mercredi 6 juillet 2011

Mieux-Vivre - Développement - Prospérité.



06 juillet 2009 : annonce publique de notre propre candidature aux prochaines présidentielles.

06 juillet 2011. Nous confirmons notre volonté de devenir le Président de la République qui dirigera Madagasikara vers la prospérité.

Prospérité veut dire à la fois succès et réussite, abondance et bonheur. C’est le but. Pour y parvenir, articuler deux objectifs contigus. Le premier est le Mieux-Vivre. Eminemment humain et d’ordre culturel, son effectivité repose sur le sens de l’éthique. Le second est le développement. Sa particularité est d’imposer la pluridisciplinarité.

Le Mieux-Vivre

Ici, l’Education s’avère prioritaire. Rehausser la qualité de l’enseignement, académique entre autres ? Certainement. Mais surtout aller au-delà en exhortant chacun à ériger en lui-même le Maha-Olona  pour personnifier la plénitude humaine, partout où besoin sera. Les principaux outils mis à disposition par l’ingénierie culturelle à cet effet sont

-      Le coaching : améliorer notre perception de nous-mêmes, notre considération de notre entourage immédiat et notre vision de l'environnement global.

-      Le marketing : embellir l’image de notre Nation vis-à-vis du monde entier. Raison sous-jacente : motiver les malagasy à exceller de plus en plus dans leurs domaines respectifs.

Le Mieux-Vivre dont l’éducation personnelle est la clé, se concrétise en premier lieu avec la paix sociale. Aux gouvernants de donner le ton dans cette direction. Leurs balises sont

-      La bonne gouvernance. Encadrer la rectitude par le respect stricto sensu de la Loi. Moderniser les lois caduques et/ou en créer des nouvelles, afin de mieux adapter le système juridique au contexte contemporain. Et installer absolument la Haute Cour de Justice.

-      La transparence. Communiquer à bon escient sur les décisions majeures à prendre et les comptes à rendre. S’expliquer sur les faits et gestes, même supposés mineurs, des gouvernants dont l’opinion publique souhaite saisir les mobiles. Lever le doute et bannir la méfiance pour gagner et entretenir la confiance.

Exercer une politique ancrée sur ces deux piliers aidera les citoyens à se réconcilier avec le politique. Ainsi seulement, l’éducation citoyenne pourra oeuvrer avec efficacité dans le sens du redressement de la Nation vers la prospérité. De même pour les politiciens de métier, et notamment ceux de l’opposition, qui pourront enfin jouer leur rôle de contributeurs de premier ordre. 

Nous soulignons qu’il est dans l’intérêt des gouvernants de disposer d’une opposition forte et éclairée. Rappelons que les forces conjuguées de la société civile, de l’opposition et de l’autorité dirigeante font la réussite d’une Nation.

Le développement

Pour devenir palpable au niveau de la Nation, le Mieux-Vivre a besoin de s’appuyer sur un processus de développement cohérent. D’où la nécessité de ce que nous entendons par ingénierie du développement. 

Son rôle est de coordonner, en fonction d’un objectif commun, les points de vue, les expériences et les compétences de spécialistes issus de domaines habituellement compartimentés : technique, économique, financier, monétaire, social, politique, et bien sûr, culturel. Le contrôle qualité et le suivi des actions sont à placer sous la supervision de managers capables d’effectuer la synthèse de l’ensemble.

Notons qu’il s’agit autant de gérer rationnellement qu’objectivement. En clair, garder toujours à l’esprit à chaque « point d’arrêt » que l’avancée vers le Mieux-Vivre constitue la finalité vers laquelle s’oriente toute évaluation. La question est de déterminer comment se présente l’impact pour le bénéficiaire qu’est pratiquement chaque membre de la communauté. 

Ce qui est en train de se réaliser aide-t-il le Maha-Olona à s’épanouir ? Si oui, on poursuit. Si non, on rectifie. Le développement est au service du Mieux-Vivre et non l’inverse.

Autre impératif d’une importance capitale : l’étude et la mise en place de ce qu’il convient d’appeler mesures d’anticipation. Les considérations d’ordre idéo-logique, y compris l’affect, doivent toujours précéder tout début d’opération de développement. 

Elles permettent de mieux identifier les mesures d’accompagnement à élaborer durant l’entreprise ainsi que les mesures de renforcement des acquis afin de rentabiliser l’investissement. Ne jamais perdre de vue, en effet, que la pérennisation conditionne l’amortissement. 

