lundi 25 avril 2011

Compte-rendu de débat privé

Vu l’état actuel de notre situation nationale,

Ci-après en résumé, les réflexions émises par des personnalités publiques dont par correction, nous tairons l’identité.

« Qu’attend le «  tany «  pour faire émerger les «  vatosoa » ? »  
En référence à notre sagesse populaire :« Vato nasondrotry ny tany ».

Notre réponse : «  Le « tany » aura attendu « Pâques » pour commencer à le faire. »

Réponse de la part d’un autre intervenant de qualité :

« L’ébullition de ses profondeurs » selon les enseignements tirés de la géologie.

Ci-après, dans ce fil d’idées, les propos de FAMà – Fanambinana MAdagasikara

Pour que les " vatosoa " surgissent du sol, le processus que vous évoquez doit d'abord se faire: ébullition dans les profondeurs du " tany ".

A la suite de notre précédente intervention et dans le sens de votre, disons, métaphore, nous souhaitons préciser nos pensées.

Qu'est-ce qui peut favoriser, et donc accélérer, cette ébullition dont vous parlez ?

Avant tout, c'est le regard que nous portons sur nous-mêmes, et sur ce qui nous entoure. En devenant fermement positifs, nous disposons de toute latitude pour changer les choses dans le sens que nous souhaitons.

La loi qui régit l'univers - ou la nature, selon les acceptions personnelles - étant implacable, ne nous étonnons point qu'en nous attardant plus que de raison sur les aspects négatifs d'une situation donnée, le cours des choses risque de nous sembler de plus en plus hostile.

Gardons le cap sur ce qui est beau et bon.

Postulat: croire en la perfection puisque l'univers s'est créé dans ce but. Il nous appartient d'en être aussi les artisans au quotidien.

Andriamanitra tsy omen-tsiny, Zanahary tsy omem-pondro,... Ny olombelona no be siasia.

Quand nous aurons compris et admis cette évidence - pour les croyants de tous bords, bien entendu -, nous nous comporterons en adultes vraiment responsables de nos propres réalités.

D'où l'importance vitale, fondamentale et essentielle, d'être et de demeurer nettement positifs dans tout ce que nous pensons, disons et faisons.

Pour la petite histoire, Bill Gates s'interdit, paraît-il, de proférer du négatif sur certains plans majeurs. A savoir, ceux de la pensée, de l'action et de la réaction. Si tel est vraiment le cas, cela donne nécessairement à réfléchir.

Ce qui reviendrait à dire que nous avons intérêt à équilibrer notre intelligence de tête avec celle du coeur.

A la tête, de débusquer et de nous débarrasser des grains de sable qui grippent le fonctionnement d'un système.

Au coeur, de faire confiance au bon ordre de l'univers. A l'homme, dans son propre intérêt, d'accorder à ce dernier la confiance nécessaire. La sérénité, même au sein de la pire tempête, s'avère indispensable. L'homme, sincèrement raisonnable, peut y parvenir à force de discipline intérieure.

Cette attitude, à la fois équilibrée et stable, est celle du mpanazary* qui sait et admet que la tempête est utile à l'univers. Peu lui importe les raisons qui échappent d'ailleurs, la plupart du temps, à son entendement.

En demeurant serein, le mpanazary se maintient hors de la chape d'un pessimisme à la fois inutile et destructeur. C'est ainsi qu'il se préserve de toute forme de corruption, tout en protégeant les siens des vicissitudes de l'existence.

Si Platon parle du roi-philosophe et du philosophe-roi dans " La république ", nous faisons nôtre du gouvernant-mpanazary et du mpanazary-gouvernant.

Nous sommes tous d'accord sur le fait d'éviter de tomber, et de faire basculer les innocents, dans le piège du schéma " leader charismatique se glorifiant lui-même tel un faux messie ".

Autre alternative, tout en nuances: Madagasikara a plus que jamais besoin aujourd'hui de gouvernants-mpanazary.

C'est à dire de gouvernants qui se préoccupent en priorité de fanabeazam-boan'ny Maha-Olona, de coaching ancré sur le culturel contemporain malagasy.


Si la table de valeurs est admise comme étant universelle, son application, elle, a à être orientée en fonction des aspirations locales.

Aux gouvernants, d'installer à demeure un climat de confiance mutuelle propice à la liberté d'être créatif. Ainsi seulement, peut se bâtir en commun un mieux-vivre stimulant et encourageant pour tout le monde.

Mpiandàlana mahitsy fanahy, sady mahitsy fo no mahitsy saina.

Mpitarika olona vaky lela - sanatria sanatriavina ny mpitaribato vilam-bava - no tena ilaintsika ampiarina ny marina eto amin'ny firenentsika.

Atokisan'ny sarambabe izy satria manambina ny rehetra aloha. Hany ka ambinina ho an'ny tenany lalandava ary manambina hatrany ny rehetra tokoa tokoa.


Les entrailles du " tany " grondent déjà. Les mpanazary, perpétuellement à l'oeuvre, croissent en nombre. Le " vatosoa " s'élabore en chacun d'eux.

Le moment venu, l'univers érigera en leader à Madagascar celui qui aura su se parfaire au sein de son creuset. Au prix d'une sincère abnégation personnelle.

Méfiance envers les prochaines élections et quid de la réconciliation nationale qui permettrait d’assainir la situation globale. Et donc à effectuer avant la tenue des élections ?

Entendu. Quoique notre conviction se présente autrement. Tout pourrait se truquer et se tronquer à volonté par les malhonnêtes invétérés. Si les hommes, eux, élisent, ... C'est l'univers, par contre, qui érige.

Demeurer circonspect comme tout animal raisonnable qui se respecte, ne devrait nullement altérer, et a fortiori hypothéquer, notre conscience de mpanazary.

A propos de réconciliation, notre vue épouserait volontiers la vôtre, à une différence près.

Sitôt le Président de la IV ème République élu, compter parmi les tâches prioritaires la mise en branle, dans les règles de l'art, d'un authentique processus de réconciliation. Affecter la meilleure volonté du monde au service de l'harmonie sociale à Madagascar.


(*) Mpanazary ? Voir articles à l’adresse sur Facebook de Ravahö Rabearison. Publication en 2010.

Aucun commentaire: