mercredi 15 octobre 2014

Croisée des chemins

Crédit photo: ANDRIANJARA, 2014


Dieu, merci. Madagasikara  est de nouveau à la croisée des chemins.

La lassitude du surplace et le virus du laisser-aller commençaient à asphyxier la bonne volonté des citoyens les plus engagés. L’ancien Président Marc Ravalomanana a enfin décidé d’abréger son exil volontaire. Peu importe le rocambolesque de son arrivée. Tout comme le grotesque de son escamotage pour raison d’Etat.

Dans tout le tapage qui s’en est suivi, seul un fait mérite d’être mis en évidence. Tous les protagonistes de notre récente histoire nationale sont désormais sur place. Que s’accomplisse donc la grande et noble destinée de notre Nation ! Ouvrons les bans.

Notre questionnement est à deux volets. Voulons-nous nous acheminer vers une véritable justice transitionnelle où le binôme « vérité – réconciliation » tiendra lieu de balise ? Ou optons-nous pour un nouveau chaos politico-politicien dont seuls les prédateurs patentés tireront encore bénéfice ?

Ce n’est ni à la nébuleuse communauté internationale, ni à la faune politicienne, encore moins aux protagonistes sus-évoqués, et surtout pas à nos gouvernants, fut-il Président de la République, uniquement d’y répondre. Cette gente-là n’exécutera en définitive que ce que nous aurons décidé, ou au pire, laissé décider. Et précisons-le bien : chacun de nous.

Aussi, avant de rejeter sur qui que ce soit toute responsabilité dans le futur, que chacun de nous réfléchisse maintenant, autant que possible immédiatement.  A chacun, et à commencer par moi-même, de prendre en compte le questionnement précédent. Dès lors, qu’est-ce que je veux ? Qu’est ce que je décide ? Qu’est-ce que je fais ?

Le présent est dans mes mains. Le futur de mon pays, comme le mien, en dépendra. Si immature, je vais demander à Dieu ce qu’Il ferait à ma place, … Paisible et contemplatif, Il me répondra avec un doux sourire : « Mon fils, tu es déjà à Ma place. Fais comme bon te semble. »

Antsirabe, 15 octobre 2014


RABEARISON Roland Dieu Donné Vahömbey.

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