient été commises par les forces spéciales lors de l’opération de sécurisation « Tandroka » au sud de Madagascar.

Dans un communiqué publié ce même jour, les responsables de la sécurité ne nient pas que des abus aient pu être commis : mais elles affirment qu’il s’agit d’actes isolés et soulignent que la hiérarchie a pris des mesures à la fois disciplinaires et pénales envers les auteurs de tels actes. Ainsi, un lieutenant-colonel du Commandement des formations spécialisées (CFS) d’Ivato qui a participé à l’opération Tandroka a été placé sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Betroka pour extorsion de fonds et violences illégales.

Les forces de l’ordre relèvent que leur présence a en revanche permis de mettre fin aux affrontements entre populations civiles qui avaient fait 129 morts à Mahandrazana Fenoandalana, 67 décès à Beseva et 28 autres à Emanobo. Elles déclarent qu’en conformité avec la loi, la reddition des malfaiteurs a été privilégiée — notamment à travers l’usage de sommations effectuées par mégaphone — et le communiqué estime que si l’on compare le nombre de 79 malfaiteurs arrêtés et présentés au Tribunal par rapport à celui de 40 décédés, les forces de sécurité ne se sont nullement adonnées à des massacres.

Si l’on comprend bien le communiqué des forces de sécurité, celles-ci doivent faire face à des situations complètement inédites, comme celles qui ont entrainé la mort de 10 de leurs éléments à Iabohazo en Juin ou de 7 autres à Bekojoy Antanimaty en Septembre. Les responsables de la sécurité regrettent alors que certains, notamment Christian Mukosa d’Amnesty International qui est nommément cité dans le communiqué, se soient contentés pour se faire leur opinion de « témoignages à objectif politique » faits par des individus qui n’auraient jamais été dans le sud de Madagascar depuis le début des faits.

Amnesty avait rapporté des témoignages faisant état de villageois brûlés vifs dans l’incendie de leur maison, de récoltes anéanties, d’exécutions sommaires dont celle d’une enfant de six ans, d’un handicapé ou des parents et de l’épouse d’un suspect.

Leonidas Tezapsidis, représentant résident de l’Union Européenne à Madagascar, déclarait en sortie de la réunion que de tels faits, s’ils étaient avérés, pouvaient influencer les projets de coopération déjà lancés, sans exclure la coopération en matière électorale. Tout en étant conscient que le problème, étant lié à l’instabilité politique et à la pauvreté, ne pourrait être totalement résolu, il espérait que les mesures nécessaires seront prises pour ramener la confiance qui a été perturbée.

Il est vraisemblable que l’enquête indépendante sera diligentée par les Nations Unies.

Recueilli par Yann

Fin de citation.


Note personnelle:

Merci de tout coeur. Si cette enquête indépendante voit le jour, c'est grâce à vous tous qui, d'une manière ou d'une autre, avez su amplifier les cris de détresse rapportés par D'GARY, venus d'une contrée dont on voulait occulter certaines macabres réalités. Encore une fois, merci. Merci pour eux. Merci.

Mankasitraka eram-po, eran-tsaina, tompokolahy sy tompokovavy isany hajaina. Raha toa ahitana mangirana io fanadihadiana "enquête indépendante" io, dia ianareo rehetra no nahavita nampiako ny hiaka nahavaky fo avy tany ankebakeban-tany, andakira tsy mba nisy niraharaha tany amboalohany tany ankoatra an'i D'GARY. 

Koa sitraka enti-matory tompokolahy sy tompokovavy. Ho ambinin-java-manasatra avy anie, ianareo tsirairay avy. Mankasitraka indrindra, tompoko.



