mercredi 19 juin 2013

TANTARA: Alakamisy 13 jona 2013

Lahatsoratra : Dadan’i Ranto - Gazety Basy Vava laharana 6805


Sary pika : Jeannet Razafimahery, olompirenena.


Iny olona iny

Niakarany sy nivazavazany ny tao an-dapa

Fandàvana ankitsirano ny itarazohan’izao kirizy izao,

hetsika ankitsi-po sy ampahatoniana ary mateza izay voizin’ny olompirenena samirery, 

fampisongadinana ny zo masimandidy sy ny fahalalahana feno izay tandrify ny olompirenena, 

fanoherana ny viravira ataon’ny mpilalao pôlitika matihanina, mpigalabona amin’ny ady seza, 

antso avo ho an’ny mpanao pôlitika rehetra tsy ankanavaka hiaiky ny fahadisoam-paikan’izy ireo ka handefitra ankehitrio, hanome ny lakan’ny fitantanan-draharampirenena ho an’ny Olompirenena tsotra. 


Fitakiana ny fametraham-pialàn’ireo mpibodo ankeriny ny Fitondrana, ny mpiandraikitra rehetra ao amin’ny tetezamita: Filoha, Goverinemanta, CST, CT… 

Fandrafetana Tetezamita vaovao iadidian’ny Raiamandreny sy ny Zokiolona, 

fanomezana alàlana hanatanteraka ny fifidianana isan’ambaratonga rehetra an’io rafi-pitantanana manokana io.


Iza moa no tsy efa nahare izany foto-kevitra nodradradrain’iny olona iny izany ? 

Fa ny antsika dia nijanona ho revin-gadra fotsiny ny resaka tokony hifanentanana, ka mahatonga ny rehetra hiteny izay tandrifin’ny vavany fotsiny. 

Fa iny olona iny dia te hamarana izao fahavoazan-tsika izao ka naleony mihitsy, raha ny fanazavany, nandray adidy hirotsaka ho fidiana ho filohan’ny repoblika. 

Nokarohina sy natao ny hevitra rehetra ka dia nahafeno ny fepetra ho amin’izany tokoa ny tenany, saingy nahatsapa izy (ankehitriny) fa natao tsinotsinona indray ny finiavany, ka dia nivazavazany ny tao an-dapa tao omaly.


Ny hevitra vohiziny sy nahatonga azy teny dia tsy manan-tompo velively, na iza na iza. Na fikambanana, na vondrona, na firehan-kevitra. 

Manohitra ary tsy miray dia mandrakizay, amin’ny mpikatsaka tombontsoa manokana, na iza na iza : TGV, TIM, antoko, vondrona, tambatra ... 

Rehefa mipetsapetsa ara-pôlitika, na misarontava ho manampahefana sivily na miaramila aza, dia voakasika izany avokoa. 

Mankahala ny fanakorontanana na fanonganàm-panjakana iny olona iny, saingy tonga eny amin’ny arabe izy omaly satria tezitra amin’ny fanodikodinan-dresaka.


Tany tsy misy fanjakana rahateo eto raha tsy rehefa hieboebo sy hisehoseho, handroba sy hanaporitra. Fanjakazakan’i Baroa no misy fa tsy Fanjakana ara-drariny sy ara-dalàna, hoy iny olona iny teo Antaninarenina teo. 

Tezitra sy nivoa-dinitra ny tenany, raha tonga teny amin'ny manoloana ny lapan'Ambohitsorohitra: Miala Rajoelina, fa tsy mahavaha-olana ny tetezamitany. 


Tena ho gaga ianao hoe fa iza iny olona iny ? Izy ilay kandida laharana faha-4. 

Tsy mitarika ny olom-pirenena hidina eny an-dalambe aho, hoy izy, fa ny tenako izao no ety amin'ny arabe ary efa nivonona ny amin'izany...fa izay hevitrao dia anao irery ihany izany. 

