mardi 30 août 2011

SAINA FOTSY. Aleo hitondra Fanjakana ny Raiamandreny sy ny Zokiolona.


Avertissement: article rédigé en malagasy et en français.



Mpitoriteny 12.14: « Fa ny atao rehetra dia ho entin’Andriamanitra ho amin’ny fitsarana ny zava-miafina rehetra, na soa na ratsy. »

Tafahoa-pefy ankehitriny ny siasia ataon’ny mpambotry ny firenentsika sy ny likiliky ataon’ny mpamiravira ny olony. Hany ka zary mananontanona isan-tokonana ny Fitsarana mahafaobe. Kaofirâoka tsy roa aman-tany io miha-misoritra io. Efa manao izay afany avokoa ny mpanazary analefahana izany. Koa omeo tànana izy ireo. 

Idiviro ny mpanao ratsy. Ialao ny mpandoza !

Olo-marina isika. Ndeha asongadina izany.

Atsangano ny SAINA FOTSY. Manaova fehisandry fotsy. Miavaha amin’ny fisalorana marika fotsy eny am-batana isan’andro, na aiza, na aiza aleha. 

Aleo raisin’ny Raiamandreny sy ny Zokiolona ny Fitondram-panjakana. Izy ireo no handray an-tànana ny fifidianana madio sy mangarahara, isandratan'izay tena mendrika ho Filohampirenena. Raharaha faran'izay saropady io. 

Io no irika afahantsika miàzo ny mazava !


Ecclésiaste 12.14: « Car Dieu fera passer toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal. »


Contexte

Madagasikara, terre sacrée, a plus que jamais besoin de sérénité. Ses habitants ont soif de paix et de tranquillité pour enfin prospérer à leur gré. Les tergiversations des camps en présence, HAT d’un côté et opposition formée par les autres mouvances de l’autre, ont assez duré. A ce train, une nouvelle série de catastrophes nous guette tous sans exception.

Tous les signaux virent au rouge. Le Jugement sera-t-il pour demain, après-demain ? Ou disposons-nous encore de quelques semaines ? Quelques mois ? Citoyens, il est encore temps de trancher. Sinon la grande faucheuse n’épargnera personne. En nous taisant indéfiniment et en laissant faire sans manifester notre désapprobation, nous devenons tous complices.

Inutile désormais d’épiloguer sur le jeu malsain favori de nos politico-politiciens : « je te tiens par la barbichette et dès que tu bouges, je t’écrase ». Leur terrain de jeu est truffé de mines : Feuille de route et amendements soumis à l’arbitraire capricieux des ténors vociférateurs de chaque camp. 

Aussi, au bout de deux années de licence accordées aux profiteurs du coup d’Etat – tenants du pouvoir comme opposants opportunistes -, l’issue est-elle toute indiquée. Que chacun d’eux redevienne désormais simple citoyen. 

La majorité dite silencieuse qu'ils n’auront jamais pu noyer dans leur déconfiture, s’est assez tue. Ce message est donc un appel pressant au bon sens. Accordons-nous la chance d’épargner au moins les innocents.

Bannière blanche

Nous voulons voir cesser cette grotesque comédie politico-politicienne. Nous voulons la paix. Montrons clairement notre reddition. Oui, l’égoïsme démesuré des gros bras et des super-intelligents nous aura dépossédés du peu que nous avions. 

Déposer les armes ne déshonore point. Depuis plus de deux ans, nous, simples citoyens, avons déjà presque tout perdu. Tout ce qui nous reste aujourd’hui, c’est l’unique privilège d’être encore en vie. Mais jusqu’à quand ?

Désolidarisons-nous de tous ces politico-politiciens qui nous asservissent. Tranchons le lien. Que chacun ne récolte que ce qu’il aura semé. Sinon, le jour de la grande déferlante du Jugement, il y aura très peu d’exception. Montrons qu’eux, c’est eux. Et nous, c’est nous. Du courage, citoyens !

Exprimons-nous en permanence dans la non-violence. Levons tout haut la bannière blanche. Drapeau blanc à nos fenêtres, fanion blanc dans les véhicules, brassard blanc dans la rue… Tout accessoire blanc porté en évidence sur nous comme signe distinctif sera le symbole de notre refus de cette gabegie.

