samedi 26 octobre 2013

TSOFIKO RANO NY FIRENEKO.

Tsy mahafeno 1% -n’ny mpifidy malagasy no nifampizara ny nofinofiko ho an’ilay Madagasikara ibeazan’ny maha-olona sy irijarijàn’ny maha-malagasy ary anjakàn’ny fokonolona.

Nahaizako zava-maro ny fiomanako ho filohampirenena nandritra izay dimy taona lasa izay. Niafiako fanevatevàna sy fanasoketàna ary fanambanimbaniana. Saingy nanery ahy namelom-panahy sady nampianatra ahy nampibanabàna ny foko ihany koa.

Tsofiko rano ny fireneko. Tsy hisy avelako hampalahelo ahy intsony izay hitranga eto an-tanindrazako manomboka izao. Vitako ny adidiko. Vitantsika rehetra tsy nahafeno akory ny 1%-n’ny mpandatsa-bato ny adidintsika.

Sitraka sy telina, tompokolahy sy tompokovavy. 
Andriamanitra manambina lalandava ny isan-tokonambaravarantsika tsirairay avy.

Alahady 27 oktobra 2013.


RABEARISON Roland Dieu Donné Vahömbey

mercredi 23 octobre 2013

BEzoro – ingénierie culturelle & SERA +

 

Mifarana anio ny fampielezan-kevitra ho an’ny fifidianana Filohampirenena Malagasy.

Koa ireto manaraka ireto ny rohy mitahiry ny lahasa serasera haino aman-jery nandritra izay iray volana izay.

Fankasitrahana manokana ho an’ny kôperativa BEzoro – ingénierie culturelle sy ny orinasa SERA + . Izy ireo no niara-nisalahy ho an’ny kandidà VAHÖMBEY laharana faha-4.
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Aujourd’hui s’achève la propagande pour l’élection du premier Président de la Quatrième République de Madagascar.

Ci-après les liens qui archivent la production vidéo de notre campagne.

Toute notre reconnaissance au personnel de la coopérative BEzoro – ingénierie culturelle et à celui de SERA + dont l’étroite collaboration pour la candidature de VAHÖMBEY n° 4 aura été exemplaire.
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Base de texte pour voix off des éditions en soirée des Journaux Télévisés du mercredi 23 octobre 2013.

« VAHÖMBEY, kandidà Filohampirenena laharana faha-4.

Teny amin’ny kianja malalak’Amboniavaratra andrefan-tanànan’i Belazao ao Vakinankaratra no namaranan-dry Vahömbey mivady ny fitetezam-paritra izay efa natombok’izy ireo hatramin’ny taona 2009.

Nafana dia nafana tokoa ny fandraisan’ny vahoaka teo an-toerana an-dry Vahömbey mivady. Lalao famaranana baolina kitra nokarakarain’i FAnambinana MAdagasikara – FAMà io andro io.

 « Totovarim-bazimba, izay tsy mitoto tsy mihinana. »

Base d'infos pour JT TV Plus du 23 Octobre : http://www.youtube.com/watch?v=oU9h6R57CQE

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VAHÖMBEY FAMà JT TV Plus du 22 Octobre. Début à 27’47 & Fin à 31’03 :


VAHÖMBEY FAMà Sarety privée :  http://www.youtube.com/watch?v=R7xMaH19s5s

VAHÖMBEY FAMà BEZORO :  http://www.youtube.com/watch?v=aRbUVw2k-fI










VAHÖMBEY FAMà Générique : http://www.youtube.com/watch?v=33m9QHusoh0

VAHÖMBEY FAMà Teasing :  http://www.youtube.com/watch?v=zQUM6sRL0NY

TV Plus Madagascar. Vaovao  du 01 octobre 2013. De 10 mn 59 à 12 mn 29 : http://www.youtube.com/watch?v=mAc9QFpV4lQ

Emission spéciale VAHÖMBEY. TV PLUS 16 octobre 2013 : http://www.youtube.com/watch?v=dPKn72YpwnQ

VAHÖMBEY & DJACOB ALAIN. TVM 03 octobre 2013 :

mercredi 16 octobre 2013

" Candidats, connaissez-vous le quotidien des Malgaches ? ", R.O.I

Tel est le titre d’un article publié à la page 59 de la Revue de l’Océan Indien n° 352-353, août-septembre 2013. Ci-après, la teneur de l’article en question.

Début de citation.

« Tous, les candidats presque sans exception se plient en quatre pour séduire le peuple. Et, ils prétendent tous être proches de la population mais maîtrisent-ils vraiment son quotidien ? Pour avoir une réponse, nous leur avons fait passer un test sur 20 questions.

L’objectif était de savoir s’ils ont une idée du prix du riz, de la viande de bœuf, du kilo de sucre, d’une barre de savon, d’un paquet de bougie, du litre de pétrole, d’une bouteille d’huile, d’une boîte de lait concentré, d’un cahier de 100 pages, d’une plaquette de paracétamol, d’un seau d’eau auprès des bornes fontaines publiques, du kilo de l’engrais et de celui de la provende, du tarif de la Jirama, du Smig, du montant de l’allocation familiale, des droits d’inscription dans les universités publiques, des tarifs des taxi-be et des taxi-brousse, de la périodicité des réunions de leur fokontany de résidence.

