INGENIERIE CULTURELLE
- PLAIDOYER -
La méconnaissance des réalités profondes handicape
tout processus de développement dans les pays catalogués « pauvres ».
Les décisions hautement stratégiques s’y prennent trop souvent hors contexte
ambiant par les politiques et les soi-disant experts en la matière. Hors
contexte ! Ni celui du vécu. Ni celui du ressenti. Locaux, s’entend.
Négliger les affects populaires rend inadéquates les
mesures d’accompagnement censées générer l’adhésion des bénéficiaires. Aussi,
n’y a-t-il nul lieu de s’attendre à une quelconque cohésion identitaire autour de tout projet envisagé tant
qu’aucune disposition aussi rationnelle que raisonnable ne s’adopte dans ce
sens.
Par ailleurs, vu le manque flagrant de considération
des chercheurs scientifiques nationaux par les donneurs d’ordres
internationaux, investisseurs privés ainsi que partenaires techniques et
financiers conventionnels, il s’avère nécessaire pour les spécialistes en
sciences humaines et sociales de s’engager résolument vers la conquête des
parts de marchés qui, légitimement, doivent leur revenir.
Arrêter de se contenter d’attendre des demandes de
service, d’ailleurs soumises aux imperfections des canevas prédéfinis par les
commanditaires. Et établir soi-même des offres, argumentées et chiffrées, de
compétence et d’expérience. Pour ainsi dire, créer des opportunités de
prestation et manifester formellement de l’intérêt pour tout ce qui a trait à
l’Être, la société et l’environnement global.
Afin de contribuer à l’application effective de ce paradigme,
des options complémentaires peuvent s’adopter. Entre autres, des échanges
périodiques de vue et d’expérience entre chercheurs et praticiens. Ce procédé
de réactualisation du savoir et des connaissances fonctionne déjà sous
différentes formes à divers niveaux avec des résultats plus ou moins
tangibles.
Par contre, l’orientation de la culture
universitaire acquise en lettres, sciences humaines et sociales vers la
modélisation entrepreneuriale présente des lacunes qu’il est possible de
combler par la pratique de l’ingénierie culturelle.
But : proposer une perspective de métier(s)
pour universitaires
Objectif : faire découvrir l’ingénierie culturelle
Méthodologie : articuler théorisation scientifique et pratique professionnelle
Objectif : faire découvrir l’ingénierie culturelle
Méthodologie : articuler théorisation scientifique et pratique professionnelle
Axe thématique : redéfinir et recadrer le
concept d’ingénierie culturelle.
Selon modèle de conception et modalités d’application par le cabinet d’étude BEzoro - ingénierie culturelle (BE-ic) à Madagasikara.
Selon modèle de conception et modalités d’application par le cabinet d’étude BEzoro - ingénierie culturelle (BE-ic) à Madagasikara.
Ci-après, réactualisation du mémorandum d’expertise
présenté par Vahömbey Rabearison, senior consultant en ingénierie culturelle,
au Département d’anthropologie, Faculté des lettres et sciences humaines,
Université de Bangui - République Centrafricaine. Séminaire pour Master
professionnel et Master II Recherche. Février 2016.
1. PREALABLE
La
capitalisation de 30 ans d’expérience professionnelle multisectorielle de
l’expert en ingénierie culturelle, à Madagasikara, révèle en substance que l’Ingénierie
Culturelle fait office de
-
Facteur
de progrès,
-
Outil
pour le développement,
-
Catalyseur
des richesses culturelles et patrimoniales.
1.1 Ingénieur
culturel
L’ingénieur,
de façon générique, se définit comme celui qui maîtrise « l’art et la
manière ».
L’ingénieur
culturel, quant à lui, est appelé à faire preuve de génie en matière de
construction culturelle.
Véritable
substrat, le génie renvoie ici à un mariage de raison. Entre la liberté créative
et la rigueur scientifique, l’originalité de la conception et la rationalité
des études. Sur ce substrat, en guise de complément, se greffe le sens des
affaires.