Revendiquons notre innocence dans cette spirale infernale où les politico-politiciens, soutenus dans les coulisses par des faux prophètes hypocrites, veulent nous entraîner et nous noyer.

Dieu reconnaîtra les siens. Du courage, citoyens !

En avant, la bannière blanche !!

Solution

Quelle meilleure option encore que la prise de responsabilité de nos Anciens et de nos Aînés pour amener les intérêts politiques divergents à cohabiter sans trop se déchirer à notre détriment ?

Que les Anciens siègent donc en parlementaires éclairés et que les Aînés endossent les fonctions de l’Exécutif. Qu’à chaque domaine concerné se place le plus ancien dans le plus haut grade. Parmi ceux qui sont encore en activité, qu’on choisisse le doyen. Et particulièrement, pour les domaines hautement spécialisés, le plus qualifié au niveau du cursus – diplôme académique et expérience professionnelle probante. En cas d’ex aequo, priorité à l’Aîné(e). A charge pour ces Anciens et ces Aînés de nommer leur chef de file pour nous gouverner.

Que la sagesse prenne désormais le pas sur toute autre considération. Là est l’unique issue.

La transition vers les élections tant attendues, à commencer par les présidentielles où pourra se présenter tout citoyen, même à titre individuel, se fera avec cette configuration. 

Réalisons le Grand Pardon ! Puis remettons le compteur à zéro.

Chacun pourra se présenter candidat quels que soient les griefs qu’on peut lui prêter. Les tenants du pouvoir actuel, soumis à une démission collective de leurs fonctions usurpées, comme tous ceux de retour d’exil, tenus à un code de bonne conduite sous peine de vindicte extraordinaire. Aplanissons les différends et que chaque citoyen se porte en avant !

Ainsi, la communauté internationale pourra mieux nous prêter sa contribution, dégel des appuis requis et des aides nécessaires ainsi que suivi méticuleux des réalités sur terrain. Un observatoire constitué d’experts, de simples citoyens volontaires et autres composantes des forces vives se constitue en balise pour anticiper sur les dérives.

Vivement des élections moins contestables, sinon plus propres. Du courage, citoyens ! Soyons dignes de l’aube qui vient.


ANJOMARA FANAIRANA, tompokolahy sy tompokovavy !



"Aza avela", texte & musique de RADO. Interprétation personnelle:

http://www.reverbnation.com/artist/artist_songs/690602


Annonce: 
Prochainement, la publication d’un article en malagasy du prince Jobily Rakotoson sur le thème du ZIVA, la parenté à plaisanterie. Ce document nous permettra de mieux saisir le soubassement de notre unité dans la diversité, le FIHAVANANA.


mardi 23 août 2011

Sunday, sunrise and sunshine


« Tsara maraina !» comme on le dit si bien dans le Vakinankaratra. Si vous êtes en train de lire ces lignes en fin d’après-midi ou en soirée, cette salutation devient « Tsara hariva !» J

Avant de revenir sur des sujets autrement plus terre-à-terre, les préoccupations actuelles des citoyens malagasy face à leur devenir ou celles des citoyens du monde devant les bouleversements qui s’opèrent sous leurs yeux, permettez-moi de dévoiler ce qui relève de ma conviction la plus intime. Les titres musicaux Pour la route, plus particulièrement Mpanazary et Sunday - voir le lien en fin d’article figurent l’illustration d’une démarche exclusivement personnelle dont je vous livre ci-après la principale balise.

Auparavant, il me faut vous avertir. “Ataovy toa voankazo an’ala, izay mamy atelina. Izay mangidy ariana”. Autrement dit, pour emprunter les mots de Baird T. SPALDING dont je vous présenterai certains extraits de l’ouvrage La Vie des Maîtres : « Que chacun prenne dans mon livre ce qui est bon pour lui et croie ce qui est approprié à son degré d’évolution. »

Toutefois, je me permettrai de préciser que ce degré d’évolution correspond rarement avec l’âge inscrit sur l’état-civil. Moi-même, j’aurai mis une cinquantaine d’années pour m’ouvrir le cœur sur l’Amour et l’esprit sur l’Essentiel. D’autres, par contre, perdront certainement moins de temps. Puisse cet article les aider à créer leurs propres raccourcis vers l’ultime. Et à leur tour, un jour, de tendre la main à leurs prochains dont peut-être bien moi-même J

Certaines vérités évoquées dans cet article risquent de heurter celles déjà fortement ancrées et admises comme des évidences intouchables. D’autant qu’il sera question d’un domaine hypersensible, celui du sacré qui relie l’homme à Dieu.