13 candidats ont accepté de se prêter au jeu, même s’ils ont été pris de court par le contenu de notre questionnaire. Durant 5, 10, 15 mn selon les cas, nos candidats se sont cassés la tête tout en gardant leur bonne humeur. Certains se sont montrés très sûrs d’eux tout au début mais ont buté sur des questions plutôt faciles. D’autres n’ont pas voulu donner leur langue au chat dans l’immédiat et se sont creusés les méninges avant d’avancer une réponse au pif. Une bonne stratégie puisque c’est 1 point ou zéro. A la fin, tous se sont empressés de demander leur note mais ils ne les découvriront qu’à la lecture de ce numéro.

Des candidats sont bien au fait de ce que vivent les ménages dans les villages enclavés, jusqu’à nous apprendre que le pétrole s’y vend par cuillerée (1). D’autres semblent ignorer les prix du riz et de la viande de bœuf à moins qu’ils n’aient confondu l’Ariary et le Fmg. Pour se dédouaner, ils confient qu’ils font rarement les courses. Evidemment nous n’avons eu que des candidats hommes.

Verdict final : nos 13 participants ont une connaissance plus ou moins satisfaisante du quotidien des Malgaches, comme l’attestent leurs notes respectives. » (2)

Fin de citation.

(1)  Cette information sur «  le pétrole qui se vend par cuillerée dans les villages enclavés » a été fournie par le candidat n° 4, Rabearison Roland Dieu Donné Vahömbey.

(2)  Sur l’échelle des vingt questions, Vahömbey a obtenu la meilleure note : 18.

Celles des 12 autres candidats s’échelonnent en ordre décroissant de 16 à 12.

Quant aux 20 candidats restants qui se seraient abstenus d’y répondre, volontairement ou non: aucun résultat connu.

dimanche 13 octobre 2013

" Redevabilité du Président ", une exigence louable de la société civile.


Un des rôles de la société civile est de veiller à une meilleure participation citoyenne et de mettre ainsi à la disposition du citoyen-électeur un outil de décision (dans le choix des candidat(e)s dans les prochaines élections présidentielles) et de contrôle (de l’exercice du mandat électif du prochain Président).

Dans cette optique, des organisations de la Société Civile (AVG, Centre Sembana Mijoro, CRJA, FISEMA, FIVMPAMA, FTM/CPM, KMF/CNOE, Liberty 32, PFNOSCM, SIMIRALENTA, SYGMMA, UNMDH, Wake Up Madagascar Actif, WYLD), avec la facilitation de la Friedrich-Ebert-Stiftung (FES), ont élaboré un tel outil à travers des questions auxquelles elles attendent des réponses des candidat(e)s.

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Ci-après les vingt réponses fournies par RABEARISON Roland Dieu Donné Vahömbey, candidat numéro QUATRE.



1.       La priorité accordée à l’éducation reste très limitée. L’avenir des jeunes, des enfants et du pays tout entier est menacé. Madagascar doit faire face à la faiblesse du taux de scolarisation, l’insuffisance des enseignants dans les écoles primaires, secondaires et dans les universités, l’analphabétisme, le manque de civisme, les conditions de travail ingrates des enseignants, …. En résumé, le système éducatif est fortement affaibli.

Quelles seront vos priorités pour redresser le secteur de l’éducation ?

Etant nous-mêmes issus du milieu de l’enseignement, nous sommes profondément conscients de la pertinence de vos remarques et du bien-fondé de vos critiques. Nos experts travaillent depuis des années sur les dispositions à mettre en adéquation avec nos réalités. L’intelligence créative doit se trouver au cœur de toute transmission du savoir, de tout partage de connaissance. 

C’est toute une réforme qui est à opérer dans le domaine de l’enseignement, comme pratiquement dans tous les autres d’ailleurs. Il faudra confronter les vues des uns et des autres pour tirer parti des meilleures options et propositions. Nous préconisons d’engager, le moment venu, des échanges d’expérience avec un large panel de personnes-ressources. Non seulement, celles issues des domaines contigus à celui de l’enseignement mais aussi de celui de l’éducation en général ainsi que du culturel dans sa globalité.

2.       Madagascar a besoin d’une relève politique prête à s’engager pour le changement aussi bien dans le comportement que la pratique politique (respect de l’éthique, pluralisme politique, reconnaissance de l’importance de l’opposition dans un régime démocratique, ….).

Quelles réformes apporterez-vous dans le domaine Politique afin de restaurer la confiance (participation) de la population et d’impliquer les parties prenantes ?

Dans le domaine de l’éducation formelle, apprentissage civique en primaire et citoyen en secondaire. Les modèles positifs se forgent souvent sur les bancs de l’école, laïque comme confessionnelle. De là s’impulse la bonne culture comportementale en milieu ouvert à tous vents, la rue par exemple, champ d’intervention des organisations de la société civile normalement mues par le sens de l’intérêt général et du bien commun. Le bénévolat est générateur d’entraide et de solidarité dont bénéficie la justice sociale. Voilà en quelques lignes, les contours du politique.

