« Tsara maraina !» comme on le dit si bien dans le Vakinankaratra. Si vous êtes en train de lire ces lignes en fin d’après-midi ou en soirée, cette salutation devient « Tsara hariva !» J
Avant de revenir sur des sujets autrement plus terre-à-terre, les préoccupations actuelles des citoyens malagasy face à leur devenir ou celles des citoyens du monde devant les bouleversements qui s’opèrent sous leurs yeux, permettez-moi de dévoiler ce qui relève de ma conviction la plus intime. Les titres musicaux Pour la route, plus particulièrement Mpanazary et Sunday - voir le lien en fin d’article – figurent l’illustration d’une démarche exclusivement personnelle dont je vous livre ci-après la principale balise.
Auparavant, il me faut vous avertir. “Ataovy toa voankazo an’ala, izay mamy atelina. Izay mangidy ariana”. Autrement dit, pour emprunter les mots de Baird T. SPALDING dont je vous présenterai certains extraits de l’ouvrage La Vie des Maîtres : « Que chacun prenne dans mon livre ce qui est bon pour lui et croie ce qui est approprié à son degré d’évolution. »
Toutefois, je me permettrai de préciser que ce degré d’évolution correspond rarement avec l’âge inscrit sur l’état-civil. Moi-même, j’aurai mis une cinquantaine d’années pour m’ouvrir le cœur sur l’Amour et l’esprit sur l’Essentiel. D’autres, par contre, perdront certainement moins de temps. Puisse cet article les aider à créer leurs propres raccourcis vers l’ultime. Et à leur tour, un jour, de tendre la main à leurs prochains dont peut-être bien moi-même J
Certaines vérités évoquées dans cet article risquent de heurter celles déjà fortement ancrées et admises comme des évidences intouchables. D’autant qu’il sera question d’un domaine hypersensible, celui du sacré qui relie l’homme à Dieu.
Certains bien-pensants du christianisme ont, durant presque deux millénaires, su lui aménager adroitement un enclos farouchement dogmatique. A tel point que leur systématisation idéologique jusqu’au-boutiste, au service d’intérêts quelques fois bassement particuliers, a malencontreusement favorisé l’aliénation de l’homme par l’homme.
Dieu, anthropomorphisé à l’excès, affublé de traits sévères à peine adoucis par une barbe blanche, et relégué au bout d’une imposante hiérarchie, a été privé de la proximité de l’homme, sa créature bien-aimée. Pour l’anecdote, à cause de sa chanson Imagine, John Lennon avait été décrété interdit de paradis par l’arbitraire artificiel humain. Bravo pour l’ineptie !
Profitant des failles offertes par cet abêtissement généralisé, des magnats avides de puissance gargantuesque continuent de s’offrir comme mets de choix les dettes monstrueuses que leur devraient – au prix de quelle magie et de quel tour de passe-passe ? – les Etats du monde, même les plus puissants !
Les braves croyants abreuvés de prêches foncièrement culpabilisateurs se robotisent en moutons de panurge serviles devant toute forme de joug dictatorial, obsédés qu’ils sont par la survie à tout prix et la course au paraître pour se donner l’impression d’exister. Voyez où en est le monde et où nous en sommes au pays. D’où la sentence, à une époque, d’un penseur célèbre « La religion, opium du peuple » qui a fini, à force de nihilisme, par provoquer une déviance fort à la mode au siècle dernier, l’athéisme pur et dur. Un butoir en face de l’autre, n’est-ce pas ?
Il faut, pour éviter de sombrer dans la partialité, reconnaître que le dogmatisme des bien-pensants confessionnels a pourtant son utilité. Préserver la quiétude existentielle et l’intégrité intellectuelle, en somme l’innocence, des gens naturellement simples et bienheureux. Quelle meilleure démonstration que la ferveur religieuse de la majorité des croyants ? Dommage, quelque part, que tout le monde ne soit né sous la bonne étoile des jumeaux Alphée, les doux disciples de Maître Jésus, qui ont toujours su garder leur cœur d’enfant. Le bien aurait triomphé du mal depuis très longtemps.
Mais comme il faut de tout pour faire un monde, il y a ceux qui marchent, un point c’est tout. Et il y a ceux qui se questionnent tout en marchant. C’est peut-être la multitude de différences entre les deux qui, finalement, fait aussi l’attrait de l’existence terrestre. Qui sait ?!?