Autrement
dit, l’ingénieur culturel est plus qu’un chercheur en quête de faits humains
véridiques à transformer en produits culturels et/ou un artiste capable de
chiffrer la poésie en devis précis. C’est aussi un artisan de la mercatique, un
ingénieur d’affaires.
Commercial,
il déploie son sens des relations, des négociations, des tractations et des
transactions.
Technicien, il maîtrise la chaîne de production en interne comme en sous-traitance ou en externalisation.
Technicien, il maîtrise la chaîne de production en interne comme en sous-traitance ou en externalisation.
Manager, il s’occupe de la gestion des moyens de production, des finances et des process d’audit.
Coach, il se coache toujours lui-même afin de mieux coacher le personnel, surtout intermittent.
Citoyen-modèle, il se soucie du mieux-être de ses semblables.
Patriote, il valorise sans cesse le patrimoine.
Ainsi
pourra-t-il mieux s’assurer de la qualité de prestation fournie par tous les
secteurs d’activité qui relèvent de son vaste domaine d’intervention. Sans
forcément être un authentique spécialiste de tous les secteurs concernés, il se
doit d’être le mieux informé possible de leurs réalités, capacités, besoins et
contraintes. Sinon il sera difficilement en mesure de transformer les
initiatives créatives des « research
crew – artistic crew – commercial crew – productive crew » en
directives opérationnelles de « head
staff ».
Ouvert
d’esprit, il accorde toute son attention à l’intelligence de la transversalité
et à la nécessité de la pluridisciplinarité.
Ainsi
seulement méritera-t-il son statut de « donneur d’ordres » !
Ingénierie et industrie
A la
fois médiateur et entrepreneur, l’ingénieur culturel se suffit à peine de l’inter-culturalité
pour explorer hardiment la trans-culturalité. Il active tout échange culturel
afin d’anticiper, au point d’influer, sur la dynamique des transformations
culturelles. Voire même, franchement influencer la direction que celles-ci
auront inéluctablement à prendre. Il lui est inconcevable que la culture évolue
aveuglément au gré des contingences contemporaines. Voilà pourquoi il lui
assigne un idéal, un but, des objectifs et des sous-objectifs en fonction des
échelles possibles d’intervention.
Le
progrès d’une nation, et subséquemment le développement d’un pays, dépend de la
qualité de son industrie culturelle. Pour ainsi dire, tout fait identifié et
reconnu par les connaisseurs comme étant éminemment culturel se doit d’être
transformé en produit culturel répondant aux normes requises par le marketing.
Parvenir à lui créer le plus large panel possible de consommateurs améliore la
valeur marchande du produit en question. Bien sûr, sans retomber non plus dans
les travers d’un vulgaire merchandising.
Si toute
industrialisation est appelée à privilégier la quantité, toutefois sans trop
abuser de la déperdition en qualité, il peut arriver qu’à cause d’un
mercantilisme forcené, elle assassine l’originalité et l’authenticité. Aussi
grossier qu’il soit, ce piège compte parmi les causes de tant de faillites
d’entreprise.
Dans le
sens inverse, tout ingénieur culturel averti saura aussi se souvenir que plus
un produit est rare, plus il est précieux. Donc, convoité. A condition bien sûr
qu’il se fasse enjoliver par un argumentaire marketing taillé à la mesure du
segment ciblé. Par exemple, celui des prospects CSP haut standing.
Comme
tout produit soumis aux diktats du commerce, celui du culturel peut aisément
occuper toutes les gammes d’offre. De la consommation grand public à la
collection grand luxe. Question d’option en matière de positionnement
marketing.
Néanmoins,
règle d’or pour l’ingénieur culturel : hors de question de singer les
courtiers uniquement avides de bénéfices personnels, ce serait suicidaire. Humaniste,
il provient de l’homme pour revenir à l’homme. L’exploitation
économico-financière et la manipulation marketing ne figurent que des passages
obligés pour viabiliser la boucle création-production, accroître la rentabilité
de toute une chaîne de solidarité. Son capital est, d’abord et avant tout,
humain. Raison pour laquelle sa noblesse de cœur et d’esprit se balise toujours
par une charte éthique digne de ce nom.