Source : http://www.madagascar-tribune.com/Vers-une-enquete-independante,18215.html

mardi 27 novembre 2012

« Avec presque rien », film documentaire. Partie: création artistique


Film documentaire d’auteur

Production: LOVA Eva / Autantic Films & Endemika Films

Ecriture & réalisation: LOVA Nantenaina

 « Avec presque rien… on peut faire des choses » me dit Gaby, un retraité qui récupère des tas de ferrailles pour en faire des brouettes. Il n’est pas le seul à faire preuve d’ingéniosité. « Les Malgaches sont obligés d’être débrouillards pour survivre », ajoute-t-il.
Une leçon « vita gasy » (made in Madagascar) de recyclage, de solidarité, de philosophie et de poésie…


Tournage de la partie Résidence de création à l’Atelier d’art BEzoro à Antsirabe du 19 au 25 novembre 2012.

De g à d: Fifaliana (prise de son) / Jao BElazao (marovany) / Milanto (Guitare) / Mirana (Percussions)
Soutien de BEzoro-ingénierie culturelle en coaching, communication, régie artistique et organisation base-vie.

Coaching : Vahömbey
Management : Holi Vahömbey
Personnes-ressources : Mme Miora, Mme Hanitra, Tiana et Apollinaire

Prise de vue : LOVA Nantenaina et iBEmaso
Prise de son : Mamy et Fifaliana
Supervision: LOVA Eva

Création musicale: Jao BElazao, Milanto et Mirana

Création chorégraphique: Frédéric et Sylvain avec Neny Florentine, à la création oratoire, de la troupe de Hiragasy Raharisamimanana Sahavato, championne 2012.

Ci-après, les liens pour accéder aux reportages-photos.

1. Tournage création artistique, musicale et oratoire, à l’Atelier d’art BEzoro du 19 au 21 novembre 2012 :


https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10151341344731098&set=a.10151341344126098.534203.218637801097&type=1&theater

2. Tournage répétition générale du 22 novembre 2012 :


https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10151341437796098&set=a.10151341436756098.534209.218637801097&type=1&theater

3. Tournage avant-première en spectacle de rue à Antsenakely du 23 novembre et show gratuit sur la place du marché de la commune rurale de Belazao le 24 novembre :


https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10151341515371098&set=a.10151341515086098.534233.218637801097&type=1&theater


Sortie prévue du film: 2013

Pour plus d'informations:


Site web : http://www.autanticfilms.com/







dimanche 18 novembre 2012

DONNONS-NOUS LA MAIN.


Tout ne serait-il au pays qu’irritant ou inquiétant ? Pas du tout. Rien ne peut être totalement obscur aussi sombre fasse-t-il ! Changeons juste de temps en temps de point de vue, voulez-vous ? Pour ainsi dire, d’endroit ou de position d’où nous pouvons autrement apprécier la situation.

Jamais contexte récent n’a autant favorisé le questionnement sur l’essentiel. A preuve et à titre d’exemple, l’engouement des lecteurs de ce blog pour l’article traitant de la parenté à plaisanterie, "ZIVA, soubassement du fihavanana".

Malagasy ? Malgache ? C’est qui ? C’est quoi, pourquoi, comment, etc. Surtout au moment où, à table dans les chaudes chaumières, on s’inquiète du sort de ces « longo » d’un Sud lointain dont on aura à peine entendu parler jusqu’à aujourd’hui. Du coup, s’intéresse-t-on mieux à la géographie, à l’histoire, aux us et coutumes dont on se souciait peu auparavant.

Aussi, ai-je le plaisir de soumettre à votre attention ce texte d’un « Monsieur le professeur » qui a toujours su conquérir l’estime de ses étudiants. Pour la petite histoire, ce séduisant personnage s’est volontairement mis aujourd’hui au service d’un établissement secondaire en plein milieu rural. 

On ne s’étonnera de ce choix que si on ignore son parcours et sa vision des choses. Peut-être, certains d’entre vous vont-ils deviner son identité au fil de la lecture du texte ci-après ?

Je cite.

Que veut dire « héritage afro-austronésien » ?