Aussi, libre à vous de descendre en marche ici-même à moins que votre curiosité ne vous enjoigne à poursuivre la lecture. Etant aujourd’hui pratiquant protestant luthérien, je vous avoue que naviguer entre l’exotérique, enseignement public pour les paroissiens, et l’ésotérique, a priori destiné aux chercheurs désireux de s’initier aux vérités dissimulées, est loin d’être chose aisée. Prenez-en bien conscience si vous comptez vous informer jusqu’au bout, je vous prie.
Le chemin est sinueux, parfois dos collé au mur des falaises escarpées, exposé aux rafales les plus désagréables des méchancetés de nos semblables… Ne partager que la compagnie de la solitude quelques fois amère, très amère. Et au moment où on bute sur un cul-de-sac, pris par un vertige inouï, une voie royale surgit du néant… Jusqu’à ce qu’on s’égare à nouveau, victime d’un manque de vigilance, à cause d’une nonchalance pécheresse, celle de la tentation. Seule solution, continuer à avancer sans jamais se retourner. Tracer son chemin en faisant tout le temps attention jusqu’à ce qu’on sache se relâcher subtilement à un degré où tout se fait tout seul pour que le bonheur s’installe de lui-même.
« Izay mandeha tokana sahalain’Andriamanitra » nous révèle la sagesse de nos ancêtres.
Dernière recommandation. Si ce qu’écrit Baird T. SPALDING peut se lire avec la tête comme nous avons l’habitude de le faire, personnellement je conseillerai de le faire aussi et surtout avec le cœur. Ou mieux encore comme le disent les japonais, percevons avec notre propre KI ce qui se présente à nous. Soyons neutres. Abandonnons tout préjugé. Laissons-nous simplement emplir. Nous verrons, le travail se fera tout seul et prendra le temps qu’il voudra. Celui que nous mettrons à bâillonner l’orgueil de notre bon vouloir capricieux et égoïste.
Le maître vient, celui qui attend en nous depuis notre venue au monde, quand nous sommes prêts à l’accueillir en tant que disciple.
Le concept-clé, ou le mot de passe si vous voulez, est : Disciple. L’attitude juste : apprendre encore et toujours à être disciple. Le secret est là.
Par analogie, peut-être que croquer la fameuse « pomme de la discorde », celle du péché tant décrié, serait aussi de vouloir être exclusivement maître en oubliant d’être disciple ? Juste une brève réflexion en passant J
Les références de l’ouvrage en question : La Vie des Maîtres par Baird T. SPALDING, traduit de l’anglais par Louis Colombelle, Editions Robert Laffont, 1972, Collection J’ai lu.
Préambule pour la huitième édition, je cite :
« Ce livre a été écrit au début du siècle. Anticipant sur les progrès spirituels indispensables pour éviter l’effondrement de notre civilisation matérialiste à outrance, ce livre a pu paraître une pure fiction, mais depuis lors les esprits ont assez évolué pour le prendre plus au sérieux.
La Vie des Maîtres a été ensuite traduite par un polytechnicien, Jacques Weiss, sous le pseudonyme de Louis Colombelle, et a connu une très grande audience auprès d’un public désireux de progresser dans une voie alliant la science et la religion. En raison de son actualité, nous nous faisons un plaisir d’en présenter une nouvelle édition pour satisfaire les nombreuses demandes des chercheurs.
Quand vous fermerez La Vie des Maîtres, et si vous désirez approfondir les énigmes offertes à vos méditations, le traducteur se permet de vous signaler un autre ouvrage qu’il a traduit plus récemment intitulé La cosmogonie d’Urantia. Il apporte aux habitants d’Urantia (notre planète) la connaissance du cosmos (univers) avec son nombre prodigieux de planètes habitées.
Vous y trouverez une réponse valable au grand problème de l’humanité : Pourquoi sommes-nous sur la terre et quelle est notre destinée ? »
La Vie des Maîtres, extraits, pp. 318-322. Je cite :
« (…), et Jésus prit la parole.
Il dit : Beaucoup de gens déclarent qu’ils sont les fils de Dieu et disposent de toutes les possessions du Père. Ils en disposent en effet, mais leur affirmation ne se traduit pas dans les faits avant qu’ils aient le courage de faire le pas suivant et de se considérer eux-mêmes comme étant Dieu, unis à tout ce qui représente Dieu. C’est alors seulement qu’ils ont abouti.