Ce politique est le terreau de la politique. Ressentir le besoin d’agir plus amplement à des niveaux de responsabilité de plus en plus étendus amène à vouloir disposer d’autorité publique plus conforme au besoin de réalisation, en soi-même, de l’idéal politique au service d’autrui. Améliorer la pratique politique, c’est d’abord aider la société civile à se réorganiser.

3.       Le code électoral reste muet sur le financement des campagnes électorales, ce qui, entre autres, ne garantit pas l’égalité de chance des candidat(e)s.

Quand et comment justifierez-vous la nécessité de réglementer le financement des campagnes électorales (plafonnement, source, compte-rendu public) ?

A notre connaissance, jusqu’à présent, nous sommes les seuls à avoir publiquement déclaré le montant total du financement de notre campagne : cent millions ariary ou cinq cents millions fmg. Y compris le montant de la caution. Source : épargne personnelle accumulée depuis des années. Ce qui, pour vous, n’est que questionnement théorique est, pour nous, du vécu authentique.

Le pourquoi d’une telle décision est simple : pouvoir disposer de la meilleure marge de manœuvre possible à la tête de l’Etat. Et ce, dès le moment venu. Notre objectif est de sortir notre pays du cercle infernal de l’endettement. Autant commencer immédiatement par nous-mêmes en tant que candidat. Aussi, n’avons-nous rien emprunté nulle part !


4.       La faiblesse de la « gouvernance » demeure une des principales causes des crises cycliques vécues par Madagascar depuis l’Indépendance. Des réformes ont été érigées avec l’appui de la communauté internationale.

Quelles réformes pensez-vous être la priorité pour améliorer la gouvernance ?

La réforme de la loi et celle de son application.


5.       En évoluant dans le contexte de la mondialisation, réclamer la souveraineté nationale et le patriotisme économique semble à priori être en contradiction.

Dans quelle mesure allez-vous concilier ces préoccupations ?

Les pays qui prétendent imposer au monde la globalisation sont très à cheval sur leur propres souveraineté nationale et patriotisme économique. Qu’est-ce qui nous empêche de faire pareil ?

Choisissez comme Président de la République quelqu’un qui n’aura pas quémandé l’aumône chez eux pour embellir sa candidature et vous verrez la différence ! La liberté ne se vend, ni ne se troque. Elle se conquiert et se mérite.

Pour nous, c’est plus qu’une question de principe. C’est une question d’honneur. Ne voyez aucun orgueil déplacé là où il y a seulement de la fierté bel et bien sensée. Observez toutes les candidatures d’aussi près que vous pouvez et vous verrez.

6.       La politique étrangère ne contribue pas réellement au développement du pays. Madagascar reste dépendant de l’aide au développement car ses ressources naturelles ne profitent pas à la population malgache mais plutôt aux étrangers qui les exploitent. Parfois les ambassades ne sont que des voies de garage politique pour les opposants.

Comment redéfinirez-vous la politique étrangère pour embellir l’image de la Grande Île et pour que nos relations avec l’extérieur soient un levier de développement ?

Professionnaliser l’exercice du métier dans le domaine de la représentation diplomatique.
Etablir la souveraineté malagasy sur les îles éparses et la totalité de notre espace territorial : terrestre, maritime et aérien.
Reconsidérer les principes, les termes et les intérêts des négociations bilatérales et multilatérales.
Développer le tissu partenarial avec les pays du continent africain.
Déployer une politique conforme à l’évolution de la configuration de l’échiquier mondial.

7.       Depuis les 4 années où la crise a fait rage, le niveau de sécurité à Madagascar a considérablement décru : attaques, viols, pillages,… sont devenus monnaies courantes. La population ne semble plus avoir confiance aux forces de l’ordre.

Quelle stratégie adopterez-vous pour éradiquer la prolifération des armes de guerre et rétablir un climat de sécurité à Madagascar ?

Renforcer l’effectivité de la coopération interministérielle.
Assujettir à un contrôle rigoureux les frontières internationales et inter comme intra-territoriales.
Procéder à des opérations de désarmement des civils.
Encourager la vigilance au niveau local et améliorer le système de transmission des alertes.
Alléger la surpopulation carcérale par le biais de la réintégration sociale.

8.       Les axes prioritaires de la politique nationale de la jeunesse restent flous. Son application et son suivi restent de ce fait limités. Le rôle et les moyens d’implication des jeunes dans le redressement et l’amélioration de l’économie devraient être clarifiés, soutenus et encouragés.

Quelle est votre stratégie pour l’intégration des jeunes dans la vie économique ?

Notre axe majeur, c’est l’éducation. Formelle, non-formelle et informelle. Mettre des institutions spécialisées en appui et des services personnalisés en conseil à la disposition exclusive des jeunes. Et au-delà de tout ce qui est formation, faciliter l’accès aux capitaux : social, relationnel, financier, matériel, physique, technologique, technique, etc.

Développer les meilleurs atouts offerts par le processus de l’ingénierie culturelle - créativité, productivité et marketing – pour motiver les jeunes à se lancer à l’assaut de l’international quels que soient leurs domaines de prédilection en les incitant à exploiter avantageusement les avancées technologiques les plus récentes.  

9.       L’aggravation de la pauvreté, la déficience de l’emploi et de la protection sociale figurent parmi les sujets brulants et urgents de la population.