(…)
Avant d’entrer dans notre sujet, je dirai d’abord que je n’aime pas le mot « syncrétisme ». C’est un mot qu’utilisent les Eglises chrétiennes pour condamner ces sauvages qui se sont convertis et qui, sans réfléchir, ont conservé des croyances païennes. Je préfère le mot « synthèse », parce que les hommes qui vivaient dans un autre espace social, avaient constaté les bénéfices qu'ils tiraient de leurs pratiques et n’avaient aucune raison de les abandonner, une fois qu'ils s’étaient dit qu'ils pouvaient tirer d’autres bénéfices de la nouvelle religion qui leur était proposée. Ne serait-ce même, s’agissant de Madagascar, que pour échapper aux sanctions qu’avait édictées Ranavalona ii. Les hommes avaient donc bien réfléchi et l’on ne peut parler de syncrétisme. Utiliser ce mot dépréciatif est une façon de condamner ceux qui l’auraient pratiqué.
On peut maintenant en venir à notre « afro-austronésien ». « Afro » évidemment renvoie à l’Afrique. Dans cette expression, Madagascar est renvoyée à une forme commune comprenant le continent africain et la Grande Ile. Il est vrai que, dans l’histoire géologique, dans la Pangée, premier et unique continent, les parties les plus anciennes de Madagascar étaient jointes à la partie qui forma l’Afrique. De même à l’époque du Gondwana. La cohabitation et la co-résidence ne lui plaisaient sans doute pas, puisque ce qui devint la Grande Ile se sépara, il y a 65 millions d’années, et se mit à voguer vers l’est. Le divorce ne fut pas homologué par les géographes puisqu'ils la désignèrent comme la grande île africaine. Il fut un temps où exista un ensemble politique : la Communauté Africaine et Malgache. Même dans cet ensemble, Madagascar se singularisait, mais son président de l’époque parlait de Madagascar comme d’un exemple parfait de communauté afro-asiatique.
Cette Asie, on lui donna une définition plus particulière et mouvante : malaise, indonésienne ou malayo-polynésienne. Malaise ? Les Malais existaient-ils au temps des premières migrations ? Personne ne peut le dire. Indonésienne ? Là, tout est bien clair ; l’Indonésie fut créée par les Hollandais au 19e siècle pour regrouper toutes les colonies qu'ils avaient en Insulinde dans la zone indo-pacifique, et le mot fut conservé au moment de l’Indépendance. Les Malgaches ne pouvaient pas venir d’une Indonésie qui n’existait pas, tout comme le Gaulois Vercingétorix ne peut être français. Malayo-polynésienne ? L’expression désigne une zone de langues apparentées, langues du monde malais et indonésien et langues polynésiennes du Pacifique. Mais, ainsi définie, cette zone exclut Mélanésie et Micronésie dont les langues sont bien apparentées au malais et au houaïlou.
Et le mot austronésien ? Désignant toutes les îles à l’est du continent asiatique, il désigne une généralité. Les anthropologues anglophones parlent du monde austronésien (austronesian) de même que les Allemands (austronesisch). Il n’y a que les Français, emberlificotés par leurs possessions coloniales qui aient tardé à l’admettre. Les universitaires indonésiens parlent du monde nousantarien ou « monde des îles » – mot que l’on peut aussi bien utiliser.
Alors que vient faire cet « afro-austronésien » ? On le sait depuis Gallieni, le monde colonial français voyait dans la population malgache des côtiers noirs définis comme bantous et des Hovas – c'est-à-dire Merina – et assimilés qui, basanés, venaient du monde malais. Sur ce paysage racialiste à phénotypes, était joué une partition social-darwiniste avec des Noirs inférieurs et des basanés à demi-civilisés mais supérieurs. C’est ce qui affligea les premiers et enorgueillit les seconds. C’est toujours ce qui afflige les premiers et continue à enorgueillir une partie des seconds.
L’autre partie de ces seconds a manifesté sa réaction en présentant la population malgache comme étant le résultat de multiples migrations venues d’horizons très divers. Tous les Malgaches y sont présentés comme une masse de métis dont les ancêtres venaient d’autres rivages. On aurait même trouvé des Japonais autrefois à Ambohitrimanjaka ! On a pu même en arriver à écrire, comme nous l’avons tous lu récemment que « Madagascar étant une île, elle a été peuplée par de multiples peuplades poussées sur nos rivages soit par « fortune de mer » soit par aventures commerciales. IL N’Y A DONC PAS DE PEUPLE MALGACHE ».
Je n’aime pas le mot « peuplade » caractéristique du vocabulaire colonial dépréciatif. Le mot évoque la pelade et, quand il était élève au lycée, donnait la chair de poule à feu Césaire Rabenoro. Qu’il y ait eu des « aventures commerciales », c’est bien évident, mais j’ai du mal à penser que des « fortunes de mer », ou si l’on veut être clair, des naufrages soient à l’origine d’une bonne partie du peuplement. Et démographiquement, que l’on puisse mettre sur le même plan, la masse de la population austronésienne qui s’installa progressivement entre le 8e siècle avant l’ère chrétienne et le 13e siècle de notre ère, et les quelques dizaines d’individus du monde arabo-musulman qui vinrent y faire du commerce. La mettre sur le même plan que les descendants des quelques Français qui avaient une compagne malgache dans la région de Fort-Dauphin et même la dizaine de milliers de Français de l’époque coloniale.
Ma conclusion est bien qu’il y a un peuple malgache qui a assimilé culturellement les immigrés qui sont venus s’installer à Madagascar.
Et l’on comprend que l’expression « afro-austronésien » soit une forme plus moderne que l’ancien « afro-asiatique », mais tout aussi faux scientifiquement. Le parti colonial malgache continue à inventer des mots pour maintenir les erreurs coloniales.