Tsy mila olona any anaty trano sy be resaka any anaty efitra mihidy ny firenentsika raha ny hevitra novoizin’iny olona iny sy ny fivazavazany.


Fa firy tamin’ireo olona nitangorona moa no te hivazavaza sy himenomenona toa an’iny olona iny ? 

Firy izy rehetra ireny no nitempo fitiavana ity tanindrazana ity ka te-hiteny ihany koa saingy feno tahotra hatrany anaty fanahiny ?

Izany ny Gasy, r’iny olona iny, izany no sakana ny anatin’ny fisainany any ka tsy ahafahany mijery sy mandinika ny ho avy ho any amin’ny tsara kokoa. 

Tsy te-hamono tena ny olona, ary tsy te-hanohana na iza na iza intsony fa leo ny resaka sy ny taim-bava tsy misy fatrany avoakan’ny mpanao politika. 

Fa niavaka tamin’ny teny nataony iny olona iny ka nahatonga ny olona nanome vahana ny heviny.


Fa inona tokoa moa izao no tena andrasan’ny olona nihaino anao teo, r’iny olona iny ?

Inona no tao an-tsain’ireo rehetra nanotrona anao teo ?

Ianao iny ve ilay mpanakorontana lazain-dava eto, sa ireo tao an-dapa izay nivazavazana tsy nitsahatra ?


mardi 18 juin 2013

En exclusivité sur Dwizer.com

Source: http://dwizer.com/article/linterview-franc-jeu-rabearison-vahombey/


ITW Franc-Jeu : Roland Rabearison Vahömbey


Le principe de l’interview Franc-jeu : aborder franchement les  vrais problèmes de la société malgache sans avoir peur des mots. L’idée : donner aux présidentiables une véritable occasion de parler sincèrement avec leurs électeurs. Évidement, nous ne sommes pas encore en campagne, et les candidats préfèrent garder leurs armes en réserve. Cependant, cette première interview avec Vahömbey trouve sa logique dans l’acte symbolique et fort qu’il a fait le Jeudi 13, en se présentant seul devant Ambohitsorohitra avec une pancarte demandant la démission des Hommes de la Transition. À Antsirabe où il vit avec sa femme, il nous a accordé cet entretien sans concession, abordant clairement chacun des sujets abordés. Une chose est sûre : l’homme est déterminé.

Rabearison « Vahömbey »

- Dwizer : Bonjour, Vahömbey. On vous a vu  jeudi 13 devant le symbole de la HAT à Ambohitsorohitra pour demander le départ de la Transition. Un acte peu banal pour un candidat à l’élection présidentielle. Y-a-t-il, pour vous, une sorte d’exaspération face à l’invraisemblable cafouillage qui semble régner pour cette élection ? Pensez-vous que quelqu’un a intérêt à faire échouer ces élections ? qui et pourquoi ?
Bonjour. Cette action politique était l’acte d’un citoyen en droit, au bout d’une période d’observation jugée suffisante, de revendiquer la démission de gouvernants non-élus, malhonnêtes et incompétents. Cet acte était aussi celui d’un candidat excédé de voir les prédateurs s’accrocher au pouvoir en usant d’artifices de plus en plus grotesques. Par cette action volontairement solitaire, je marque publiquement ma distance vis-à-vis des politiciens de ce pays, toutes mouvances et plateformes confondues, qui squattent l’autorité publique au nom d’une pseudo-union nationale. A-t-on véritablement consulté les citoyens pour quoi que ce soit depuis 2009 ? Non, tout se décide en huis clos entre politiciens. Et ne me parlez pas du référendum de 2010 qui n’était que simulacre et écran de fumée.

