vendredi 22 juillet 2011

Article publié par Madaplus.fr le 22 juillet 2011

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Vahömbey FAMà : la politique pour servir et non pour se servir !
Vendredi 22 Juillet 2011

Il faut être proactifs plus que jamais, affirme Vahömbey...
Il faut être proactifs plus que jamais, affirme Vahömbey...
Vahömbey, de son vrai nom Rabearison Roland Dieu Donné, a été le premier Malgache à annoncer clairement sa candidature aux élections présidentielles.

En effet, en plein cœur de la "crise", le 06 juillet 2009, Vahömbey fait un pied-de-nez aux politiciens en déclarant qu’il brigue la magistrature suprême. Davantage connu d’un certain public par ses œuvres musicales (Rôkarôka, Salanitra, BEzoro, iKAKY, …), il séjourne actuellement dans la Ville d’eaux, à Antsirabe, et déploie ses idées ainsi que ses actions à travers le concept FAMà, FAnambinana MAdagasikara. Philosophe, artiste, poète, Vahömbey a beaucoup à partager avec les Malgaches. 

Interview exclusive pour Madaplus
 

Votre candidature aux élections présidentielles semble sérieuse, et vous évoquez souvent l’ingénierie culturelle. Pouvez-vous nous en dire plus ?
 

Ma candidature est tout à fait sérieuse. Confirmation a d’ailleurs été donnée le 06 juillet dernier sur fanambinanamadagasikara.blogspot.com à travers un article intitulé « Mieux-vivre - Développement - Prospérité ». La réponse à votre question s’y trouve déjà.

Cependant, clarifions encore et toujours les choses. Je dirai simplement que le nœud de tous nos problèmes vécus depuis l’Indépendance, voire en-deçà, s’enkyste dans notre mal-être commun, dans notre magma culturel. Notre proche passé semble continuer à nous engluer dans un cortège de malédictions. Notre présent ressemble à de la fatalité. Nous manquons cruellement de perspective.
 

L’inquiétude s’installe. La crainte se banalise. Les malagasy, en général, s’angoissent et ont de plus en plus peur de vivre sur leurs propres terres. Il nous faut absolument nous débarrasser de ce masochisme sordide, nous convaincre de nos capacités créatives puis enrober d’optimisme le monde ambiant et apprécier la vie avec amour et humour – « jery donia ».
 

Au quotidien, ne nous contentons plus d’être réactifs mais devenons résolument proactifs ! En vue de cette thérapie collective, que nos gouvernants établissent d’abord une prospective originale et sur mesure ! Au coaching - fanabeazam-boa ny mahaolona -, ensuite, d’aider les enfants de la Nation à se remodeler, se rééduquer en quatre étapes distinctes : « olombelona, olom-banona, olon-kendry, Olona » *. Finalité: émergence du citoyen digne, volontaire et conquérant. Ce processus s’apparente, par extension, à celui de l’ingénierie culturelle.
 

Qu’est-ce qui vous fait penser que vous vous démarquez des politiciens "classiques" ?
 

Ah ! Ne serais-je point « classique » ? Merci pour le compliment. Pourtant, j’ai toujours été politique dans ma démarche, c’est-à-dire soucieux du bien collectif et de l’intérêt général. D’où ma passion pour l’Education que ce soit dans l’enseignement académique - communication, coaching et karaté-do - ou dans les milieux marginalisés, particulièrement celui de l’artiste.
 

J’aurai mis 52 ans pour me sentir bien comme je suis, « rock’n roots ». A la fois universel et traditionnel, rebelle et conventionnel. Donc, avant-gardiste et contemporain. Il est vrai que ce genre d’équilibre et ce type de stabilité s’obtiennent grâce aussi, quelques fois, à des compromis vitaux. Cependant, ils ne souffriront jamais d’aucune compromission avec les pratiques, ni d’aucune corruption avec les standards bancals caractéristiques du milieu politico-politicien dit « classique ».
 

Mon âme est, pour moi, tout ce que j’ai de plus précieux. Etre Président de la République ne sera pour ma légende personnelle qu’une épreuve de plus. Cruciale, certes. Mais rien qu’un tremplin pour mériter honorablement mon statut de jardinier de l’univers qui veillera indéfiniment sur La vie… quand j’aurai trépassé.
 

Votre mot de la fin ?
 

Exercer un unique mandat présidentiel nous suffira pour tracer un sillon indélébile vers la prospérité pour Madagasikara. Juste le temps que les meilleurs, et Dieu seul sait combien notre pays en a, s’affûtent pour affiner leur vision politique et leur stratégie du développement. Nous inaugurerons la voie : servir, toujours servir et rien que servir. Surtout pas l’inverse comme c’est le cas jusqu’à maintenant ! Chaque ariary de l’Etat sera comptable et « traçable ».
 

Les dignitaires chargés de la Haute Cour de Justice disposeront de la latitude requise pour exercer leurs fonctions en toute âme et conscience. L’effectivité de la transparence, grâce à une qualité de communication optimale, s’appliquera à séduire les forces vives les plus récalcitrantes.
 

L’Etat se rapprochera de ses administrés, surtout les plus désarmés, et saura motiver à bon escient tous les acteurs du progrès, membres de la diaspora inclus. Le Mieux-Vivre deviendra palpable. Nous serons de plus en plus fiers d’être Malagasy face au monde entier. Personnellement, j’engage ma parole d’honneur, ici et maintenant. Nous réussirons.
 
N.R.


Notes supplémentaires:

(*) Cette logique est, en grande partie, issue des réflexions de DZAOVELO-JAO Robert, La sagesse malgache, Recherches et Documents n° 11, ISTPM, Antsiranana, 1991, p. 37


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