Envisagée
sous cet angle, l’ingénierie culturelle deviendra la meilleure clef de l’industrie
culturelle.
Facteur
de progrès, avons-nous dit. Outil pour le développement aussi.
Surtout,
si la politique générale de l’Etat y souscrit.
1.
SEMINAIRE
2.1 Constat
Une interprétation prospective apprendra que même si
la mercatique est quasiment à (re)structurer, une telle situation offre un
avantage certain. Celui de créer du sur-mesure. Il suffit que l’Etat provoque
l’impulsion nécessaire grâce à l’application d’une politique d’investissements
renforcée par des mesures incitatives intermédiaires entre l’économique et le
social, sous gouverne du culturel. Un Etat fort dirigé par des personnalités
avisées saura aussi, par ailleurs, imposer des mesures coercitives dans ce
sens.
Les compétences universitaires constituent un vivier
d’offres en attente de demande. Il importe d’orienter cette latence vers une
compréhension plus appropriée des mécanismes du marché, des flux et reflux des
échanges marchands générateurs de profits. Autrement dit, allier la culture
académique avec la culture entrepreneuriale.
L’ingénierie culturelle, clef principale de
l’industrie culturelle, constitue l’un des secteurs professionnels les plus
porteurs qui puisse absorber et rentabiliser la formation universitaire en
lettres, sciences humaines et sociales.
A titre d’illustration, de par la nature de leurs études, les anthropologues sont suffisamment outillés pour approfondir le pourquoi des choses, surtout du côté des faces cachées des idéo-logiques en vigueur. Ils se sont formés pour décrypter les multiples strates du soubassement des affects. En effet, le questionnement doit se prolonger jusque dans la psyché quand il faut déceler les canevas qui circonscrivent le subconscient individuel. Et subséquemment, l’inconscient collectif.
A titre d’illustration, de par la nature de leurs études, les anthropologues sont suffisamment outillés pour approfondir le pourquoi des choses, surtout du côté des faces cachées des idéo-logiques en vigueur. Ils se sont formés pour décrypter les multiples strates du soubassement des affects. En effet, le questionnement doit se prolonger jusque dans la psyché quand il faut déceler les canevas qui circonscrivent le subconscient individuel. Et subséquemment, l’inconscient collectif.
De ce point de vue, l’ingénieur culturel qui compte
mener à bien son entreprise doit incessamment déconstruire pour mieux
reconstruire. Tabula rasa est la
règle et la catharsis, le choix stratégique. Sa ligne de conduite :
apprendre constamment à désapprendre. Cette attitude de saine vigilance lui
garantit la perpétuation de sa créativité. Que de fausses bonnes idées ne se
retrouvent-elles à la poubelle au bout d’un brain
storming implacable, faute d’avoir été parfaitement extraites de l’idéal
idéel !? Le copier-coller insensé est la pire tentation qui puisse narguer
l’ingénieur culturel trop empressé.
Voilà pourquoi l’ingénierie culturelle se fait
toujours précéder par la communication dont le secret repose sur le coaching.
2.2 Approche
Pour soutenir les supports pédagogiques les mieux appropriés
(imprimés : flyers, brochures,
etc. – numériques : photo, vidéo, etc.), l’animation du séminaire s’appuie
sur des techniques scénographiques dont les jeux de rôles. En plus des cas
vécus ailleurs qu’à Madagasikara, mettre en valeur les besoins locaux et les
aspirations du crû. Résultat attendu : la rétroaction immédiate encouragée
par une convivialité de plus en plus dense.