Certains bien-pensants du christianisme ont, durant presque deux millénaires, su lui aménager adroitement un enclos farouchement dogmatique. A tel point que leur systématisation idéologique jusqu’au-boutiste, au service d’intérêts quelques fois bassement particuliers, a malencontreusement favorisé l’aliénation de l’homme par l’homme.

Dieu, anthropomorphisé à l’excès, affublé de traits sévères à peine adoucis par une barbe blanche, et relégué au bout d’une imposante hiérarchie, a été privé de la proximité de l’homme, sa créature bien-aimée. Pour l’anecdote, à cause de sa chanson Imagine, John Lennon avait été décrété interdit de paradis par l’arbitraire artificiel humain. Bravo pour l’ineptie !

Profitant des failles offertes par cet abêtissement généralisé, des magnats avides de puissance gargantuesque continuent de s’offrir comme mets de choix les dettes monstrueuses que leur devraient – au prix de quelle magie et de quel tour de passe-passe ? – les Etats du monde, même les plus puissants !

Les braves croyants abreuvés de prêches foncièrement culpabilisateurs se robotisent en moutons de panurge serviles devant toute forme de joug dictatorial, obsédés qu’ils sont par la survie à tout prix et la course au paraître pour se donner l’impression d’exister. Voyez où en est le monde et où nous en sommes au pays. D’où la sentence, à une époque, d’un penseur célèbre « La religion, opium du peuple » qui a fini, à force de nihilisme, par provoquer une déviance fort à la mode au siècle dernier, l’athéisme pur et dur. Un butoir en face de l’autre, n’est-ce pas ?

Il faut, pour éviter de sombrer dans la partialité, reconnaître que le dogmatisme des bien-pensants confessionnels a pourtant son utilité. Préserver la quiétude existentielle et l’intégrité intellectuelle, en somme l’innocence, des gens naturellement simples et bienheureux. Quelle meilleure démonstration que la ferveur religieuse de la majorité des croyants ? Dommage, quelque part, que tout le monde ne soit né sous la bonne étoile des jumeaux Alphée, les doux disciples de Maître Jésus, qui ont toujours su garder leur cœur d’enfant. Le bien aurait triomphé du mal depuis très longtemps.

Mais comme il faut de tout pour faire un monde, il y a ceux qui marchent, un point c’est tout. Et il y a ceux qui se questionnent tout en marchant. C’est peut-être la multitude de différences entre les deux qui, finalement, fait aussi l’attrait de l’existence terrestre. Qui sait ?!?

Aussi, libre à vous de descendre en marche ici-même à moins que votre curiosité ne vous enjoigne à poursuivre la lecture. Etant aujourd’hui pratiquant protestant luthérien, je vous avoue que naviguer entre l’exotérique, enseignement public pour les paroissiens, et l’ésotérique, a priori destiné aux chercheurs désireux de s’initier aux vérités dissimulées, est loin d’être chose aisée. Prenez-en bien conscience si vous comptez vous informer jusqu’au bout, je vous prie.

Le chemin est sinueux, parfois dos collé au mur des falaises escarpées, exposé aux rafales les plus désagréables des méchancetés de nos semblables… Ne partager que la compagnie de la solitude quelques fois amère, très amère. Et au moment où on bute sur un cul-de-sac, pris par un vertige inouï, une voie royale surgit du néant… Jusqu’à ce qu’on s’égare à nouveau, victime d’un manque de vigilance, à cause d’une nonchalance pécheresse, celle de la tentation. Seule solution, continuer à avancer sans jamais se retourner. Tracer son chemin en faisant tout le temps attention jusqu’à ce qu’on sache se relâcher subtilement à un degré où tout se fait tout seul pour que le bonheur s’installe de lui-même.

« Izay mandeha tokana sahalain’Andriamanitra » nous révèle la sagesse de nos ancêtres.

Dernière recommandation. Si ce qu’écrit Baird T. SPALDING peut se lire avec la tête comme nous avons l’habitude de le faire, personnellement je conseillerai de le faire aussi et surtout avec le cœur. Ou mieux encore comme le disent les japonais, percevons avec notre propre KI ce qui se présente à nous. Soyons neutres. Abandonnons tout préjugé. Laissons-nous simplement emplir. Nous verrons, le travail se fera tout seul et prendra le temps qu’il voudra. Celui que nous mettrons à bâillonner l’orgueil de notre bon vouloir capricieux et égoïste.