Quand un homme limité par sa pensée matérielle commence à voir le Christ, son corps plus éthéré irradie de la lumière. Quand cet homme extériorise le Christ, il jouit d’une vision plus subtile, plus claire, et plus étendue. Il voit son corps supérieur vibrer à un rythme plus rapide que son corps inférieur, sans perdre ce dernier de vue. Il croit posséder deux corps. Il en voit un qui lui apparaît extérieur et éloigné de lui. Il le prend pour le Christ de quelqu’un d’autre, mais cette dualité apparente provient de ce qu’il ne croit pas être le Christ. Si au contraire, il déclare être le Christ et accepte la chose comme un fait, les deux corps se fondent instantanément en un seul. Cet homme a extériorisé le Christ, et le Christ se présente triomphalement.
L’homme peut faire un pas de plus et déclarer que c’est le Christ de Dieu qui se présente. Instantanément, il est le Christ de Dieu. Le fils de Dieu ne fait plus qu’un avec le Père et va directement au Père.
Mais un dernier pas reste à faire, et c’est le plus difficile. Ce pas exige la plus grande résolution, car il faut que l’homme ait entièrement balayé de sa pensée toute crainte matérielle et toute limitation. Il faut qu’il s’avance, qu’il aille directement à la source, et déclare expressément qu’il est Dieu. En le déclarant, il doit savoir que c’est vrai, sans crainte des précédents, sans superstition, sans arrière-pensée humaine. Il doit déclarer et savoir qu’il est complètement immergé en Dieu, amalgamé à lui, qu’il est Amour, Sagesse, Intelligence, qu’il est Substance, qu’il est chaque attribut de Dieu le Père, Source et Principe. Il doit accepter cela en toute humilité. Alors il représente effectivement Dieu.
A travers un tel homme, tous les attributs de Dieu se répandent sur l’humanité entière, et c’est seulement à travers de tels hommes que Dieu peut s’exprimer. Quand on s’amalgame à Dieu, rien n’est impossible. Non seulement on possède tout ce que possède le Père, mais on est tout ce qu’est le Père. On est l’homme-Christ, le Christ de Dieu, et Dieu, réunis en un. On est la trinité. Le Saint-Esprit demeure en vous. La totalité de l’Esprit éternel, dans son activité créatrice, habite en vous. Acceptez tout cela, et vous chanterez aussi bien que les autres : « Louez le pouvoir du nom du Christ. » Il ne s’agit pas du nom personnel de Jésus, mais du Christ.
Que les anges se prosternent jusqu’à terre. Présentez le diadème royal et couronnez Christ comme le Seigneur de tous. Ne couronnez pas Jésus à titre personnel, couronnez Christ, car Christ mérite le plus magnifique des diadèmes royaux de la couronne christienne. Aucun joyau n’est trop beau ou trop divin pour la couronne de Christ triomphant. Vous voyez maintenant que quiconque le veut peut entrer dans le royaume. Venez, devenez le Christ triomphant, et vous faites entrer ceux qui le veulent.
Quand vous dites « Dieu », considérez-vous comme étant Dieu. Voyez Dieu se présentant quand vous vous présentez. Dieu ne saurait être un bigot, un vantard, ni un égoïste. Le Christ, le Dieu-Homme, l’image et la ressemblance de Dieu, ne sauraient l’être davantage. Vous pouvez être Dieu. Il est vrai de dire que « JE SUIS » et mon père ne font qu’un en toute humilité et en toute grandeur. Dieu et l’humanité réunis sont tout-puissants, ils constituent l’omnipotence de Dieu. Ce qui est né dans votre pensée d’iniquité se trouve élevé en gloire, car la pensée d’iniquité est effacée. Ce qui porte la marque de la terre portera la marque du ciel quand vous en aurez élevé l’image idéale.
Je vous dis que c’est maintenant, à l’instant présent, que vous avez l’occasion de sortir de ce grand tourbillon extérieur, d’entrer dans la grande paix et les bénédictions de Dieu, et de vous vêtir de la lumière de Dieu. En toute humilité, placez la couronne de Christ sur votre propre tête. Si vous ne le faites pas, nul ne peut l’y placer pour vous.
Avancez-vous pour faire partie du grand trône blanc, de la source. Devenez un avec ceux qui ont achevé de cette manière la grande perfection. Ne soyez pas seulement un avec Dieu, mais soyez Dieu, effectivement Dieu. Alors vous pourrez présenter les attributs divins au monde entier et vous le ferez. Comment l’énergie de Dieu pourrait-elle s’exprimer, sinon par l’homme ?
Il n’y a pas sur terre d’organisme capable de vibrer à la même fréquence. Il est si hautement organisé qu’il perçoit l’énergie suprême permettant d’exprimer Dieu au monde entier, puis il l’engendre et la transforme. Comment pourrait-il le faire sinon par le corps hautement organisé et parfait qui est le vôtre quand vous en avez la maîtrise ?