Au lieu d’être un séminaire sous la direction d’un
expert instruisant des apprenants conventionnels, chaque séance doit ressembler
à un atelier de partage d’expériences entre ingénieurs culturels en devenir et
un confrère un peu plus expérimenté. Ainsi, la méthode de transmission directe
ne peut qu’être bénéfique pour l’assemblée et satisfaisante pour le
prestataire. Aucun faux-semblant. Ni formule magique. Brain storming et spontanéité participative sont les maîtres-mots.
2.3 Démarche
Dialectique Théorie / Pratique. Etablir les
fondamentaux théoriques. Illustrer par des cas vécus et des actualités.
Transposer à Madagasikara des exemples de réussite
vus ailleurs. Envisager la tournure des choses de manière imaginaire. Tirer
leçons.
Qu’est-ce qui ferait défaut sur place ?
Quels seraient les handicaps à prévoir ?
Quel est le potentiel existant en termes de
- Situation globale ?
- Marché en devenir ?
- Ressources mobilisables ?
- Personnes-ressources disponibles ?
Ce questionnement qui fait figure d’état des lieux
se retrouvera en filigrane le long du séminaire dont le thème est Ingénieur
Culturel. Ses trois composantes, coach – manager – médiateur, seront
successivement abordées avant de conclure par une séance de rétroaction.
2.4 Séance n° 1. Durée : 4 heures.
Thème : ingénieur culturel, coach.
Début
de séance :
Coaching. 1 minute de silence, les yeux fermés, destinée au recentrage sur soi.
Délaisser toute préoccupation étrangère à la séance du séminaire. S’accorder
volontairement ensemble sur un seul et même diapason. Prendre conscience que
désormais il s’agit d’un autre monde, d’une bulle où n’existe plus que chaque
instant présent. En un mot, se concentrer.
La première séance sert à soulever l’importance de
la démarche cathartique. Ce qui, sous son aspect pragmatique, se traduit par
« Apprendre à désapprendre. »
Soulever les voiles idéologiques des contingences
historiques. Particulièrement celle de la colonisation et autres velléités du
même genre. A cause du néocolonialisme qui perdure sous forme de globalisation
tronquée, la tendance habituelle est d’incriminer la domination occidentale.
Mais ce serait trop vite oublier que l’Histoire se constitue de tranches
d’histoire tout en nuances entre dominants et dominés. Et ce, à différentes
échelles selon les forces en présence sur l’échiquier politique, voire
géopolitique.
Aujourd’hui, par exemple, quand les institutions
multiformes d’obédience occidentale défendent toujours une interprétation
évolutionniste fondée sur la théorie du rattrapage historique, leur vis-à-vis
représenté par le conglomérat dénommé BRICS propose une refonte des formes
d’échange et des types de rapport ainsi qu’une redistribution des jeux
d’intérêt qui leur assureront une plus nette prépondérance au niveau
planétaire.
Quoique tiraillé entre ces deux extrêmes, pris en
tenaille par ces deux pôles d’influence, pourquoi un exit proprement malagasy serait-il inconcevable ou
irréalisable ? A l’ingénierie culturelle, aussi, d’y apporter sa part de
réponse. Cela compte parmi ses raisons d’être.
Pour ce faire, l’ingénieur culturel se doit de
dépasser les frontières artificielles de l’histoire officielle pour se mettre
en quête de l’histoire authentique. Quitte, au besoin, à s’en reconstituer une
autre. Qu’il s’interroge sincèrement sur sa profondeur généalogique et qu’il
scrute dans le coffret temporel de ses propres ADN.
Grâce à une saine vigilance, il redécouvrira avec
bonheur combien ses aïeux et aïeules auront aussi été vigoureux et sensés, en
accord avec leur temps, voire en avance parfois. Les mythes fondateurs ont la
particularité de se dérober aux regards scrutateurs malveillants pour
uniquement se laisser conquérir par les louables intentions. Partir à leur
rencontre est le meilleur chemin initiatique qui soit. Tout en délicatesse.
La communication ne se puise-t-elle pas dans
l’écoute ? Dans l’observation ?