Le maître vient, celui qui attend en nous depuis notre venue au monde, quand nous sommes prêts à l’accueillir en tant que disciple.

Le concept-clé, ou le mot de passe si vous voulez, est : Disciple. L’attitude juste : apprendre encore et toujours à être disciple. Le secret est là.

Par analogie, peut-être que croquer la fameuse « pomme de la discorde », celle du péché tant décrié, serait aussi de vouloir être exclusivement maître en oubliant d’être disciple ? Juste une brève réflexion en passant J

Les références de l’ouvrage en question : La Vie des Maîtres par Baird T. SPALDING, traduit de l’anglais par Louis Colombelle, Editions Robert Laffont, 1972, Collection J’ai lu.

Préambule pour la huitième édition, je cite :

« Ce livre a été écrit au début du siècle. Anticipant sur les progrès spirituels indispensables pour éviter l’effondrement de notre civilisation matérialiste à outrance, ce livre a pu paraître une pure fiction, mais depuis lors les esprits ont assez évolué pour le prendre plus au sérieux.

La Vie des Maîtres a été ensuite traduite par un polytechnicien, Jacques Weiss, sous le pseudonyme de Louis Colombelle, et a connu une très grande audience auprès d’un public désireux de progresser dans une voie alliant la science et la religion. En raison de son actualité, nous nous faisons un plaisir d’en présenter une nouvelle édition pour satisfaire les nombreuses demandes des chercheurs.

Quand vous fermerez La Vie des Maîtres, et si vous désirez approfondir les énigmes offertes à vos méditations, le traducteur se permet de vous signaler un autre ouvrage qu’il a traduit plus récemment intitulé La cosmogonie d’Urantia. Il apporte aux habitants d’Urantia (notre planète) la connaissance du cosmos (univers) avec son nombre prodigieux de planètes habitées.

Vous y trouverez une réponse valable au grand problème de l’humanité : Pourquoi sommes-nous sur la terre et quelle est notre destinée ? »


La Vie des Maîtres, extraits, pp. 318-322. Je cite :

« (…), et Jésus prit la parole.

Il dit : Beaucoup de gens déclarent qu’ils sont les fils de Dieu et disposent de toutes les possessions du Père. Ils en disposent en effet, mais leur affirmation ne se traduit pas dans les faits avant qu’ils aient le courage de faire le pas suivant et de se considérer eux-mêmes comme étant Dieu, unis à tout ce qui représente Dieu. C’est alors seulement qu’ils ont abouti.

Quand un homme limité par sa pensée matérielle commence à voir le Christ, son corps plus éthéré irradie de la lumière. Quand cet homme extériorise le Christ, il jouit d’une vision plus subtile, plus claire, et plus étendue. Il voit son corps supérieur vibrer à un rythme plus rapide que son corps inférieur, sans perdre ce dernier de vue. Il croit posséder deux corps. Il en voit un qui lui apparaît extérieur et éloigné de lui. Il le prend pour le Christ de quelqu’un d’autre, mais cette dualité apparente provient de ce qu’il ne croit pas être le Christ. Si au contraire, il déclare être le Christ et accepte la chose comme un fait, les deux corps se fondent instantanément en un seul. Cet homme a extériorisé le Christ, et le Christ se présente triomphalement.

L’homme peut faire un pas de plus et déclarer que c’est le Christ de Dieu qui se présente. Instantanément, il est le Christ de Dieu. Le fils de Dieu ne fait plus qu’un avec le Père et va directement au Père.

Mais un dernier pas reste à faire, et c’est le plus difficile. Ce pas exige la plus grande résolution, car il faut que l’homme ait entièrement balayé de sa pensée toute crainte matérielle et toute limitation. Il faut qu’il s’avance, qu’il aille directement à la source, et déclare expressément qu’il est Dieu. En le déclarant, il doit savoir que c’est vrai, sans crainte des précédents, sans superstition, sans arrière-pensée humaine. Il doit déclarer et savoir qu’il est complètement immergé en Dieu, amalgamé à lui, qu’il est Amour, Sagesse, Intelligence, qu’il est Substance, qu’il est chaque attribut de Dieu le Père, Source et Principe. Il doit accepter cela en toute humilité. Alors il représente effectivement Dieu.