- Dwizer : La communauté internationale reste ferme et unanime sur l’interdiction de se présenter des trois ténors : Lalao Ravalomanna, Didier Ratsiraka et Andry Rajoelina. D’autres personnalités seraient aussi dans la ligne de mire. Pensez-vous qu’ils doivent se retirer au nom du respect de la loi, ou qu’ils doivent rester sur un principe inclusif ?
Le candidat soucieux de démocratie vous répondra : Que tout le monde se présente aux élections ! On verra bien qui s’en sortira. Le citoyen épris de justice, quant à lui, ne peut qu’en vouloir sincèrement à ces personnages-là. Qui ont successivement ruiné le pays depuis plusieurs décennies ? Ces fameux ténors comme vous les appelez. Rajoutez-y les autres candidats et candidates qui se sont aussi déjà engraissé(e)s au pouvoir. Ceux et celles-là veulent se refaire en douce une virginité malgré leurs consciences lestées des poubelles de l’histoire. Pourquoi ? Pour s’engraisser à nouveau. Non, mille fois non à l’impunité !

- Dwizer : Que pensez-vous de l’attitude contradictoire de la communauté internationale qui a remis en scène lors des négociations Ravalomanana et Ratsiraka, tous deux chassés du pouvoir, et qui, maintenant, ne veut pas les voir dans les élections ?
Cette communauté internationale est-elle compacte ? Est-ce un bloc uni autour des mêmes valeurs ? Est-ce un pôle d’intérêts convergents ? Je crains que l’idée même de communauté internationale, dans notre cas de figure, ne soit quelque peu fictive. Dès lors, pourquoi s’attendre à quelque chose de logique de sa part ?

- Dwizer : Rajoelina a expulsé Marc Ravalomanana en 2009 au nom de la démocratie et d’une révolution « orange ». Depuis : la fameuse place de la démocratie reste interdite, la place du 13 mai a été verrouillée au profit d’une mairie d’apparat, et il semble impossible à la HAT de mettre en œuvre des élections depuis 4 ans ! On peut même dire que la HAT se décrédibilise considérablement dans l’organisation de l’élection présidentielle… au point que plus personne ne sait ou comprend où on en est… paradoxalement, Andry Rajoelina n’est-il pas entrain de mettre en place un véritable tapis rouge pour le retour glorieux de Ravalomanana et prendre le risque d’un exil et chasse aux sorcières ?
Je crains que vous n’ayez raison. En vérité, à bien réfléchir et en faisant preuve d’objectivité, qui est le véritable responsable du chaos actuel ? Ravalomanana qui a fait son cabotin avant de s’enfuir lâchement en provoquant le chaos derrière lui. Revoyez l’histoire ! Depuis, Rajoelina fait partout son fanfaron devant son miroir. Où en est le peuple aujourd’hui ? Toujours coincé entre leurs feux croisés. L’idéal est qu’ils aillent tous les deux, ainsi que leurs partisans, régler leurs comptes d’homme à homme au milieu de l’océan. Enquêtez autour de vous et vous découvrirez que c’est le vœu d’un très grand nombre de gens.

- Dwizer : Parlons de vous. Artiste reconnu, passionné de la culture malgache et amoureux de votre pays Madagascar, pratiquant émérite des arts martiaux … et jeune marié :) , vous semblez vous inscrire dans la lignée de grands artistes qui, de par le monde, ont ressenti la nécessité de passer du théâtre de la critique gratuite à l’action politique. Qu’est ce qui vous a décidé à vous lancer dans cette arène à la dent dure ? Pourquoi cette nouvelle ambition ?
J’ai fini d’écrire en 2011 un essai intitulé « Saha-Lanitra, l’horizon est la lisière de mes rizières ». Je m’y explique sur mon vécu, mon parcours, mon expérience, mes projets et mes rêves. Cette décision de prendre en main la conduite des affaires nationales date de mon enfance. Tout le chemin parcouru jusqu’ici n’aura servi qu’à me préparer dans ce sens.