Le cycle du développement est ainsi fait. Il ne se limite ni à la bienfaisance, ni à la charité. La capitalisation des ressources doit générer une chaîne de richesses à redistribuer équitablement entre toutes les parties prenantes. Une nation prospère implique un Etat fort, n’est-ce pas ?

Nous disposons à Madagasikara des personnes-ressources requises pour étudier et appliquer les mesures sus-évoquées : des créatifs aux artistes, des philosophes aux spécialistes des sciences juridiques, économiques, humaines et sociales. Ces derniers ont tous, à différents niveaux, la capacité d’intervenir dans le processus de médiation culturelle. 

La problématique à considérer est, rappelons-le, l’adéquation de la politique de développement avec les réalités sur le(s) site(s) d’intervention et les priorités de leurs destinataires locaux, régionaux ou nationaux. 

Résultat escompté ? La prospérité qui est, dans le langage du développement, autant la valorisation et la répartition des ressources que la création et la redistribution des richesses. Celle-ci s’obtient grâce à une exploitation judicieuse des opportunités, existantes ou à engendrer.

Comme il s’agit pour les intervenants de faire rencontrer des idées et des actions, ainsi que des contraintes a priori différentes, dialoguer avec les autochtones, à élever au rang de bénéficiaires, requiert du talent en plus du savoir. Il faut de l’humilité. 

D’ailleurs, communiquer ne commence-t-il pas par observer et écouter ? Le développement ne s’impose pas. Il se construit ensemble grâce au respect qu’on doit aux plus humbles et à l’attention témoignée aux plus réfractaires.

Pour se révéler efficaces, les médiateurs doivent se débarrasser sincèrement de certains blocages affectant trop souvent les intellectuels en mal de reconnaissance. Des blocages assimilables à des préjugés, du genre « les traditions, freins du développement ». 

Les freins sont faits pour être débloqués, non ? Sinon pourquoi s’enorgueillir d’un cursus universitaire doublé d’un parcours professionnel probant si ce n’est pas pour découvrir des solutions ? A charge pour les spécialistes affectés sur le terrain de faire état d’ouverture d’esprit pour plus séduire que convaincre.

Avant de prétendre enseigner quoi que ce soit aux locaux, ceux des bas quartiers urbains comme les campagnards au fond de la brousse, qu’ils commencent par désapprendre pour réapprendre. Qu’ils soient attentifs au système normatif en cours et à la table de valeurs en vigueur auprès de leurs hôtes. « Trandraka an-tanimena, volon-tany no arahina. » Le sens de l’adaptation n’est-il pas la définition épistémologique de l’intelligence ?

Qu’ils réapprennent donc auprès de leurs vis-à-vis, armés de connaissances endogènes, afin de pouvoir guider avec doigté ces derniers dans leur propre interprétation du progrès, par la suite. D’ailleurs, ils en ressortiront personnellement enrichis tout en voyant s'accroître leurs capacités en coaching. Ils sauront mieux s’adresser à leurs interlocuteurs quand ils auront su auparavant les écouter.

Le dialogue constitue le préalable de toute synergie. Que jamais, personne n’oublie que tout le monde souhaite accéder au Mieux-Vivre. C’est naturellement ainsi.

Nous aurons plus tard l’occasion d’élargir le soubassement de notre vision du développement. Nous nous serons contentés aujourd’hui d’esquisser ce qui, à notre avis, sous-tend sa philosophie.

Vers la prospérité

Le Président de la République dont Madagasikara a actuellement besoin pour s’acheminer vers le Mieux-Vivre est un coach qui se fait épauler par des managers humanistes. 

Devenant ingénieur culturel, à force d’expérience acquise dans la pluridisciplinarité, il saura travailler de concert avec les ingénieurs du développement. L'authenticité du leadership obtenu à l'aide d'une telle fusion impulsera la dynamique créatrice de prospérité pour la Nation.

Bien sûr, la prospérité ne se décrète ni ne s’argumente exclusivement à coup de ratio et autres indicateurs conventionnels, même les plus flatteurs. La prospérité prend corps ailleurs. Dans la vision des choses, du monde et de la vie, dans le « jery donia » *.

La prospérité se vit grâce à la disposition d’esprit que chacun cultive face à ce qu’il a. A chacun, son idée de la réussite, sa dimension du succès, sa mesure de l’abondance et son appréciation du bonheur.

Etre dans l’immédiat ce qu’on veut devenir demain. Là, commence la quête de la véritable prospérité. 

Au serviteur de la Nation qu'est le Président de la République de s’y engager le premier.



(*) Voir articles « Réflexions citoyennes # 02 » fin mai 2011 et « Conclusion revue et corrigée de Réflexions citoyennes # 02 » début juin 2011.

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