vendredi 29 mars 2013

Projet de Société FAMà


PROJET DE SOCIETE

FAnambinana MAdagasikara – FAMà

Parti politique selon la loi n° 2011-012



Sommaire

  1. Positionnement idéologique
  2. Orientation générale
  3. Principes fondamentaux
  4. Praxis FAMà
4.1  Lignes d’action
4.1.1     Culturelle
4.1.2     Sociale
4.1.3     Economique
4.1.4     Politique
4.2  Recommandation

  1. Conclusion



1.   POSITIONNEMENT IDEOLOGIQUE

Gauche Humaniste.

FAnambinana MAdagasikara – FAMà se positionne à Gauche. Sa valeur première est la solidarité qu’enrichira la liberté individuelle. Tout le monde sans exception a droit à un minimum de ressources pour vivre dignement. Quoique proportionnellement aux efforts fournis.

FAnambinana MAdagasikara – FAMà est Humaniste. L’Homme et les valeurs humaines sont au cœur de son éthique. Pour ainsi dire, tout l’homme : corps – esprit – cœur – âme. Et tout homme, sans distinction d’aucune sorte.


2.   ORIENTATION GENERALE

Bâtir le Tanin-taranaka -  terre des descendants.

Pour l’ériger sur le socle du pré carré identitaire, terroir familial ou territoire clanique, il convient d’actualiser en permanence la dynamique culturelle de l’identité nationale.

Vouloir évoluer ensemble consiste à vivifier sans répit l’idéal patrimonial de la Nation - Firenena – qui symbolise le cœur et l’âme de la Patrie – Tanindrazana. Cette communion d’esprit autour du bien commun s’avère essentielle pour la prospérité de la postérité.

Prospérité veut dire à la fois succès et réussite, abondance et bonheur. Elle implique la synergie du mieux-vivre avec le développement.

Le mieux-vivre est subjectif. Fondamentalement humain et nécessairement culturel, son effectivité repose sur l’adéquation des affects avec le sens civique.

Le développement est objectif. Son efficience se bâtit sur une pluridisciplinarité soucieuse de pénétrer toutes les strates des réalités multisectorielles.

Prospérité se traduit en malagasy par fanambinana.


3.   PRINCIPES FONDAMENTAUX

Epris de spiritualité, les Malagasy ont comme particularité culturelle leur foi en leur proximité avec Dieu, Père-Créateur des pieds et des mains. Et ce, au-delà des différences d’interprétation cosmogonique selon les degrés de rigorisme et de syncrétisme adoptés. D’où la prééminence des principes ci-après.

-       Spirituel : forger le MAHAOLONA, le divin en l’humain qui se caractérise par la générosité sous forme de partage.

-       Axiologique : enrichir le MAHA-MALAGASY, l’Être Malagasy. Concilier les tréfonds mythologiques avec le passé historique. Travailler le présent sous ses meilleurs angles. Dès aujourd’hui, incarner un modèle de vertu et rayonner afin d’éclairer le chemin des héritiers de la Nation.

Ces principes génèrent des corollaires : l’entraide pour la production et l’équité pour la reproduction. Le fihavanana, afin de mériter son acception de stabilité sociale éventuellement chargée d’affectivité, se construit surtout sur l’équilibre économique entre les parties prenantes.

Ces constats amènent à prioriser le FOKONOLONA, à la fois cristallisation d’un ensemble relationnel et unité opératoire des interactions communautaires, qui exige l’application de la méritocratie selon la sagesse ancestrale :

Toto varim-bazimba, izay tsy mitoto tsy mihinana. Pilage de riz chez les vazimba (1).Qui ne pile pas, ne mange point.

Tono hena tsara zara, mampateza soronafo. Partager en toute équité la viande grillée encourage tout le monde à entretenir le feu du foyer.


4.   PRAXIS FAMà

Ainsi se décrit brièvement la philosophie politique de FAnambinana MAdagasikara – FAMà à transmettre à la jeunesse, génération par génération. Pour ce parti politique, priorité absolue à l’Education : formelle, non-formelle et informelle. Sa démarche s’appuie sur la motivation balisée par la discipline.

FAMà est l’abréviation usuelle de FAnambinana MAdagasikara – FAMà.

L’appellation FAMà sous-entend famaha : famaha olona sady famaha olana. Pour ainsi dire, ce qui libère l’Homme. Autant des entraves que ce dernier s’impose à lui-même par ignorance ou par manque de volonté que des problèmes divers qui n’en sont que la résultante.