A travers un tel homme, tous les attributs de Dieu se répandent sur l’humanité entière, et c’est seulement à travers de tels hommes que Dieu peut s’exprimer. Quand on s’amalgame à Dieu, rien n’est impossible. Non seulement on possède tout ce que possède le Père, mais on est tout ce qu’est le Père. On est l’homme-Christ, le Christ de Dieu, et Dieu, réunis en un. On est la trinité. Le Saint-Esprit demeure en vous. La totalité de l’Esprit éternel, dans son activité créatrice, habite en vous. Acceptez tout cela, et vous chanterez aussi bien que les autres : « Louez le pouvoir du nom du Christ. » Il ne s’agit pas du nom personnel de Jésus, mais du Christ.

Que les anges se prosternent jusqu’à terre. Présentez le diadème royal et couronnez Christ comme le Seigneur de tous. Ne couronnez pas Jésus à titre personnel, couronnez Christ, car Christ mérite le plus magnifique des diadèmes royaux de la couronne christienne. Aucun joyau n’est trop beau ou trop divin pour la couronne de Christ triomphant. Vous voyez maintenant que quiconque le veut peut entrer dans le royaume. Venez, devenez le Christ triomphant, et vous faites entrer ceux qui le veulent.

Quand vous dites « Dieu », considérez-vous comme étant Dieu. Voyez Dieu se présentant quand vous vous présentez. Dieu ne saurait être un bigot, un vantard, ni un égoïste. Le Christ, le Dieu-Homme, l’image et la ressemblance de Dieu, ne sauraient l’être davantage. Vous pouvez être Dieu. Il est vrai de dire que « JE SUIS » et mon père ne font qu’un en toute humilité et en toute grandeur. Dieu et l’humanité réunis sont tout-puissants, ils constituent l’omnipotence de Dieu. Ce qui est né dans votre pensée d’iniquité se trouve élevé en gloire, car la pensée d’iniquité est effacée. Ce qui porte la marque de la terre portera la marque du ciel quand vous en aurez élevé l’image idéale.

Je vous dis que c’est maintenant, à l’instant présent, que vous avez l’occasion de sortir de ce grand tourbillon extérieur, d’entrer dans la grande paix et les bénédictions de Dieu, et de vous vêtir de la lumière de Dieu. En toute humilité, placez la couronne de Christ sur votre propre tête. Si vous ne le faites pas, nul ne peut l’y placer pour vous.

Avancez-vous pour faire partie du grand trône blanc, de la source. Devenez un avec ceux qui ont achevé de cette manière la grande perfection. Ne soyez pas seulement un avec Dieu, mais soyez Dieu, effectivement Dieu. Alors vous pourrez présenter les attributs divins au monde entier et vous le ferez. Comment l’énergie de Dieu pourrait-elle s’exprimer, sinon par l’homme ?

Il n’y a pas sur terre d’organisme capable de vibrer à la même fréquence. Il est si hautement organisé qu’il perçoit l’énergie suprême permettant d’exprimer Dieu au monde entier, puis il l’engendre et la transforme. Comment pourrait-il le faire sinon par le corps hautement organisé et parfait qui est le vôtre quand vous en avez la maîtrise ?

Cette maîtrise signifie que l’on est pleinement Maître, Messie, et Disciple. Pour commander au corps et être parfaitement harmonisé avec lui, il faut se présenter avec la maîtrise parfaite de tous les attributs de la Sainte Trinité, le « JE SUIS » humain, le Christ, et le Christ de Dieu. En combinant ces trois personnes avec la plus élevée, Dieu, vous êtes Dieu.

C’est cela que vous êtes, vous, l’homme d’aujourd’hui qui étend sa vision et perçoit la vérité sur soi-même. Il y a pour vous une vie meilleure que le cycle des expériences mondaines. Vous la percevrez en suivant le chemin de la justice, en harmonie et en véritable accord avec les idéaux les plus élevés que vous puissiez exprimer et concevoir.

Dans une première étape, vous, l’homme, vous devenez le Christ humain, le fils unique de Dieu. Dans une deuxième étape, vous devenez le Christ de Dieu en constatant que le Christ humain est le Christ de Dieu et en les réunissant. La troisième étape conduit directement à la source. Elle consiste à fondre les deux en un, Dieu le Père.