Jean-Pierre DOMENICHINI
Novembre 2012

Fin de citation.

Pourquoi avoir publié ces lignes dans ce blog ? Entre autres raisons, pour nous inciter à tendre la main à nos « longo » de ce Sud si lointain.

Pour ce faire, des chaînes de solidarité fonctionnent déjà quand d’autres sont encore en train de se concevoir. Participons de tout cœur. Et à quelque niveau que ce soit.

Momentanément, faisons fi des malsaines manipulations poliFiciennes et autres préoccupations trans-géo-méga-politico-économico-financières !

Tendons la main aux nôtres, à ces « longo » du Sud lointain et tous ceux qui se font silencieusement dépouiller partout ailleurs au pays !

DONNONS-NOUS LA MAIN.

KABOTSINTSINA à 4 feuilles foi, espoir, amour, chance-prospérité = ABONDANCE.



samedi 17 novembre 2012

TSY RARINY INTSONY KOSA Ê !


VAKIVOLANA

Kandidà amin’ny fifidianana Filohampirenena ny tenako sady mpanakanto - mpiserasera no mpanabe. Saingy ampanginiko ireo eto amin’ito lahatsoratra ito fa ilay Olompirenena misahirana amin’ny fanabeazamboa ny mahaolona no hiteny.


TSY RARINY INTSONY KOSA Ê !

Ito ambany ito ny vaovao voaraiko izao sabotsy 17 novambra izao avy tamin’i D’GARY. Mahanena ! Hoy ny aty Vakinankaratra izay. Tena ilàna TOLO-TANANA avy amin’ny Malagasy tsivakivolo.

Saingy ndeha aloha hifamarafara tsara.

Sitraka ho an’Andriamanitra Ray satria niato ny vono anjambany tany amin’ny faritra Betroka. Tratrantsika iny tanjona iny. Sady niasa ny anjely no maro amintsika no nanao izay vitany.

Aiza ho aiza isika izao ?

1. Fahalemana "fôpla"

Adidim-panjakana ny fampandriampahalemana. Tena ilaina mihitsy ny hazalambo ampiharin’ny herim-panjakana amin’ny fahavalom-piarahamonina. Mazava izany.

Saingy niteraka antambo izany, dégâts collatéraux, izay sarontsaronan’ ny fanjakana foibe. Koa ho ariana any ve ireo havantsika, longontsika niharam-boina tsy fidiny ?!

"E ra-fanja ‘ty miala pà, mody fanina amin’ny fôpla nataon’ny herim-panjakana sasany izay nivadika biby !?!"