Selon FAMà, là se situe la problématique à décrypter à l’échelle nationale au sein des catégories socioprofessionnelles et des multiples agrégats identitaires de référence et/ou d’appartenance.

Les militants se nomment Akama FAMà. Akama se traduit par ami(e) dans le sens courant de « pote » qui dénote convivialité et complicité grâce à l’horizontalité relationnelle. Aussi, Akama renvoie-t-il à l’enthousiasme régénérateur caractéristique de la jeunesse !

Les lignes d’action, présentées ci-après, sont conçues pour s’inscrire dans la durée. A ces termes de référence viendront se compléter des contrats de performance soumis aux obligations du réel et des conditions ponctuelles à assumer.

Aussi, revient-il à chaque génération Akama FAMà d’élaborer des programmes politiques en adéquation, au fil du temps, avec les paramètres contextuels. Toutefois, sans jamais dévier outre-mesure des lignes directrices.


4.1 Lignes d’action

4.1.1     Culturelle

a-    Forger le mahaolona, le divin en l’humain : se sentir vivant au sein d’un tout, devenir mentalement adulte et socialement responsable, se parfaire en sage de plus en plus avisé.
b-    Viser le progrès, entrelacer recherche et développement.
c-    Affiner l’éducation sur les plans formel, non-formel et informel.
d-    Adopter les directives de la permaculture, modeler une citoyenneté soucieuse d’environnement sainement viable de manière pérenne.
e-    Asseoir la contemporanéité de l’Être Malagasy au sein du village global.

4.1.2 Sociale

a-    Privilégier l’équilibre genre.
b-    Préserver le fond universel de la table ancestrale des valeurs tout en conformant celle-ci aux besoins du mieux-vivre commun immédiat.
c-    Améliorer l’hygiène, la qualité et le style de vie au quotidien.
d-    Veiller sur les vulnérables : handicapés, seniors, orphelins et enfants abandonnés, foyers monoparentaux.
e-    Dynamiser l’empathie, l’entraide et la bienfaisance.

4.1.3 Economique

a-    Se focaliser sur le travail décent, l’emploi dignifiant et la créativité évolutive.
b-    Améliorer la productivité : agriculture, élevage et pêche ; gestion raisonnable des réserves naturelles extractibles ; transformation des matières premières ; diversification des ressources énergétiques.
c-    Elargir les réseaux du commerce, des transports, des télécommunications et des services.
d-    Renforcer les capacités de gestion, équilibrer épargne et consommation.
e-    Faciliter l’accès aux capitaux pour la création d’emploi dans le secteur formel, soutenir la démarche entrepreneuriale génératrice de revenus.

4.1.4 Politique

a-    Servir la vérité, pratiquer la justesse et appliquer la justice.
b-    Collaborer en toute franchise à tous les échelons d’exercice d’autorité, notamment publique.
c-    Respecter l’opposition et manifester une attention soutenue à l’endroit de la société civile.
d-    Garder l’esprit ouvert et accueillir toute initiative en vue du bien commun.
e-    Créer un monde de paix, de liberté et de progrès.


4.2 Recommandation

Ces lignes d’action façonnent le moule de la prospérité.

L’abondance vient quand l’amour du prochain guide la pensée, le mot et l’acte de chacun.

Tout bienfait croît quand il est partagé. C’est la clé de la prospérité.


5.   CONCLUSION

La présente version revue et corrigée a été élaborée à la suite des réflexions menées par le comité fondateur depuis début 2009. 

Les textes FAnambinana MAdagasikara - projet de société en août 2010 ainsi que FAMà : drafi-pitantanampirenena publié le 30 novembre 2011 lui auront ouvert le chemin.

En quête d’idéalisme pragmatique, donc pro-active par nécessité, la dialectique FAMà se poursuivra tant que durera FAnambinana MAdagasikara – FAMà.


Antsirabe, 24 mars 2013

Pour le comité fondateur,


RABEARISON Roland Dieu Donné Vahömbey.



(1)   Vazimba : peuplement proto-malagasy situé aux confins de l’histoire nationale. Evoquer son existence formelle, dans un cadre conceptuel, signifie faire appel à la symbolique du sacré enfoui dans les mythes fondateurs de MADAGASIKARA, terre d’élection des merveilles naturelles et des mystères culturels.






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