Comment pensez-vous aborder ces problèmes ?

D’abord, résoudre le problème de l’insécurité. Ensuite, rendre à la justice ses lettres de noblesse. Et enfin, soutenir la relance économique. Notre carte-maîtresse : articuler les deux volets que sont les coopératives et les mutuelles.

10.   Depuis l’indépendance de Madagascar, la mise en place de la Haute Cour de Justice n’a jamais été effective.

Quel est votre agenda pour la mise en place de cette cour ?

Les textes officiels en vigueur indiquent la durée d’une année pour la mise en place de la Haute Cour de Justice. Il faut savoir qu’en plus de la volonté politique, une telle décision impose que les élections communales, régionales, provinciales et législatives s’organisent dans les meilleurs délais. En effet, la composition de cette Haute Cour de justice exige l’intégration de certains élus parmi ses membres.

Quant à ce qui est de la volonté politique, la notre est claire. Si nous décidons aujourd’hui de n’être redevable à personne, ni lobby ni individu susceptible de devenir plus tard source de pression à notre détriment, c’est en vue de cette Haute Cour de Justice aussi précieuse pour le devenir de la nation que la prunelle de nos yeux.

11.   Madagascar est une Ile avec 6000 km de côtes sous contrôlées et mal maîtrisées. Les potentialités des biens et services provenant de la mer, tels que les PPN, les hydrocarbures, les énergies, l’agriculture, l’exploitation offshore du pétrole et du gaz, les grandes mines, ainsi que les normes internationales du travail maritime, la convention internationale du travail dans la pêche, le tourisme de masse, … sont peu valorisés.

Que proposez-vous pour la maîtrise de la mer et toutes les ressources s’y trouvant afin d’en faire un outil de développement durable pour le pays entier ?

D’abord et avant tout, la législation avec révision des codes afférents ainsi que leur stricte application. Puis s’ensuit tout ce qui a trait à l’organisationnel.

12.   Environ 2 millions de citoyens Malagasy vivent avec un handicap. La Convention internationale sur les droits des personnes en situation d’handicap a été signée par Madagascar en septembre 2007 mais n’a pas encore été ratifiée. Leur insertion professionnelle reste difficile.

Après ratification de ladite Convention, quels seront vos engagements pour que les personnes en situation d’handicap soient aussi acteurs à part entière dans le développement ?

S’abstenir de décider unilatéralement à leur endroit et prendre conseil auprès des intervenants expérimentés dans ce domaine afin d’établir ensemble l’échelonnement des priorités qui faciliteront et accéléreront l’intégration des personnes en situation de handicap dans le processus de développement.

13.   De par leurs expériences lors de contact sur le plan international, les paysans sont convaincus que le « Développement territorial participatif intégré en milieu rural » est la stratégie idoine pour les faire sortir de la pauvreté chronique.

Quelle politique adopteriez-vous pour l’application du Développement territorial participatif intégré en milieu rural ?

Etant nous-mêmes de la génération des pionniers malagasy en permaculture, nous sommes et serons attentifs à toute proposition en vue de l’application du développement territorial participatif intégré en milieu rural. Toute adoption de politique nationale dans ce domaine, aussi stratégique que vital, a intérêt à s’effectuer de manière concertée.

14.   Les secteurs de gouvernance, notamment la justice, la gendarmerie et les collectivités territoriales décentralisées restent les secteurs les plus corrompus du pays (tiercé gagnant).

Quelles directives prendrez-vous pour assainir cette situation sans provoquer marasmes et explosion sociale en 5 ans ?


Nous n’effectuerons qu’un unique mandat. La dépolitisation de l’administration constitue, entre autres raisons, le motif principal de cette décision. D’une part, les membres et les sympathisants de notre parti d’origine seront limités dans leurs éventuelles tentations de jouer de leurs influences pour raison politicarde. D’autre part, les fonctionnaires disposeront de plus de latitude pour renforcer leurs mouvements syndicaux indépendamment des contraintes susceptibles d’être imposées en catimini par les courtisans du régime.

En quelques mots, pourquoi n’exercer qu’un unique mandat ? Afin d’appliquer la loi et rien que la loi. Sans compromis ni concession puisque à l’horizon, aucune éventualité de réélection.

15.   Madagascar a fait sien les OMD et adhère pleinement aux principes de la Déclaration de Rio sur le développement durable. Il fait aussi face comme différents Etats, riches ou pauvres à de nouveaux enjeux, tels que le changement climatique, le phénomène de l’accaparement des terres, les besoins grandissants en énergie, la géostratégie des ressources naturelles, l’expansion économique chinoise … .

Quelles mesures allez-vous prendre à l’encontre des enjeux mondiaux actuels ?

Notre démarche stratégique fondamentale se conforme à la suite logique ci-après. D’abord, local. Ensuite, glocal. Et enfin, global.

16.   La notion de société civile est encore mal comprise par les différents acteurs, elle est généralement vue comme un adversaire de l’Etat. Les missions et actions de la société civile en tant que force de propositions, interface entre la population et les dirigeants, plaidoyer et interpellations sont mal perçues  et souvent considérées comme des attaques. Sa crédibilité est remise en cause quand elle est empreinte de politique. La vraie société civile peut toutefois être partenaire, se compléter mais ne pas se substituer à l’Etat et surtout être gardienne des engagements de l’Etat pour s’assurer d’un mécanisme de redevabilité.