La plus belle poésie n’est-elle pas dans l’harmonie du silence ?
Contemplation ne rime-t-elle pas avec révélation ?
La plus belle poésie n’est-elle pas dans l’harmonie du silence ?
Contemplation ne rime-t-elle pas avec révélation ?
Tout ingénieur culturel qui prétend vouloir
construire pour autrui a tout intérêt à commencer avec et pour lui-même. Sur ce
point précis s’érige sa charte d’excellence.
Dès lors, il saura mieux s’occuper de communication
transversale, institutionnelle et grand public.
Fin
de séance :
Coaching. 1 minute de silence, les yeux fermés, destinée à l’ouverture de soi.
Quitter la bulle du séminaire. Se préparer à changer de monde, à rejoindre le
quotidien.
2.5 Séance
n° 2. Durée : 4 heures. Thème : ingénieur culturel, manager.
Début
de séance :
Coaching. 1 minute de silence, les yeux fermés, destinée au recentrage sur soi.
Délaisser toute préoccupation étrangère à la séance du séminaire. S’accorder
volontairement ensemble sur un seul et même diapason. Prendre conscience que
désormais il s’agit d’un autre monde, d’une bulle où n’existe plus que chaque
instant présent. En un mot, se concentrer.
Rajout en coaching : rythmer la respiration.
Prendre conscience de l’inspir comme de l’expir. Respirer par le bas du ventre.
S’expliquer l’importance du centre de gravité situé à trois doigts au-dessous
du nombril. S’en occuper améliore le sens de la stabilité.
De même pour le point d’équilibre situé au centre de
la tête. C’est le point de connexion entre les côtés gauche et droit du
cerveau. Il s’exerce par une technique spécifique de respiration alternée,
exclusivement nasale. Son autre avantage : oxygéner de manière consciente
les méandres du cerveau, et par voie de conséquence, stimuler toutes les
composantes neuronales. Surtout les synapses.
Dès que l’homme se sent mécaniquement à la fois
stable et équilibré, il acquiert plus de confiance en lui-même. Sa perception
s’améliore. Son ressenti s’intensifie. Sa mémoire se décuple. Son attention
s’aiguise. Il se contrôle mieux face aux aléas des situations rencontrées.
Comme l’exercice l’encourage à s’écouter lui-même en
profondeur, il mesure mieux la valeur de la neutralité du silence. En
communiquant convenablement avec son monde intérieur, il conversera plus
facilement avec l’extérieur : la fameuse ouverture au monde de la
méditation orientale.
A la fois neutre et ouvert, il est prêt à laisser
s’exprimer son génie créatif. Il s’embarrasse moins des raideurs antinomiques
et trouve plaisir à conjuguer les extrêmes en jonglant avec diverses formes de
dialectique.
Là se distingue le principe actif qui fait la force
de l’ingénieur culturel. Interface entre divers mondes et/ou milieux censés
être différents. Assimiler, afin d’harmoniser, des visions prétendument
divergentes. En somme, créer une dynamique d’ensemble. Favoriser la synergie.
Faciliter l’osmose. Accoucher d’une plate-forme de rebond, d’un tremplin vers
une étape à franchir de nouveau ensemble. Encore et encore.
La description d’un organigramme opérationnel,
autant dire ponctuel en fonction des impératifs liés aux contrats à exécuter, met
en exergue combien la tâche de l’ingénieur culturel aura à essaimer dans
plusieurs directions. Souvent en parallèle. Voire, en simultané.
- Cellule de recherche
constituée par des spécialistes de divers horizons. Par exemple, des agronomes
et des juristes en conclave avec des géographes.
- Noyau de directeurs artistiques : écriture, photo, graphisme, animation virtuelle, programmation web, vidéo, son. Sachons que ces domaines se ramifient en branches et sous-branches.
- Noyau de directeurs artistiques : écriture, photo, graphisme, animation virtuelle, programmation web, vidéo, son. Sachons que ces domaines se ramifient en branches et sous-branches.