Cette maîtrise signifie que l’on est pleinement Maître, Messie, et Disciple. Pour commander au corps et être parfaitement harmonisé avec lui, il faut se présenter avec la maîtrise parfaite de tous les attributs de la Sainte Trinité, le « JE SUIS » humain, le Christ, et le Christ de Dieu. En combinant ces trois personnes avec la plus élevée, Dieu, vous êtes Dieu.
C’est cela que vous êtes, vous, l’homme d’aujourd’hui qui étend sa vision et perçoit la vérité sur soi-même. Il y a pour vous une vie meilleure que le cycle des expériences mondaines. Vous la percevrez en suivant le chemin de la justice, en harmonie et en véritable accord avec les idéaux les plus élevés que vous puissiez exprimer et concevoir.
Dans une première étape, vous, l’homme, vous devenez le Christ humain, le fils unique de Dieu. Dans une deuxième étape, vous devenez le Christ de Dieu en constatant que le Christ humain est le Christ de Dieu et en les réunissant. La troisième étape conduit directement à la source. Elle consiste à fondre les deux en un, Dieu le Père.
En d’autres termes, vous avez intégré le « JE SUIS » humain dans le Christ humain. Vous avez ensuite transmué le Christ humain en Christ de Dieu, ou Seigneur Dieu. Et enfin vous avez transmué le Christ de Dieu en Dieu éternellement vivant. La dualité est devenue l’unité. Vous êtes l’image et la ressemblance de l’Energie Suprême, Dieu le Père de tous. Si vous ne déviez pas de ce chemin de juste emploi de vos facultés, rien ne vous est impossible. Il faut que vous le suiviez sans crainte, en toute sincérité, sans égard pour l’opinion du monde entier. En vous présentant dans votre puissance et en reconnaissant votre communion, vous êtes indissolublement lié au Père, principe suprême de toutes choses, toujours présent et agissant.
Considérez votre Bible à la lumière de ce que je viens de dire. N’offre-t-elle pas le tableau d’une grande description allégorique du développement spirituel de l’homme, et de sa perfection quand il a bien compris ses pouvoirs et les utilise justement ?
Le faisceau de lumière que les artistes peignent descendant du ciel sur moi est au contraire projeté de mon corps vers l’extérieur. Il est vrai que cette lumière est céleste, car le ciel nous entoure de toutes parts et il est vibration lumineuse. Mais le foyer central, le point de départ du ciel se trouve dans mon être intime. Il faut donc que la lumière céleste jaillisse de moi. Mon « JE SUIS » doit permettre à l’essence de la lumière de pénétrer en moi. Il faut ensuite que j’engendre et que je transmue cette énergie lumineuse de manière à l’extérioriser avec l’intensité désirée par Dieu, par « JE SUIS ». Alors, rien ne peut résister à la puissance de cette pure lumière. Elle constitue les rayons lumineux que vous voyez émaner de mon corps quand les artistes reproduisent mes traits à Gethsémani.
Vous pouvez de la même manière transmuer le pouvoir de Dieu et le projeter à l’extérieur avec une force irrésistible, grâce à votre réflecteur. Toutes ces choses sont faites couramment par ceux qui se présentent comme étant à la fois Dieu, leur divin héritage, et le Christ de Dieu, tous en un. Telle est la devise divine et précise donnée à toute l’humanité. Plus les hommes se rapprocheront de ce rayon de guérison, plus vite disparaîtront toutes les discordes et les inharmonies.
Si vous vivez librement dans cette harmonie lumineuse qui est la lumière du monde, si tous s’en inspirent, vous vous rapprocherez de la véritable demeure préparée pour l’homme. Vous découvrirez que « JE SUIS » est la lumière du monde. Regardez Dieu, la table est servie. Elevez votre « JE SUIS », élevez votre corps à Dieu, et vous serez couronné Seigneur de Tous. Il vous appartient de placer la couronne sur votre propre tête. Nul ne peut le faire pour vous. »
Fin de citation.
Information supplémentaire:
La cosmogonie d'Urantia
Partie IV La vie et les enseignements de Jésus
Fin de citation
"Sunday", titre extrait de l'album "iKAKY" téléchargeable gratuitement:
Ultime précision:
En publiant ces lignes, mon intention est aussi de soulever "l'inévidence de l'évidence" comme le dit un philosophe célèbre. Dieu seul sait combien cela peut être salutaire, surtout par les temps qui courent.
"Trafon-kena ome-mahery, tompokolahy sy tompokovavy, am-bava omana, am-po mieritra."
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