Quel est votre point de vue sur la société civile actuelle et quelle sera la place que vous allez lui accorder  au cours des 5 ans à venir ?

Nous-mêmes, nous sommes issus du mouvement (ré)-générateur de la société civile des années 1990. Sauf méconnaissance de notre part, le premier usage du vocable fiarahamonimpirenena est de notre fait personnel. Association Salanitra, mouvement citoyen Saina Fotsy, mouvement humaniste de gauche Fanambinana Madagasikara, … 

Même notre engagement à la présidentielle est celui du citoyen fervent défenseur du politique qui s’oblige, par désespoir de cause, à s’engager dans la politique. Comme il est dit dans notre réponse à votre deuxième question : « Améliorer la pratique politique, c’est d’abord aider la société civile à se réorganiser. »

Aussi, le meilleur allié que la société civile, soucieuse de rayonner à sa juste mesure, puisse trouver dans le lot des candidats est le numéro 4, le nôtre. Rappelons que la direction d’un pays repose sur la motricité d’un triptyque : la société civile, les partis d’opposition et les gouvernants.

17.   A Madagascar les hommes et les femmes ne sont pas considérés de la même manière ou de façon égale en tant qu’acteur de développement.

Que proposez-vous pour intégrer le genre dans la vie politique et le développement socio-économique ? 

Favoriser la nomination de la gente féminine aux hauts postes de décision dont la primature et les ministères, hormis les domaines relevant de la sécurité et de la défense nationale. C’est opérer un signal fort à l’endroit de toute la population féminine. Notre faible considération de sa réelle contribution à la vie active a toujours handicapé sa motivation propre. Ce qui revient à amputer le développement de l’enthousiasme de la moitié de ses acteurs. Il est grand temps d’y remédier.

18.   Madagascar est un pays où une grande partie des droits fondamentaux sont encore bafoués. Les défenseurs des droits humains ne sont pas protégés.
Madagascar a pourtant ratifié les traités internationaux relatifs aux droits humains dont la jouissance laisse encore à désirer.

Quelles attributions allez-vous donner au Ministère chargé des droits humains ?

Les droits humains font partie des fondamentaux de notre propre vision humaniste de gauche. Mais est-ce au point de leur consacrer tout un département ministériel durant notre unique mandat prévu se distinguer par l’austérité et la sobriété ? Sauf éventuellement, si les défenseurs de l’idée décident de fournir un argumentaire fortement convaincant.

19.   La constitution de 2010 prévoit l’institution de structures et/ou de mécanismes, tels que  le Conseil Economique, Social et Culturel, un système de décentralisation incluant les provinces, un choix de société basée sur le Fokonolona.

Comment allez-vous mettre en œuvre ce qui précède et quel est votre calendrier ?

Une nouvelle Constitution élaborée, cette fois-ci, dans les règles de l’art doit être établie avant la fin de notre unique mandat présidentiel. Condition sine qua non de la stabilité durable de notre vie nationale, elle se conformera aux exigences de la décentralisation la plus authentique qui puisse être. Des consultations élargies au maximum permettront de répondre convenablement à vos questions.

S’il ne s’agissait que de volonté personnelle, nous opterions pour le système qui accordera une autonomie optimale assortie d’un vrai pouvoir décisionnel à la cellule d’organisation la plus basique de notre société. Mais comme il est aussi question de cohérence structurelle, et donc d’articulation de toutes les composantes et instances, une étude approfondie doit précéder toute décision en vue de la nouvelle Constitution.

20.   En 2008, plus de 40% de la production en électricité proviennent encore des centrales thermiques malgré notre potentialité en hydroélectricité (7800 MW). Plus de 80% des ménages utilisent le charbon de bois. Le coût de l’énergie augmente ainsi au gré du prix du pétrole sur le marché international. Le pays est menacé par la disparition de ses forêts et par une pénurie du bois d’énergie. Il n’est cependant pas préparé à se tourner vers d’autres alternatifs, certes coûteux mais durables.

Comment allez- vous garantir l’indépendance et la durabilité énergétique de Madagascar ?

La réussite de notre processus de développement repose sur notre capacité en matière d’exploitation de ressources énergétiques. Nous projeter dans le futur signifie, quels que soient les aléas, nous investir de plus en plus dans les énergies renouvelables. L’option de l’hydroélectricité est à mener de front avec cette alternative. Nous avons besoin de nous affranchir dès que possible de l’utilisation excessive des centrales thermiques. Leur exploitation s’avère trop ruineuse.

Bien sûr, adopter un tel point de vue s’assortit de risques tangentiels. D’ordre, notamment, politico-économique. Autant localement qu’internationalement. Autre raison encore pour laquelle nous avons délibérément choisi l’autofinancement total pour notre candidature. Défendre cette question d’autonomie énergétique, et donc d’indépendance économique, provoque des dissensions dans le milieu politique au sujet de nos réserves extractibles. Qu’il s’agisse de pétrole ou d’uranium. Bien sûr, entre autres richesses nationales déjà pré-soldées en coulisses par bon nombre de candidat(e)s.