- Service production : régie générale / son /
vidéo / événementielle / … Et logistique : matériels courants et
spécifiques. Ici se retrouve une subdivision pré-production / production /
postproduction.
- Equipe commerciale : marketing-prospection / suivi-exécution / diffusion-vente.
- Service comptabilité : trésorerie / banque / fiscalité.
- Service secrétariat : accueil / affaires courantes / centrale d’informations.
- Equipe commerciale : marketing-prospection / suivi-exécution / diffusion-vente.
- Service comptabilité : trésorerie / banque / fiscalité.
- Service secrétariat : accueil / affaires courantes / centrale d’informations.
Sans jamais oublier les mesures sécuritaires, ni les assurances.
Ni l’externalisation juridique, non plus. Les contentieux sont les revers malsains des formes de collaboration contractuelle.
Ni l’externalisation juridique, non plus. Les contentieux sont les revers malsains des formes de collaboration contractuelle.
Aucun de ces secteurs n’est étanche. En fonction des
particularités opérationnelles, leur mise en réseau s’effectue soit de manière
verticale ou horizontale et même parfois, diagonale.
L’ingénieur culturel se doit de tous les connaître,
le plus méticuleusement possible. Afin de pouvoir déléguer, au besoin,
certaines responsabilités en interne de préférence. Dès qu’il décide
d’externaliser, le service coûte de 2 à 5 fois plus cher. D’où la nécessité
d’une formation continue pour le head
staff. De même, pour le personnel crew.
Toutefois avec l’énorme inconvénient qu’à cause d’un
statut d’intermittent, l’indisponibilité du personnel crew au moment voulu pose souvent problèmes. Sans parler des
secrets de fabrique divulgués auprès des concurrents. Mais nécessité faisant
loi, vu l’étroitesse du marché, il est rare que toute la structure puisse fonctionner
à plein régime à longueur d’année.
Aussi est-il d’usage que le cabinet d’étude,
proprement dit, se double des compétences d’une agence d’exécution.
Fin
de séance :
Coaching. 1 minute de silence, les yeux fermés, destinée à l’ouverture de soi.
Quitter la bulle du séminaire. Se préparer à changer de monde, à rejoindre le
quotidien.
2.6 Séance
n° 3. Durée : 4 heures. Thème : ingénieur culturel, médiateur.
Début
de séance :
Coaching. 1 minute de silence, les yeux fermés, destinée au recentrage sur soi.
Délaisser toute préoccupation étrangère à la séance du séminaire. S’accorder volontairement
ensemble sur un seul et même diapason. Prendre conscience que désormais il
s’agit d’un autre monde, d’une bulle où n’existe plus que chaque instant
présent. En un mot, se concentrer.
Si la première partie sert de récapitulation et de
passage en revue des points obscurs, la suite s’enclenche sur la considération
du suprahumain sous l’angle de l’ingénierie culturelle. La problématique
devient : comment générer de l’énergie culturelle créatrice ?
Sans avoir à s’égarer dans la diversité des représentations
idéologiques ni au creux de la subtilité des architectures cosmogoniques,
l’accent est à mettre d’emblée sur ce point nodal qu’est l’humain générique,
l’homme. Etre spatio-temporel, donc soumis aux vicissitudes de l’espace ainsi
qu’aux contingences du temps, il lui est salutaire de savoir interpréter et
gérer ces deux déterminants axiomatiques en fonction de ses besoins et de ses
intérêts, de ses souhaits et de ses visées.
D’où la nécessité de disposer d’une grille de
lecture de l’espace afin de mieux décider où
bien faire les choses. De même, quand
les exécuter afin de s’assurer une réussite optimale. Et ce, même pour les
actions les plus banales. A fortiori, pour les opérations d’envergure qui
paraissent souvent délicates et compliquées, de prime abord.
Des connaissances avérées dans ces domaines du « Où » et du « Quand » sont d’une grande
aide pour répondre à « Comment »,
question usuelle pour l’ingénieur culturel. Elles constituent une valeur
ajoutée inégalable pour l’ingénierie culturelle.
