C’était mon coup de
pied dans la fourmilière, le jeudi 13 juin de l’année dernière. S’en est suivi,
de ma part, toute une succession de concessions au nom de la raison. Or depuis,
notre pays va de mal en pis !
Les épi-bars
s’emplissent d’individus hirsutes dès huit heures du matin. Des mères de
famille se prostituent en plein jour, la tête basse, dans les recoins. Le
délestage sabote le maigre boulot de ceux qui dégotent des petits contrats
aussi tronqués que compliqués à faire régler. Dans les banques s’empilent des
impayés, des chèques en bois. Les chefs d’entreprise sont aux abois. Les
factures s’amoncellent. Les morts, privés de linceul, se font enterrer dans de
simples draps. Comment se taire devant tout ça ?
Surtout qu’à la une
des médias, les fossoyeurs en chef de ce pays se redorent encore le blason. Vedettes
d’opérette en conclave ! Reconnaîtront-ils enfin combien à cause d’eux,
toutes ces dernières années, l’individu lambda, lui, en bave ?! Leur
pseudo-réconciliation sans l’adhésion des 100 % de la population n’est que masturbation. Une usurpation à l'image des votes qu’ils nous ont tous volés lors de leurs élections. A
force de nous prendre pour des … (autocensuré !) et de tricher avec l’esprit
sacré de la Nation, ... Fatalement, se déclenchera le karcher de La Révolution.
Nous sommes ici en face d’un pamphlet. Autrement dit, d’un
écrit satirique révolté contre un individu, un groupe, une institution, …
Devinez qui, lequel et laquelle ! Le titre est « Aok’ Izay ! ».
Cela veut dire : « Assez ! ». Quand le rocker se met à
grogner tel un lion énervé, … !!!
Chapô « AOK’IZAY ! » :
« Regard hagard, traits tirés,
mine défaite, … Squelettique silhouette.
Abandonné par sa dame, exproprié sans
état d’âme, à la merci des créanciers.
Paria de la société, misérable père
démissionnaire infréquentable, insolvable.
Quelqu’un d’instruit pourtant,
quelqu’un d’intelligent et d’avisé auparavant.
La crise malgache l’a détruit, le
chômage l’a anéanti et tout ce qu’il était, s’est tari.
Son bon sens moral l’a trahi dans un
pays où la corruption devient banale.
Pauvre pays où pour pouvoir
travailler, il faut d’abord payer.
Comme il ne s’y fera jamais, il ne
lui reste qu’à crever. »
Texte « AOK’IZAY » :
Vasobasoka fitafy, ho’aho,
Ra-Malagasy.
Gilôbalôba fianjaika, tontatonta
ratsiratsy.
Bàkiraro loadoaka, kapakapa lany ila,
Kolepadepaka mandringa, silasila,
bilabila.
Sara-bady, lany vatsy, zanaka nafoy
Tompontrano koa nandroaka, akora lava
hoe : « Kororoy !
Iantsoy vadintany, angalao fokontany !
Daroy, homboy, lakoy !! Vonoy !!!
Lasa indray, mitanjozotra tsy ho aiza.
Mitady volakely amin’ny namana, sakaiza.
Mangataka etsia, mitrosatrosa eroa,
Na menatra olona aza, afoy ny ambom-po.
Olo-nianatra sady kinga no mahay.
Ny asa tsisy fa raha misy, andoavam-bola indray.
Voatery mitsoaka, mitsoaka trosan’olona,
Maty ihany no iafaràny, aoka izay mandrakizay !!
AOK’IZAY ! AOK’IZAY !! AOK’IZAY !!! AOK’IZAY !!!!
Auteur-Compositeur: VAHÖMBEY. Antsirabe, 24 juillet 2014
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