- Dwizer : Dans vos déclarations, vous appelez a une mobilisation des malgaches et exprimez une opinion nationaliste forte : je vous cite : « Le patrimoine national est sous la coupe d’étrangers ayant à leurs bottes des nationaux collabo. » Plusieurs questions face à ce vaste sujet. Tout d’abord pouvez-vous nous dire de qui et de quoi vous voulez parler précisément quand vous insinuez que le patrimoine national serait sous la coupe d’étranger ?
Juste pour échantillonner, je vous suggère d’emprunter la direction du Sud. Enquêtez sur place. Puis pour recouper vos informations, confrontez-les avec les textes officiels existants. Jetez un œil du côté du Ihorombe. Visitez la région de Taolagnaro. Que de pratiques scandaleuses partout sur le territoire national ! Je vous en prie, enquêtez.

- Dwizer : Qu’est-ce que ces collabos dont vous parlez ? avez-vous des noms ? En substance, pensez-vous que travailler avec un « étranger » soit une forme de collaboration malsaine au lieu d’un parcours professionnel constructif et profitable ? ou, autrement dit, ne croyez-vous pas qu’en prodiguant des valeurs nationalistes, le pays risque de s’enfoncer dans l’obscurantisme, la haine raciale, le pillage des étrangers supposés riches et toutes les violences dérivées d’un pouvoir nationaliste ?
Sauf votre respect, et par égard pour nos lecteurs, permettez-moi de vous épargner les bêtes tracasseries d’un encombrant étalage de linge sale. Passons plutôt à la question suivante. Moi-même, je me suis perfectionné en travaillant avec des étrangers, ici au pays comme ailleurs. J’avais à me faire violence pour répondre à leurs standards, pour me plier à leurs moules. Mais ça m’a beaucoup enrichi humainement pour la suite de ma carrière. Encore faut-il oser s’acculturer volontairement pour continuer à grandir intérieurement ! Sinon, il y nationalisme et nationalisme. Entendons-nous bien. Je veillerai, toujours et coûte que coûte, sur les intérêts de mon pays, ma patrie et ma nation. Si c’est nationaliste, alors j’en suis un. Mais puis-je aussi rappeler que l’idéologie que je prône est gauche humaniste. Cela implique une ouverture au monde, balisée par des règles claires afin de s’enrichir des différences ethniques et raciales. Cela signifie aussi soif de justice sociale au cœur de mon pays et partout dans le monde entier.

- Dwizer… et enfin sur le même sujet, depuis 1972, on a quand même l’impression que les politiques successivement aux pouvoirs ont fortement fait valoir leur indépendance et celle de la nation ; à chaque fois, ils ont toujours imploré la résolution « malgacho-malgache » et mise à exécution ; les pouvoirs présidentiels forts, ont seuls et pleinement dirigé le pays de mains fermes… pourquoi, en conséquence, dès qu’il y a un problème dans notre pays, vouloir systématiquement rejeter la faute sur la communauté internationale en général et l’ex-pays colon en particulier ? N’est-il pas temps d’assumer nos fautes et de réellement prendre le pays en main ?
C’est ce qu’a voulu clairement signifier ma manifestation de jeudi dernier. Les dirigeants de la transition et les politiciens en général sont les premiers responsables de notre débâcle actuelle. Leur principale mission, c’est l’organisation des élections. Ils sont payés chèrement par les contribuables pour cette raison. Si en plus de ne trouver aucune solution depuis 2009, ils agissent tous comme des voleurs, qu’ils démissionnent tous ! Présidence, Gouvernement, Conseil Supérieur de la Transition, Conseil de la Transition, Cour Electorale Spéciale, … Tous dans le même panier. S’ils avaient une once de bon sens, ils ne se déchargeraient pas, avec autant de mauvaise foi, uniquement sur la nébuleuse communauté internationale. Des intérêts occultes se négocient-ils âprement dans les antichambres des palais d’Etat ? Et alors ! Est-ce une raison suffisante pour diaboliser obscurément le « vazaha » de service ! C’est dangereux d’entretenir des malentendus bâtards à ce sujet. Ce serait irresponsable, sinon même criminel. A moins que ce ne soit carrément le but non-avoué de la basse-cour politicienne !

