vendredi 17 octobre 2014

dwizernews.com : "Retour de Ravalomanana: Vahömbey réagit."

Crédit photo: ANDRIANJARA, 2014.

Dans les colonnes de dwizernews, parution du 17 octobre 2014, je cite:

" Rabearison Roland, dit Vahömbey, fait partie de ces personnages de l'identité nationale qui nous propose un regard transversal, donc intéressant. Chanteur à l'origine, il s'est présenté à l'élection présidentielle 2013 à Madagascar. Il n'était pas dans le peloton de tête mais son engagement profond envers un idéal pour notre pays persiste, loin des effets de manches des coursives du Colbert. Il a accepté avec gentillesse de se prêter au jeu de l'interview. Ci-dessous ses réponses aux questions que tout le monde se pose. ITW au coeur du sujet et sans complaisance."

Prière trouver la suite sur
http://dwizernews.com/retour-ravalomanana-vahombey-reagit/

mercredi 15 octobre 2014

Croisée des chemins

Crédit photo: ANDRIANJARA, 2014


Dieu, merci. Madagasikara  est de nouveau à la croisée des chemins.

La lassitude du surplace et le virus du laisser-aller commençaient à asphyxier la bonne volonté des citoyens les plus engagés. L’ancien Président Marc Ravalomanana a enfin décidé d’abréger son exil volontaire. Peu importe le rocambolesque de son arrivée. Tout comme le grotesque de son escamotage pour raison d’Etat.

Dans tout le tapage qui s’en est suivi, seul un fait mérite d’être mis en évidence. Tous les protagonistes de notre récente histoire nationale sont désormais sur place. Que s’accomplisse donc la grande et noble destinée de notre Nation ! Ouvrons les bans.

Notre questionnement est à deux volets. Voulons-nous nous acheminer vers une véritable justice transitionnelle où le binôme « vérité – réconciliation » tiendra lieu de balise ? Ou optons-nous pour un nouveau chaos politico-politicien dont seuls les prédateurs patentés tireront encore bénéfice ?

Ce n’est ni à la nébuleuse communauté internationale, ni à la faune politicienne, encore moins aux protagonistes sus-évoqués, et surtout pas à nos gouvernants, fut-il Président de la République, uniquement d’y répondre. Cette gente-là n’exécutera en définitive que ce que nous aurons décidé, ou au pire, laissé décider. Et précisons-le bien : chacun de nous.

Aussi, avant de rejeter sur qui que ce soit toute responsabilité dans le futur, que chacun de nous réfléchisse maintenant, autant que possible immédiatement.  A chacun, et à commencer par moi-même, de prendre en compte le questionnement précédent. Dès lors, qu’est-ce que je veux ? Qu’est ce que je décide ? Qu’est-ce que je fais ?

Le présent est dans mes mains. Le futur de mon pays, comme le mien, en dépendra. Si immature, je vais demander à Dieu ce qu’Il ferait à ma place, … Paisible et contemplatif, Il me répondra avec un doux sourire : « Mon fils, tu es déjà à Ma place. Fais comme bon te semble. »

Antsirabe, 15 octobre 2014


RABEARISON Roland Dieu Donné Vahömbey.

lundi 13 octobre 2014

IVème Forum Foncier Africain, 07-08 octobre 2014 à Antananarivo

Le Foncier représente un domaine stratégique que tout Etat soucieux de l'intérêt de la nation a le devoir d'adopter comme socle de sa politique générale. 

A la fois senior consultant en ingénierie culturelle et citoyen activiste dans ce secteur, il m'est échu l'honneur d'officier à titre de "master of ceremony" lors du IVème Forum Foncier Africain à l'hôtel Ibis- Antananarivo, les 07-08 octobre 2014.

Ci-après, la version française de la déclaration officielle issue de ce forum organisé par la Solidarité des Intervenants sur le Foncier.


___________________________


Forum Foncier Africain
DECLARATION D’ANTANANARIVO
08 Octobre 2014

Nous, représentants des organisations membres de L’ILC Afrique et les autres participants au 4ème forum foncier africain, réunis ce jour à Antananarivo, Madagascar, dans le cadre du Forum Foncier Africain, sur le thème de « La réforme foncière, l’équité et la transformation : le rôle du Document Cadre et Lignes Directrices sur les politiques foncières en Afrique »,

Reconnaissant les efforts entrepris tant à l’échelle continentale qu’à l’échelle de nos Etats respectifs de mettre en place des cadres de prise en charge des problèmes fonciers en Afrique, à travers notamment les différents instruments régionaux et nationaux, dont la Déclaration des Chefs d’Etats de l'UA, Cadre et Lignes Directrices sur les Politiques Foncières en Afrique, etc ;

Constatant des déficits dans la prise en compte des problèmes et des droits fonciers dans les instruments de développement de nos Etats et la prééminence des considérations économiques sur les considérations sociales, culturelles et environnementales dans les politiques publiques ;

Considérant le caractère transversal et multifonctionnel de la terre et son importance stratégique pour le développement de nos peuples et de nos Etats ;

Tenant compte des contextes spécifiques des processus de réformes foncières dans la plupart des pays africains, et déterminés à en tirer largement avantage ;

Soucieux de faire inscrire dans les priorités de développement national et continental l’urgence des réformes foncières fondées sur des processus inclusifs, participatifs et concertés de planification et d' usages coordonnés des terres;

Déclarons ce qui suit :

1. Les politiques publiques et les programmes de développement national doivent mettre au coeur de leurs priorités l’importance stratégique des questions de gouvernance foncière, centrée sur les personnes en sécurisant, protégeant et promouvant les droits fonciers des pauvres et des personnes marginalisées.

2. Les processus des réformes foncières en cours dans bien des pays africains doivent être soutenus par des réformes en matière d’aménagement du territoire, incluant des directives contraignantes pour une planification intersectorielle (minière, pétrolière, forestière, infrastructurelle, agricole, conservation, etc.) concertée et inclusive des processus d’utilisation ou d’affectation des terres.

3. Les textes législatifs régissant les différentes ressources naturelles devraient être harmonisés pour mettre fin aux conflits des lois et arrêter la compétition entre les institutions en charge de leur gestion.

4. Les mécanismes et cadres de suivi, évaluation et contrôle des processus d’affectation des terres doivent être mis en place pour garantir leur conformité aux lois, aux procédures prescrites et aux instruments de planification.

5. L’équilibre entre les considérations économiques, sociales, culturelles et environnementales doit être établi dans tous les processus de planification qui conduisent aux affectations des terres et aux droits d’exploitation des ressources naturelles de nos Etats.

6. Les terres doivent être gérées et affectées, en tenant compte des principes de justice sociale, fondée sur des compensations justes, équitables et préalables en cas de perte ou de modification des droits des personnes et communautés touchées.

7. Des mécanismes de consultation et de consentement préalables des personnes et communautés affectées ainsi que de partage des revenus doivent être intégrés dans les lois qui régissent les terres et les autres ressources naturelles.

8. L’égalité et l’équité dans l’accès à la propriété et au contrôle de la terre doivent être promues et consacrées comme des standards clés dans les politiques et législations foncières, pour combattre les déséquilibres entre les différentes catégories sociales, et en particulier les femmes, les jeunes et les populations autochtones.

9. Les pays membres de l'UA doivent allouer des ressources adéquates pour appuyer la mise en oeuvre des politiques et législations foncières au niveau national et régional qui sécurisent, protègent et promeuvent les droits fonciers des pauvres et des personnes marginalisées.