Zahao ny lahatsoratra ery ambany mitantara ny zava-nisy sy misy.

Tsy rariny intsony kosa ê !

Tsy ny herim-panjakana no ilàna vaniny fa ny dégâny navelan-dry zareo ndeha re iaraha-manarina, tompoko ô.

2. Fakopakom-pôliFika

Rehefa notatatataintsika ny tsy rariny dia mitabataba amin’izay koa ny mpifikafika pôliFika sy ny forongony ! Zaran-dry zareo aza misy vorikitsaim-bahoaka ifandroritana. 

Mifampitorotoroka toa zaza ratsy taiza, mifanilakilaka nefa samy rangory fototry ny afo avokoa na iza na iza amin-dry zareo ireo.

Tsy rariny intsony kosa ê !

Aleo ry pôliFika mpitavana antambo hitabataba amin’ny haino aman-jery fa ny degâny vokatr’izany ndeha re iaraha-manarina , tompoko ô.

3. Mpangoron-karena iraisampirenena

Mibitabitaka ery ry mpangoron-karena iraisampirenena mitaingim-bozona ny mpifikafika pôliFika andevon-dry zareo. Ataon-dry zareo izay ahalao-monina ny sarambabem-bahoaka any an-toerana ! 

Tetehany ho bedaina avokoa rehefa harena na an-tsaha, na an-tanety, ambany sy ambonin’ny tany ka hatrany an-dranomasina. 

Ho kororohan’ity tany masin’i Madagasikara ity avokoa ireo ary tsy misy hahita tany isitrihana ! Matezà ny aina, ho hitantsika maso izany.

Saingy ny fijaliana manjo ny valala tsy mandady harona no laharam-pahamehana ho antsika mianakavy izao ankehitriny izao.

Tsy rariny intsony kosa ê !

Aleo ry mpangoronkarena mpanao salobokomana ho vaky tsinay amin’ny hatendam-patiny any fa ny degâny vokatr’izany ndeha re iaraha-manarina , tompoko ô.

MITANTARA i D’GARY

Dia toy izao ny tohin'ny resaka Betroka, satria nisy ramatoa fianakavianay zay tonga teto A/vo tamin'iny herinandro iny,zay avy ao amin'ny Fokontany VOROMIANTSA  no nitantara bebekokoa ny zava-nisy tany nandritry ny asan'ireo mpitandro-filaminana(forces spcecial).

-Rehefa hiditra amin'ilay tanana reo gendarmes-militaires dia mifehiloha mena daholo ry zareo, mifehy lamba mena koa ny eny amin'ny basin-dry zareo ary mifehy lamba mena sy mainty ny tanan-dry zareo havia-havana.

-T'isy fanontaniana an'i Remenabila fa tonga dia  mampihorohoro sy midaroka ,dia nisy tovovavy kely iray (13 ans) teny ambaibo(an-tsaha), notifirin-dry zareo fa tsy voa ary tonga dia nandositra tany anaty ala lay ankizy vavy kely ...roa andro izy vao niverina tamin'ny fianakaviany(roa alina tany anaty ala), nisy jabely (vao avy niteraka roa volana) tsy nomena bodofotsy fa lamba flanelle iray ihany fa dia niaraka tamin'ireo fokonolona tany anaty ala koa nandositra.

-Alohan'ny handoroan-dry zareo ny tanana dia alain-dry zareo daholo aloha zay entana saro-bidy toy ny "volamena-volafotsy(vangovango),lamba flanelle....zay tsy zakan-dry zareo dia atsipitsipiny toy ny lamasinina fanjairana ...dia rehefa avy eo odoran-dry zareo amin'izay reo tanana rehetra na ny lakilasy (ecole), hatramin'ilay drapeau-n'ecole, may daholo ny copie, ny bokin'omby (cahier de bovides),tahirim-bary, tahirim-balahazo....