- Dwizer : Il semble évident qu’il faut arrêter ce déchirement perpétuel de notre nation. On ne peut construire un pays sur la haine et la rancœur. Que proposez-vous pour remobiliser le pays et toutes ces entités en faveur d’un développement sur le long terme et de la stabilité ? Comment mettre en œuvre une vraie et durable réconciliation dans laquelle ce n’est pas la course à qui protège son orgueil et son intérêt personnel, mais à l’intérieur de laquelle chacun trouve sa place et sa bonne mesure ?
La loi, rien que la loi. Personne, absolument personne, au-dessus de la loi. A commencer par le Président de la République. Faire régner la loi pour engendrer la discipline. C’est ainsi que s’amorce la dynamique vers le mieux-être, le progrès et le développement.

- Dwizer : Madagascar, on l’entend dire souvent : un pays plein de ressource, mais sans avenir. Quels sont vos propositions pour donner à notre nation les ailes dont elle a besoin pour s’envoler fièrement dans le concert des nations ?
Vaste question que celle-là ! Pour y répondre brièvement, j’avouerai avoir comme habitude de toujours appréhender les choses au moins sous deux angles différents. Ainsi dans ce contexte-ci, d’une part, actualiser les données géomatiques. Inventorier les ressources, identifier les besoins, etc. Disposer d’un tableau synoptique opérationnel. Et d’autre part, déterminer les affects puisque l’homme, au sens générique, est au centre de mes préoccupations. L’aider à se mettre à la hauteur de ses ambitions grâce à l’éducation formelle, non-formelle et informelle. Je peux vous décliner ainsi à l’envi tout ce qui s’égrène dans mon programme politique. Mais autant attendre qu’il soit publié, non ?

- Dwizer : Comme vous l’avez souligné, de nombreuses grandes sociétés sont aux mains de filiales internationales. Notre industrie est faible. Le pays dépend quasi-exclusivement des importations. Quelles bases proposez-vous pour une politique économique créatrice d’emplois et de richesse ?
Accès aux crédits, formation permanente, amélioration des outils de production, performance, compétitivité, … Tous ces mots perdront leur magie tant qu’ils ne se feront précéder d’un concept-clé : la confiance. Confiance en soi, oui, mais surtout confiance aux institutions. Ce qui revient à évoquer de nouveau l’importance du politique. Soit dit en passant, je dis bien le politique et non la politique. Au risque de friser l’exagération, je parlerai donc d’institutionnaliser la confiance.  Ca a l’air fou, dit comme ça, mais je suis convaincu qu’il faut commencer par là.
Il n’en sera que plus aisé par la suite d’enclencher les logiques qui soutiennent les aspects techniques du développement. Par exemple, passer en revue les dispositions à prendre ou à renforcer dans les secteurs économiques, par segment, par branche, etc.

- Dwizer : on ne peut évidement pas passer à côté du volet social. Notre taux de pauvreté est un des plus mauvais du monde. Une très grande majorité de nos concitoyens vivent dans des conditions inacceptables, tandis que d’autres, malgaches (pour ne pas tomber dans la facile critique de l’étranger), semblent s’enrichir presque à la démesure. Ne sommes-nous en train de mettre en place de prochaines « révoltes » sanglantes, et surtout, de créer un terrain propice à l’insécurité ?
Dommage, oui ! Notre société est scandaleusement pyramidale. Le fossé est incommensurable entre le revenu plancher, que dis-je !, le revenu du sous-plancher et celui du multimilliardaire. Les fractures sociales sont de plus en plus béantes. Comme le ridicule ne tue point, les richesses mal acquises par une minorité arrogante s’affichent partout en toute indécence. Les miséreux, de leur côté, se contentent de partager les repas de leurs cochons avant d’atterrir, un jour d’infortune, dans les abris en sachet plastique avec un bac à ordures municipal comme garde-à-manger.