Antsirabe, 13 octobre 2013 (*)

RABEARISON Roland Dieu Donné Vahömbey


(*) Quoique les termes de référence du courrier spécifient un retour des réponses pour le 09 octobre 2013, nous n’avons malencontreusement été avisés par téléphone de l’existence du questionnaire par le régisseur de l’opération que l’après-midi du 10 octobre. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, nous nous y sommes attelés avec diligence puisque de telles initiatives de la société civile méritent attention et soutien. Particulièrement de la part des candidats ayant prétention de représenter la population.

jeudi 10 octobre 2013

SeFaFi: "Si vous êtes élu Président de la République, (...)"




A la suite du questionnaire  Si vous êtes élu Président de la République  proposé par le SeFaFi, ci-après nos réponses en italique et en gras par souci de clarté.

Partie prenante de la société civile, le SeFaFi (Observatoire de la vie publique) tient à ce que les citoyens, qui élisent leurs représentants, à commencer par le Président de la République, soient les vrais détenteurs du pouvoir dans la nation. Les élus qui exercent le pouvoir d’État au nom des citoyens sont donc tenus de leur rendre compte de leurs actes, tout au long de leur mandat électif.



Le président de la République jure d’observer la Constitution et les lois. Il lui revient aussi de les faire appliquer. Or Madagascar a de nombreux textes, mais ils sont rarement appliqués : si vous êtes élu, vous engagez-vous à les faire respecter ?

OUI.

Mieux encore, nous demanderons qu’on intègre dans le texte du serment la suite logique des concepts délibératoires que sont « Voady - Ozona – Velirano » . Conformons-nous au contexte culturel malagasy pour préciser les limites rédhibitoires de la teneur  du serment présidentiel si on souhaite voir celui-ci accéder au rang de demande de bénédiction auprès des « ambanilanitra ». La déclaration solennelle se doit d’engager autant le prestataire que sa propre descendance.

« Madio ny tànako miditra eo amin’ny fitondram-panjakana. Madio ny tànako rehefa hiala eo. Mivoady eto ambany masoandro, anoloan’ny tany ama-monina aho. Ren-tany ren-danitra fa miozona amin’ny taranako faramandimbiko aho amin’izany. Izay no velirano ifanaovako amin’ny vahoaka malagasy tsivakivolo.»

Le SeFaFi rendra publics les disfonctionnements observés : acceptez-vous d’en tenir compte et, si nécessaire, de faire sanctionner les abus ?

OUI.

 Le président de la République doit faire appliquer son programme politique dans tous les secteurs de la vie nationale. Nous vous demandons donc de bien vouloir nous informer de manière précise sur quelques points majeurs :


1.  Politique de décentralisation.

La Constitution maintient à la fois les provinces et les régions : quels seront les pouvoirs et les ressources propres des unes et des autres ?
Aujourd’hui, 95 % du budget national est géré par l’État central : de quelles ressources propres et pérennes disposeront les collectivités décentralisées ?
Quel sera le rôle du fokonolona au sein des communes ?

Une nouvelle Constitution élaborée dans les règles de l’art doit être établie avant la fin de mon unique mandat présidentiel. Condition sine qua non de la stabilité durable de notre vie nationale, elle se conformera aux exigences de la décentralisation la plus authentique qui puisse être. Des consultations élargies au maximum permettront de répondre convenablement à vos questions.

S’il ne s’agissait que de volonté personnelle, nous opterions pour le système qui accordera une autonomie optimale assortie d’un vrai pouvoir décisionnel à la cellule d’organisation la plus basique de notre société. Mais comme il est aussi question de cohérence structurelle, et donc d’articulation de toutes les composantes et instances, une étude approfondie doit précéder toute décision en vue de la nouvelle Constitution.

Vous engagez-vous à ne recourir au système des délégations spéciales que pour les cas exceptionnels de vacance de l’exécutif ?

OUI.

La capitale sera-t-elle dotée du statut particulier qui lui fait défaut ?

OUI.


2.  Politique de sécurité et de défense.

Pour dépolitiser les forces armées, vous abstiendrez-vous de nommer des militaires à des fonctions civiles, sauf modification du statut des militaires permettant un versement dans la fonction publique civile ?

OUI.


Mettrez-vous un terme au recrutement pléthorique des officiers supérieurs en adoptant une planification rationnelle à long terme, compte tenu des besoins réels ?

OUI.

Donnerez-vous priorité à la défense des côtes et des eaux territoriales, pour confier la sécurité du territoire à la gendarmerie ?

OUI.


3.  Politique de l’administration publique.

Procéderez-vous à sa dépolitisation effective, en confiant les postes techniques (SG des ministères, chefs CISCO, DRS, etc.) à des techniciens apolitiques choisis pour leur compétence et non pour leur origine familiale, ethnique ou affairiste ?

OUI.

Nous précisons que cette question de dépolitisation de l’administration constitue, entre autres raisons, le motif principal de notre décision de n’effectuer qu’un unique mandat. D’une part, les membres et les sympathisants de notre parti d’origine seront limités dans leurs éventuelles tentations de jouer de leurs influences pour raison politicarde. D’autre part, les fonctionnaires disposeront de plus de latitude pour renforcer leurs mouvements syndicaux indépendamment des contraintes susceptibles d’être imposées en catimini par les courtisans du régime.

