samedi 2 juillet 2011

Vahömbey, article publié par "no comment" juillet 2011

VahombeyPionnier du rock malgache, Vahömbey n’a cessé de reculer les limites de l’univers métis dont il est issu. En faisant « tremper ses racines dans l’universel », il a atteint le plus haut degré de fusion dont un artiste soit capable.
Vahömbey est un artiste total. Un de ces touche-à-tout inspirés qui fait feu de tout bois, et peu importe le bois si le feu est sacré ! Enseignant, réalisateur, philosophe, anthropologue, artiste, voire sportif, c’est pourtant comme musicien qu’il s’impose à ses contemporains. Comme pionnier du rock malgache, il a même un pied dans la légende.
De son vrai nom Rabearison Roland Dieu Donné, Vahömbey semble avoir hérité de sa mère, une poétesse d’origine Antandroy et indienne, ce regard « métis » qu’il porte sur le monde. C’est d’ailleurs pour mieux comprendre ses racines qu’il s’inscrit en philosophie à l’Université de Tuléar, dans les années quatre-vingt, avant de passer à l’anthropologie, spécialité ethnomusicologie. « En m’intéressant à l’identité culturelle Antandroy, j’ai découvert des trésors immenses, notamment en ce qui concerne la musique, et cela m’a tout naturellement mené au rock, car je voulais faire tremper mes racines dans l’universel ».
C’est cette fusion, atypique pour l’époque, entre électricité et rythmes roots qui l’amène à se produire, en 1990, au Centre germano-malgache pour un incroyable happening Rock’n Roots. Pour la première fois, des dialectes locaux se mêlent aux synthés… une date fondatrice du rock malgache. Les grèves de l’époque l’empêchent d’émigrer à La Réunion où il est déjà très sollicité. Vahömbey l’imprévisible s’oriente alors vers la réalisation et l’animation pour la RLI, puis décide de partir pour Ambilobe où il va enseigner… le karaté. Il sera aussi chercheur d’or, ce qui lui permettra d’approcher la culture Antankarana et d’en tirer cet opus toujours irradiant qu’est Rôkarôka.

La gloire est au rendez-vous, mais sa formation se sépare et Vahömbey l’increvable refait sa valise. Pour la France, cette fois, où il travaille comme reporter d’images pour RFO-TV5. En 2001, de retour au pays, il lance son deuxième album, Salanitra, strictement unplugged, en même temps qu’il intègre l’agence Tam Tam. Mais la crise qui survient l’année suivante le met à nouveau en porte-à-faux et il opte cette fois pour l’enseignement, direction Antsirabe. « L’éducation est sûrement ma plus grande passion, estime-t-il. Je la place au-dessus de la musique, du karaté et de l’audiovisuel ».
Ce qui ne l’empêche de sortir l’album Bezoro, en 2006, et d’ouvrir dans la ville des Eaux un atelier d’arts en collaboration avec Bezoro Ingénierie Culturelle. « Une scène pour permettre aux créatifs malagasy, particulièrement les peintres, de s’exprimer durant le fararano (moisson) », explique-t-il.
À 52 ans, Vahömbey reste avant tout un artiste dont les antennes sont perpétuellement à la recherche de nouvelles expériences. Un esthète, un peu dandy, qui cultive aussi un sens aigu du bonheur à travers sa philosophie du « jery donia » (joie de vivre). À qui lui demande de se définir, Vahömbey n’hésite pas : « Je suis un lion végétarien sur terre, un hitsikitsika dans l’air et une baleine à bosses dans la mer ».Le métissage toujours.
Rédaction de no comment, mensuel gratuit - juillet 2011.
Source: http://www.nocomment.mg/Musique/vahoembey-rockn-roots-antsirabe.html
Informations supplémentaires:
- Le dernier album musical " iKAKY ", édité en novembre 2009, est téléchargeable gratuitement sur Facebook - VAHÖMBEY groupe musical. Cliquer sur l'indication "My band". Ainsi de même pour quelques anciens titres.
- Adresse sur Facebook: Rabearison Vahömbey
- Contact: fanambinanamadagasikara@gmail.com

1 commentaire:

VahÖmbey a dit…

Avis aux intéressés:

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