Quoi de plus légitime, et surtout sensé, de la part
d’un ingénieur culturel malagasy que de faire appel au legs cognitif ancestral
pour se positionner favorablement dans
ce milieu d’affaires réputé sans pitié qu’est le marché ? Surtout
qu’aucune entreprise digne de ce nom ne s’aventurera jamais dans un processus
opérationnel sans avoir, au préalable, établi une solide planification.
Les
logiques du « Où » et du « Quand » précèdent toujours
celle du « Comment ».
Surtout que celles du « quoi »
et du « pourquoi », quant à
elles, auront déjà normalement fait partie intégrante des termes de référence.
C’est-à-dire, dès l’amont.
Dès lors, il importe de diriger les apprenants vers
la prospection du patrimoine immatériel existant. Il s’agit ici de saisir les
mécanismes d’interprétation spatio-temporelle endogène. Là s’enfouit la table
des valeurs, la hiérarchie des significations et l’attribution des sens. Et
partant, la vision du monde qui
1- influence
le ressenti,
2- guide
le besoin,
3- clarifie
le souhait,
4- prédétermine
les affects.
S’approprier ce postulat est d’une importance capitale
pour une mise en place judicieuse de la géomatique (1).
Aussi convient-il d’aborder de manière strictement
objective, au moins, les trois domaines de recherche suivants :
- « Rohotany » : canevas de la mise en réseau des flux énergétiques telluriques,
- « Tetiandro » : grille de lecture de la succession fragmentaire du temps et de la durée,
- « Raokandro » : pharmacopée et exploitation usuelle du biotope.
- « Rohotany » : canevas de la mise en réseau des flux énergétiques telluriques,
- « Tetiandro » : grille de lecture de la succession fragmentaire du temps et de la durée,
- « Raokandro » : pharmacopée et exploitation usuelle du biotope.
Bien sûr que les attributions d’un ingénieur
culturel malagasy doivent aussi inclure celle de l’agent de terrain, de
formation universitaire par-dessus le marché ! Les aptitudes acquises lors
de son cursus ne peuvent que lui renforcer son sens de l’adaptation. Et à vrai
dire, même mis en compétition avec des pairs étrangers, ne dispose-t-il pas de
surcroît d’une forte singularité ? La sincérité et la profondeur de son
empathie pour ses compatriotes. C’est le « plus » qui l’avantagera
toujours par rapport à autrui. Valeur ajoutée, ô combien cruciale, à son propre
égard en marketing.
Génie pour génie, pourquoi l’ingénieur culturel
malagasy se priverait-il de faire appel aux « siens » pour
transcender son laborieux quotidien ?
Y a-t-il meilleure école que celle de ses ancêtres,
celle de l’Univers où l’humain redevient divin ?
Redevenu démiurge, l’ingénieur culturel malagasy
saura forger le présent de ses contemporains.
Et sublimer, pour Madagasikara, le meilleur des
lendemains.
Fin
de séance :
Coaching. 1 minute de silence, les yeux fermés, destinée à l’ouverture de soi.
Quitter la bulle du séminaire. Se préparer à changer de monde, à rejoindre le
quotidien.
2.7 Séance
n° 4. Durée : 4 heures. Thème : rétroaction
Un test
d’évaluation des acquis clôt le séminaire. Sujet proposé :
« Que retenez-vous du
séminaire sur l’ingénierie culturelle ?
Répondez sous forme d’argumentaire. »
Répondez sous forme d’argumentaire. »
Le choix
de la question ouverte est volontaire. Au lieu de formuler « Qu’avez-vous
retenu », l’intitulé spécifie « Que retenez-vous ». C’est pour
orienter les réponses vers une mise en perspective. La vérification de la
qualité d’assimilation des apprenants s’appuie autant sur leur capacité de
restitution que la pertinence de leurs recommandations.