Et en sanctionnant les abus ?

OUI.


4.  Politique de l’information.

Préalable : soumission des métiers de la communication et de l’information à une charte d’excellence. Donc, à un code déontologique clair et précis.

Les médias publics ont toujours été monopolisés par le pouvoir, en dépit des promesses : vous engagez-vous à créer un organisme indépendant chargé de nommer leurs responsables et de réguler le paysage audio-visuel ?

OUI.

Êtes–vous décidé à supprimer le ministère de la Communication et à autoriser les médias privés à couvrir l’ensemble du territoire ?

OUI.


5.  Politique de la justice.

Toujours promise, l’indépendance de la Justice n’a jamais été réalisée. Vous engagez-vous à installer la Haute Cour de Justice au plus tard un an après votre investiture (Constitution, art. 167) ?

OUI.

Le Président de la République est garant de l’indépendance de la justice (art. 106) : renoncerez-vous, ainsi que votre Ministre de la Justice, à la présidence et à la vice-présidence du Conseil supérieur de la Magistrature qui pourra ainsi gérer et sanctionner en toute indépendance, en faisant modifier l’article 107 de la Constitution ?

OUI.

Accepterez-vous de nommer un ministre de la Justice qui ne soit pas un magistrat (et un ministre de la Défense qui ne soit pas militaire, etc.) ?

OUI.

6.  Politique de l’éducation.

Vous engagez-vous à rétablir la gratuité de l’enseignement public garanti par la Constitution ?

OUI.

Quelle langue d’enseignement préconisez-vous ?

MALAGASY.

Que ferez-vous des enseignants FRAM, dont la formation est notoirement insuffisante ?

Les programmes scolaires sont inadaptés : quels sont vos projets pour y remédier ?

Comment revaloriserez-vous l’enseignement technique et agricole ?

L’enseignement public ne suffit pas à scolariser tous les enfants : que ferez-vous pour aider et encadrer l’enseignement privé ? 

C’est toute une réforme qui est à opérer dans le domaine de l’enseignement, comme pratiquement dans tous les autres d’ailleurs. Il faudra confronter les vues des uns et des autres pour tirer parti des meilleures options et propositions.

Etant nous-mêmes issus du milieu de l’enseignement, nous sommes profondément conscients de la valeur de vos questions. Nos experts ont déjà leurs propres réponses. Toutefois, nous préconisons d’engager, le moment venu, des échanges d’expérience avec d’autres personnes-ressources dont celles issues des domaines contigus à celui de l’enseignement. Voire même de celui de l’éducation en général ainsi que du culturel dans sa globalité.

Précisons que le domaine de la transmission du savoir et du partage de connaissance constitue le point focal de notre vision politique qui intègre tous les secteurs de la vie nationale.

Voilà pourquoi, en matière de progrès, la notion du mieux-vivre doit précéder celle du développement.


7.  Politique des ressources naturelles.

Vous engagez-vous à réviser le Code minier et le Code pétrolier afin de préserver les intérêts nationaux ?

OUI.

Procèderez-vous à un audit des permis et contrats miniers et pétroliers, notamment ceux passés sous la Transition, et à les renégocier comme cela se fait aujourd’hui dans bon nombre de pays africains ?

OUI.

Rendrez-vous publics les contrats miniers passés et à venir ?

OUI.

Vous engagez-vous à créer un Fonds minier qui gérera les bénéfices des ressources naturelles renouvelables (halieutiques, de bois précieux, etc.), minières et pétrolières, notamment pour développer les infrastructures du pays ?

OUI.

Et soulignons clairement : en accordant priorité, en matière de bénéfices, aux communautés locales d’où sont matériellement issues les ressources.

Comment préserverez-vous l’environnement ?

Afin de nous expliquer convenablement, permettez-nous de rappeler que notre vision du monde se fonde sur le « Mahaolona », le divin en l’humain, qui constitue aussi un processus à part entière. A savoir,

« Olombelona » est celui qui s’intègre consciemment dans son environnement naturel. « Olombanona », celui qui se façonne dans le milieu éducationnel. « Olon-kendry », celui qui se perfectionne lui-même de son propre chef. « Olona », résultat final, est celui en qui le « Mahaolona » se manifeste. Autrement dit, celui qui manifeste le divin en lui.

Cet humain plein du divin sait considérer tout ce qui l’entoure comme divin aussi. Qu’il s’agisse de minéral, de végétal, d’animal, d’humain ou de supra-humain. Vu ainsi, l’environnement est donc simultanément porteur et véhicule de la symbolique du Sacré. Sous cet angle, environnement ne se traduira plus simplement par « tontolo iainana » ou « tontolo ivelomana », mais carrément par « voaàry manontolo ». Donc, univers entier. Forcément, sacré.

Cette notion universellement ancestrale de l’environnement doit être (ré)-assimilée, quitte à être inculquée, dans le courant de la quotidienneté. Autant rurale qu’urbaine.

Ainsi, toute question environnementale a intérêt à se rapporter au culturel et donc à l’éducationnel. De ce paradigme découle divers aspects pragmatiques dont la législation et l’application de celle-ci. Et ainsi de suite.