- Dwizer : Toujours sur l’insécurité, on voit des bandits armés de kalachnikov, donc des armes militaires qui sont forcément sorties des casernes ; on constate chaque jour l’action de la police plus préoccupée par le moyen de racketter un petit kolikoly plutôt que de faire régner l’ordre ; la justice est de notoriété gangrénée par l’argent plutôt que par la volonté de faire respecter le droit. Les prisons sont des passoires. Mêmes les cliniques ou hôpitaux font tout pour facturer des grosses prestations à des malades, au lieu de simplement les soigner ?… Le propos n’étant pas de mettre tout le monde dans le même panier, ni de lancer l’opprobre sur d’honnêtes fonctionnaires. Mais, bref, la corruption est à tous les étages et ne favorise pas le respect et la cohésion nationale. Quel est votre position sur le sujet ? Quelle solution proposez-vous ?
Je suis à la fois outré et très malheureux. Vous savez, ce qui se passe en milieu rural est indescriptible. Dans certains bourgs, ce sont les forces de l’ordre qui se font assiéger par les dahalo. La hiérarchisation des strates générationnelles est bouleversée dans les communautés habituellement traditionalistes. J’espère que c’est encore réversible sinon je n’ose pas imaginer les lendemains. Comme devenir dahalo est le must, les adolescents commencent par apprendre à voler des chèvres. Inimaginable il y a quelques années encore. Cela leur permet d’acquérir une arme à feu artisanale. Et ainsi de suite. Les anciens sont totalement dépassés puisque les codes culturels se retrouvent bloqués. Telle est la situation en brousse profonde.
Afin de rétablir la sécurité, les dispositions à prendre sont multiples et à échelonner sur des termes différents. Toutefois, il est vrai qu’insécurité et corruption vont de pair. Concernant la corruption, c’est la loi rien que la loi. Mon premier chantier sera la mise en place de la Haute cour de justice. Je serai inflexible à ce sujet. Cet engagement n’est pas que moral, il est aussi formel. Un protocole dont je tairai encore les modalités, est déjà prêt-à-utiliser.

- Dwizer : bien… nous avons évoqué sans complaisance de bien vastes sujets, et vous remercions sincèrement de votre disponibilité à notre égard. Le propos n’est évidemment pas de critiquer qui que ce soit, mais d’évoquer les préoccupations quotidiennes de tous les malgaches, ou, en toute humilité, d’essayer de nous apporter un éclaircissement sur les faits d’actualités. Auriez-vous quelque chose d’important à communiquer à nos concitoyens ?
Le coup d’éclat du 13 juin dernier à Ambohitsorohitra était un acte citoyen minutieusement préparé au millimètre et à la seconde près. A preuve, c’était sans dommage collatéral, ni dégât d’aucune sorte. Permettez donc que je félicite publiquement le professionnalisme de mon staff. Et grand merci aux gens des médias.
Mon message aux citoyens : indignez-vous ! Levez-vous et allez-y. Drapez-vous de nos couleurs nationales, faites vos pancartes et manifestez dans la rue aux heures de pointe, près des carrefours bien en vue. Vous pouvez le faire à 3 ou 4, 5…

Osez ! Osez !! Osez !!!


-Dwizer. Merci « Vahömbey »… et que tous nos vœux vous accompagnent.
Rabearison « Vahömbey »
Roland Rabearison dit « Vahömbey », toujours dans la réflexion. Le souci d’être juste.
L’interview Franc-Jeu : Roland Rabearison « Vahömbey »5.0 out of 5 based on 1 rating

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samedi 15 juin 2013

RAS-LE-BOL !

Source: http://lanation.mg/archive.php?id=4607

Ras-le-bol !

14/06/2013

Seul comme un grand, l’un des candidats à cette prochaine élection présidentielle qui affole plus d’une personnalité de la Transition et même de la communauté internationale, défie les dirigeants actuels. Muni d’une pancarte au ton accusateur, vêtu des couleurs nationales de la république, sous les fenêtres mêmes du Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra, l’artiste très connu du monde de la chanson engagée, a crié sa colère.