-Ny tao amin'ny komitim-ponkotany ASELY ,dia nisy lonaky (olo-be) iray tsy nety nivoaka ny trano tonga dia nisintonin-dry zareo tao an-trano dia nokapohan-dry zareo tamin'ny vodi-basy, dia nofantsihan'ny tamin'ilay fantsika (tamin'ny latognambaravarana) ny lohany ,rehefa avy eo notapahin-dry zareo ny filahiany (ny sex), dia nampidirin-dry zareo tao anaty ny kidoro lay rangahy f'efa mitsipatsipaka dia nodoran-dry zareo amin'izay ary notifitifirina .

-Ny tany amin'ny komitim-pokontany Bekivozy sy ny tany amin'ny Fokontany MIARY dia nanaovan-dry zareo  ny tifitra lance-roquette,grenade.

-Ny foko Zafindrav'ala amin'iny faritry Dist-Amboasary-sud iny dia tena tratran'izany heri-pamoretana zany daholo ,ny tao MAROMBY ohatra dia betsaka no maty voa-tifitra .

Tsy mbola fantatra loatra ny isan'ireo nosamborin-dry zareo ,satria tamin'ny nanombohan'ilay dian-dry zareo hoan'ny  amin'iny faritry an-driry iny dia zay olona avy avy antsinanan'ny Betroka (an-driry),hamonjy tsena ... tonga dia samborin-dry zareo daholo.Tsy mahagaga moa fa ny mpitarika(guide) ndry zareo koa dia olona avy amin'ny foko antanosy,dia mandeha ny tondro-molotra.
Ka ny filazan'ireo havanay dia f'efa mahatratra 45 no isany nosamborindry zareo, ny telo amin'ireo d'efa nalefa Tsiafahy, tsorina etoana fa ts'isy vita fitsarana daholo reo rehetra reo ,ny vahoaka reo koa dia tena tsy mifankahita ny avy aty amin'ny vill-Betroka sy ny any ambanivohitra satria samy matahotra ,na dia ny samy any ambanivohitra torak'izany koa, na ny mpivady tsy mifankahita ,ny zanaka sy ny reny satria samy niparitaka any amin'ny zay andosirany (anaty-ala) .Mampalahelo !

Fa ny mahagaga dia fa nahoana ny foko Zafindrav'ala ihany no enjehina,dorona trano,vonoina...??? .

Ireo olona ireo dia an'ny anaty ala no matory hatr'izao satria mbola matahotra-be, dia ny hariva iny izy ireo no maka balahazo zay eny an-tsaha hohanina ,ts'isy lamba isaforana...nefa zao fotoanan'ny fahavaratra, hatramin'izao tsy mbola taitra ny croix rouge !

Dia ireto zany ny fitambaran'ireo Fokontany sy ny komitim-pokontany may (16) :

Voromiantsa, Miary, Bekivozy, Asely, Ambaro-atety, Ambaro-ambany, Mahatsinjo, Manombo, Agnezan-dava, Ambatomazaka, Morafeno, Egn'omby, Amboandelaky, Abetsizaray, Ambaibo, Ambalasoa .

Ny isan'ireo olona tsy mana-kialofana : 4557.

Fa raha ny mikasika ny eny amin'ny ilan'ny antsimo-andrefana-Betroka - CR-Analamary, Fok-Ankilimary dia tena habibiana sy fandraisana-tsolotra ka tsy ho voatantara eto fa efa misy ny PV zay  hatolotro anareo .

Dia mamerina fanindroany fa fisaorana lehibe no atolotro anareo," sitraka hoentina matory ka ho valiana isaky ny mahatsiaro ".

Misaotra betsaka amin'ny fiaraha-miasa .

Mirary soa

D'GARY

HAFATRA

Matoa isika mianakavy mamaky izao lahatsoratra izao mbola velon'aina dia manana adidy vitaina amin'ity Tanin-taranaka Madagasikara ity.

Atsipy ny tady an-tandroky ny omby. Atsipy ny teny am-pon'ny mahalala.

Mankasitraka, tompokolahy.
Mankatelina, tompokovavy.


VAHÖMBEY.