8.  Politique sociale et de l’emploi.

Que ferez-vous pour récupérer les centaines de milliers d’emploi détruits par la crise politique ?

Parlons plutôt de créer et non seulement de récupérer. Souvenons-nous que grand nombre de ces emplois dont nous regrettons à raison la disparition, convenaient quand même fort mal aux normes spécifiques du travail décent. La reconstitution du tissu économique pourvoyeur de revenus nous donnera l’occasion de revoir en profondeur la meilleure manière de faire. Réforme, encore.


Vous engagez-vous à généraliser la couverture sociale pour tous, y compris le paysannat et le secteur informel ?

OUI.

Le binôme Coopérative / Mutuelle en constituera le fer de lance.

Comment comptez-vous concrètement créer des emplois urbains et agricoles et sur la base de quel chronogramme ?

Comment procéderez-vous pour augmenter le salaire minimum et réduire la pauvreté ?

D’emblée, dégageons-nous de tout malentendu et autre méprise. Il ne revient pas du tout au Président de la République de créer concrètement des emplois. Son rôle est d’instaurer, surtout dans le contexte actuel et afin d’émerger au plus vite de la situation de crise, le climat de confiance nécessaire au redémarrage et/ou au développement des affaires publiques comme privées. Sa fonction est, d’abord et avant tout, politique.

Sa tâche est d’impulser la synergie nécessaire au niveau de toutes les instances dirigeantes afin que sa vision, pour laquelle il se sera fait élire, se traduise en actions grâce au savoir-faire de ses multiples collaborateurs, à l’élan fourni par les intervenants de tous bords et surtout à la contribution volontaire de toutes les forces vives de la nation.

Rapprochons  le profil du Président de la République, du moins en ce qui nous concerne, avec celui du coach. Il se fait épauler par un vivier, de préférence malagasy, à haute valeur de polyvalence. Des spécialistes de l’ingénierie multisectorielle : concepteurs, analystes, créatifs, planificateurs, réalisateurs, évaluateurs, médiateurs, opérateurs, entrepreneurs, … Pratiquement, les représentants de tous les secteurs d’activité liés au développement.

Visionnaire, le Président de la République incarne le vecteur principal de la solidarité autour de son projet de société. L’ouverture d’esprit est, pour lui, l’une des qualités essentielles à cultiver. Ainsi saura-t-il répondre aux mieux aux questions posées précédemment. Comme le premier semestre du mandat semble présenter les pires signes de difficulté, à croire les connaisseurs, seul l’établissement d’une véritable chaîne de solidarité permettra à la nation de rebondir ensemble par palier vers la sortie de crise.

Le premier mandat présidentiel de la Quatrième République constituera, en définitive, la véritable transition pour la reconstruction du pays.

A ne surtout pas confondre avec celle encore en place qui ne l’est que de façade puisque sans aucune consistance. Bon, passons.


9.  Politique économique et foncière.

Que ferez-vous pour développer les secteurs agricoles et industriels ?

Réforme systémique.

En matière foncière, la régularisation ne constitue pas une politique. Vous engagez-vous à gérer les achats de terres par les étrangers dans la transparence et en concertation avec les habitants des lieux ?

OUI.

Et rappelons que la terre, pour nous malagasy, est sacrée. Notre cosmogonie, notre conception du monde est claire. C’est nous, les humains,  qui appartenons à la terre. Et surtout pas l’inverse à l’image de la considération mercantile du sol qui assimile celui-ci à un simple rouage de la production au service d’un consumérisme débridé.

La terre est vivante. Elle nous nourrit. Attention ! Douée de vie, elle a la capacité de se révolter et de nuire irrémédiablement à ceux qui se contentent de l’exploiter sans état d’âme. Ainsi prévenus, les dirigeants malagasy doivent en être pleinement conscients. A commencer par le Président de la République.

Conclusion

Lors de cette phase pré-électorale, nous avons sciemment décidé de ne nous compromettre par des emprunts nulle part. Cette dure décision prise en toute connaissance de cause nous permettra, une fois élu Président de la République, de disposer d’une marge de manœuvre suffisante pour sélectionner librement nos collaborateurs et nos partenaires. Ainsi que nos meilleurs alliés, nationaux et internationaux, pour servir en toute priorité les intérêts de notre pays.

S’occuper du présent et préparer l’avenir de Madagasikara imposent de réformer  en profondeur presque tous les secteurs. Seule, la solidarité en sera la condition-clé.

« Totovarim-bazimba, izay tsy mitoto tsy mihinana. »

Pilage de riz chez les « vazimba » (1). Qui ne pile pas, ne mange point.

« Tono hena tsara zara, mampateza soronafo. »

Partager en toute équité la viande grillée encourage tout le monde à entretenir le feu du foyer.


Antsirabe, 10 octobre 2013.

Rabearison Roland Dieu Donné Vahömbey.




(1) VAZIMBA : Peuplement proto-malagasy situé aux confins de l’histoire nationale. Evoquer son existence formelle dans un cadre conceptuel signifie faire appel à la symbolique du sacré enfoui dans les mythes fondateurs de Madagasikara, terre d’élection des merveilles naturelles et des mystères culturels.