Acteur solitaire d’une manifestation publique programmée pour débuter à Antaninarenina à midi, Vahömbey remonte les escaliers venant du nord et se dirige tout droit vers la portion de rue qui mène vers les bureaux de la Présidence. Exhibant une pancarte portant les inscriptions demandant au « pouvoir de Transition qui n’arrive pas à organiser une élection de quitter le pouvoir ». 

A la grande surprise des personnes présentes au jardin d’Antaninarenina et des alentours du Buffet du Jardin et de l’Hôtel Le Louvre, ce chanteur déclame d’une voix très forte pour être entendu de tous ses accusations contre la Transition. Devant cette spectaculaire profession de foi contre un régime en place qui irrite au plus haut point l’opinion, les groupes de curieux attirés par le courage de cet homme, ovationnent et applaudissent pour marquer leur admiration. 

Les journalistes prévenus à l’avance sur ce qui allait se passer, n’arrêtaient pas faire crépiter les flashes pendant que les cameramen des télévisions cadraient sans relâche pour ne rien perdre des détails de l’évènement. Sans se soucier de ce qui aurait pu lui arriver si jamais, d’Ambohitsorohitra, les forces de l’ordre réagissaient. 

Comme si de rien n’était, aucun mouvement menaçant n’a eu lieu de la part des forces de l’ordre. Vahömbey a pu s’approcher des abords du Palais d’Etat et s’est mis à déclamer une tirade qui n’avait rien de tendre envers le Président de la Transition Andry Rajoelina et l’ensemble du pouvoir de Transition que le manifestant solitaire accuse purement et simplement de dilapider les deniers de l’Etat. 

Toujours à propos de l’organisation d’une élection pour laquelle le régime a prouvé son incompétence et ses carences sur le plan administratif, l’artiste n’a pas mâché ses mots au point de ne pas être avare de critiques acerbes sur l’exercice des affaires étatiques d’Andry Rajoelina et compagnie. Il trouve injuste que les hommes politiques en place abusent des biens publics alors que dans la capitale, les petites gens croupissent dans la misère et que dans les campagnes, la population vit dans la pauvreté. 

Après quelques minutes de ce récital peu honorable pour les barons de la Transition, il fait volte-face sans cesser de haranguer l’assistance, sans inviter toutefois celle-ci à manifester avec lui, sans pour autant gêner la voie publique. Vahömbey a continué de la sorte jusque devant le monument portant le buste du Président Philibert Tsiranana où il fit des longues déclarations de la presse sur le même ton, mais avec force détails sur les dérives et la mauvaise gouvernance. Pour clore, avant de s’en aller par le même escalier qu’il a pris en arrivant, il met Andry Rajoelina et ses collaborateurs qu’il traite d’incapable, au défi de quitter le pouvoir.
Tout était déjà fini lorsqu’une camionnette de l’EMMO-REG arrive sur les lieux, suivie d’une petite patrouille de policiers. Le spectacle terminé, les commentaires allaient bon train pour vanter l’exploit de Vahömbey sans oublier de déplorer les tares d’un pouvoir dominé par tous les kleptocrates de la République. 

vendredi 14 juin 2013

HAJIME...!

TRANSITION INCAPABLE D'ORGANISER DES ELECTIONS = DEMISSION 



CHRONIQUE DE VANF
Hajime !

« Je n’entraîne pas les citoyens à descendre dans la rue, je le fais seul et j’y suis prêt » : c’est un Vahömbey excédé qui se serait dressé symboliquement devant le palais présidentiel d’Ambohitsorohitra, pour exiger la démission du président d’une Transition qui n’apporte que des problèmes au pays. C’est un proverbe arabe, je crois bien, qui dit que l’encre du savant est aussi précieux que le sang du martyr. Dans une autre vie, c’est dans l’encre de paroles faites musique que Vahömbey s’est signalé. Dans ce nouvel engagement, politique, j’ose espérer que Rôla ne sera pas qu’un martyr dans un pays prompt à les pleurer pour mieux les aussitôt oublier.