Si les
appréciations du correcteur s’établissent sur leur aspect explicite, il
convient de préciser qu’un regard critique sous-tend toute la démarche de
notation : le degré de « pro-activité » révélé par chaque copie.
Pour ce faire, il faut s’astreindre à une lecture en deux temps :
universitaire puis professionnelle. D’où la notation séparée du fond et de la
forme.
En
effet, la rigueur en matière de forme est autrement pointilleuse du côté des
praticiens : type calligraphique et qualité sémiotique de la présentation
en général, ainsi que clarté lexicale, simplicité des tournures jusqu’au choix
des mots, y compris la ponctuation. Le soin accordé à la forme est prépondérant
dans le milieu professionnel. Le postulant a-t-il du style ? Si oui, à
quel niveau ?
La
communication se contente peu d’être idéelle dans le milieu de l’ingénierie
culturelle puisque si le contenu gagne à être rationnel pour être convaincant,
le contenant, lui, a intérêt à se montrer résolument séduisant. Elle doit faire
ressentir un certain idéal. Pour ainsi dire, capable de diffuser de
l’émotionnel, du mental et du spirituel.
Par
expérience et de manière générale, les recommandations se rejoignent toutes sur
un point précis : affiner la formation en ingénierie culturelle. Cursus à
renforcer par des pratiques spécialisées par secteur technique, de la création
à la régie par exemple. Et parallèlement, par la proposition de modules
favorisant l’acquisition des méthodes d’analyse et l’apprentissage de la
stylistique en usage dans les milieux professionnels, commerciaux ou
institutionnels. Et ainsi de suite.
A charge
pour les autorités universitaires de déterminer dans quelle mesure remplir
cette attente commune.
BEzoro - ingénierie culturelle
vahombey@gmail.com
+261 34 08 720 04
(1)
LA GEOMATIQUE :
La
géomatique est une discipline regroupant les pratiques, méthodes et
technologies qui permettent de collecter, analyser et diffuser des données
géographiques. L'objectif final de la géomatique est la représentation spatiale
des données récoltées pour identifier, représenter et démontrer les résultats
d'analyses statistiques. De ce fait, la géomatique apporte un nouvel axe
d'analyse à vos données qui, jusqu'à présent, n'étaient analysées qu'en deux
dimensions.
Application de la géomatique
Cette
discipline est appliquée à de nombreux domaines tels que l'aménagement du
territoire, la prévention des risques naturels ou encore la gestion des
ressources naturelles et de l'urbanisme. Cependant, l'utilisation de la
géomatique se généralise de plus en plus dans les secteurs de l'économie et du
marketing.
En
effet, la représentation spatiale des données facilite les études de marché et
donc l'identification des tendances ou l'analyse de la concurrence dans des
secteurs géographiques donnés.
La géomatique étant liée à l'informatique, son
application passe par l'utilisation d'outils informatiques que l'on nomme les
SIG.
Le rôle des SIG
dans la géomatique
Les Systèmes d'Information Géographique (SIG) tiennent une place centrale dans la géomatique puisqu'ils sont les outils informatiques permettant la représentation et l'analyse des données. De plus, près de 80% des données en entreprise ont un caractère géographique (adresse des clients et des fournisseurs, coordonnées des points de vente, réseau....). De ce fait, la dimension géographique des données est trop souvent sous-exploitée alors qu'elle est un véritable avantage concurrentiel et un outil idéal d'aide à la prise de décision.
Les Systèmes d'Information Géographique (SIG) tiennent une place centrale dans la géomatique puisqu'ils sont les outils informatiques permettant la représentation et l'analyse des données. De plus, près de 80% des données en entreprise ont un caractère géographique (adresse des clients et des fournisseurs, coordonnées des points de vente, réseau....). De ce fait, la dimension géographique des données est trop souvent sous-exploitée alors qu'elle est un véritable avantage concurrentiel et un outil idéal d'aide à la prise de décision.
Source : https://www.esrifrance.fr/geomatique.aspx
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