Dans une lettre du 18 mars 2013, voici comment mon ami Rabearison Roland Dieu Donné raconte lui-même l’histoire de cet engagement.

« J’ai publiquement annoncé ma candidature pour les présidentielles dès le 6 juillet 2009. Depuis, je me suis volontairement abstenu de participer à toute polémique pour préférer sillonner le pays de long en large afin de faire entièrement corps avec les réalités vécues. Ethnomusicologue de formation, après un cursus en philosophie, je privilégie le ressenti sur le terrain, malgré les risques, quelque fois mortels, que cela représente. 

Veiller 72 heures non-stop avec les « fokonolona » dans les pires zones rouges en phase d’alerte cruciale, en plein « akata », loin de toute cavalerie. Surmonter l’angoisse de l’affrontement et garder la foi en un monde meilleur malgré le spectre des « moara » et autres menaces soi-disant démoniaques. 

Aller au-devant des « dahalo » et discuter avec eux les yeux dans les yeux. Les écouter parler de leur désespoir de voir mourir d’inanition leurs vieillards et leurs enfants. Vu le dénuement ambiant, ont-ils d’autres choix que de risquer leurs propres vies dans une entreprise d’agression qu’ils savent pourtant immorale, m’ont-ils demandé. 

Accompagner à pied les gendarmes dans leurs tournées en brousse dont les conditions sont des plus lamentables. Munitions sévèrement rationnées, zéro provision et indemnités dérisoires. Ils y vont toujours à trois parce qu’à deux, si jamais l’un d’eux meurt dans une embuscade, le survivant tombe facilement dans la démence. 

Conclusion : aucune pierre à jeter sur qui que ce soit. C’est le système qui est moribond. Chacun survit comme il peut. Malheureusement, les forts au détriment des faibles. Ou les mauvais au détriment des bons ? A chacun son opinion. A se demander si les bons et  forts à la fois puissent exister quelque part ! 

Que d’articles à écrire pour quelqu’un qui aura travaillé pour RFO-TV5 en tant que journaliste-reporter d’image à une époque de sa vie ! Mais, écrire pour qui ? Pour des lecteurs-spectateurs qui s’apitoieront sans plus ?!? Ecrire pour quoi ? Pour dénoncer et alarmer une énième fois ! Inutile, mille fois inutile !! 

Ah ! Sauf peut-être une unique fois. Pour interpeller l’opinion publique sur le cas des Bara défendus par D’Gary. Où en est l’enquête indépendante à ce sujet ? Je n’en sais strictement rien. Au moins, les exactions auront-elles peut-être changé d’aspect ?! Ce serait déjà ça. Mais, est-ce suffisant ? 

Au bout de ces aventures et mésaventures, la décision n’a cessé de mûrir. Il faut se mesurer aux « brigands » (Socrate dixit) sur leur terrain de prédilection, la détention du pouvoir officiel. Donc, présenter des candidats à tous les échelons pour toutes les élections à venir. Et forcément fonder officiellement un parti politique. C’est désormais chose faite ».

Vahömbey avait déposé sa candidature à la présidence de la République, le 12 mai 2013, sous les couleurs de son parti « Fanambinana Madagasikara ». Depuis, la Cour électorale spéciale dit avoir enregistré 49 dossiers tout en affichant 50 noms. Depuis, la date de l’élection présidentielle est devenue incertaine. Depuis, la tenue même d’une élection présidentielle semble improbable. Quelle Constitution régit encore ce pays ? Qui gouverne quand le palais présidentiel et le siège du Gouvernement affichent publiquement la rupture ? Lequel, du scénario de la communauté internationale d’une élection parce que les conditions techniques sont réunies ou de la proposition FFKM (conseil œcuménique des églises chrétiennes) d’une discussion politique préalable pour l’apurement des passifs, décidera de l’avenir de Madagascar ?



« Hajime » ! Voilà quelques semaines encore, Vahömbey avait demandé une pause avant le Hajime du commencement : hier, aurait-ce été le kata inaugural ?




A BAS LA TRANSITION !