En d’autres termes, vous avez intégré le « JE SUIS » humain dans le Christ humain. Vous avez ensuite transmué le Christ humain en Christ de Dieu, ou Seigneur Dieu. Et enfin vous avez transmué le Christ de Dieu en Dieu éternellement vivant. La dualité est devenue l’unité. Vous êtes l’image et la ressemblance de l’Energie Suprême, Dieu le Père de tous. Si vous ne déviez pas de ce chemin de juste emploi de vos facultés, rien ne vous est impossible. Il faut que vous le suiviez sans crainte, en toute sincérité, sans égard pour l’opinion du monde entier. En vous présentant dans votre puissance et en reconnaissant votre communion, vous êtes indissolublement lié au Père, principe suprême de toutes choses, toujours présent et agissant.

Considérez votre Bible à la lumière de ce que je viens de dire. N’offre-t-elle pas le tableau d’une grande description allégorique du développement spirituel de l’homme, et de sa perfection quand il a bien compris ses pouvoirs et les utilise justement ?

Le faisceau de lumière que les artistes peignent descendant du ciel sur moi est au contraire projeté de mon corps vers l’extérieur. Il est vrai que cette lumière est céleste, car le ciel nous entoure de toutes parts et il est vibration lumineuse. Mais le foyer central, le point de départ du ciel se trouve dans mon être intime. Il faut donc que la lumière céleste jaillisse de moi. Mon « JE SUIS » doit permettre à l’essence de la lumière de pénétrer en moi. Il faut ensuite que j’engendre et que je transmue cette énergie lumineuse de manière à l’extérioriser avec l’intensité désirée par Dieu, par « JE SUIS ». Alors, rien ne peut résister à la puissance de cette pure lumière. Elle constitue les rayons lumineux que vous voyez émaner de mon corps quand les artistes reproduisent mes traits à Gethsémani.

Vous pouvez de la même manière transmuer le pouvoir de Dieu et le projeter à l’extérieur avec une force irrésistible, grâce à votre réflecteur. Toutes ces choses sont faites couramment par ceux qui se présentent comme étant à la fois Dieu, leur divin héritage, et le Christ de Dieu, tous en un. Telle est la devise divine et précise donnée à toute l’humanité. Plus les hommes se rapprocheront de ce rayon de guérison, plus vite disparaîtront toutes les discordes et les inharmonies.

Si vous vivez librement dans cette harmonie lumineuse qui est la lumière du monde, si tous s’en inspirent, vous vous rapprocherez de la véritable demeure préparée pour l’homme. Vous découvrirez que « JE SUIS » est la lumière du monde. Regardez Dieu, la table est servie. Elevez votre « JE SUIS », élevez votre corps à Dieu, et vous serez couronné Seigneur de Tous. Il vous appartient de placer la couronne sur votre propre tête. Nul ne peut le faire pour vous. »

Fin de citation.

Information supplémentaire:
La cosmogonie d'Urantia
Partie IV La vie et les enseignements de Jésus
" (1351.5) 122:8.1 Toute la nuit, Marie fut agitée, de sorte que le couple ne dormit pas beaucoup. Au lever du jour, les douleurs de l’enfantement commencèrent nettement, et, à midi le 21 août de l’an 7 avant l’ère chrétienne, avec l’aide et la généreuse assistance de compagnes de voyage, Marie accoucha d’un enfant mâle. Jésus de Nazareth était né dans le monde ; il fut enveloppé dans les vêtements que Marie avait apportés en prévision d’un tel évènement, et couché dans une crèche voisine."


Fin de citation


"Sunday", titre extrait de l'album "iKAKY" téléchargeable gratuitement:



Ultime précision:

En publiant ces lignes, mon intention est aussi de soulever "l'inévidence de l'évidence" comme le dit un philosophe célèbre. Dieu seul sait combien cela peut être salutaire, surtout par les temps qui courent.

"Trafon-kena ome-mahery, tompokolahy sy tompokovavy, am-bava omana, am-po mieritra."


lundi 8 août 2011

« MPANAZARY », jardinier de l’univers.



DIEU,
Père-Créateur.
Merci du fond du cœur.
Merci de toute mon âme pétrie par l’Esprit.
Merci « POUR LA ROUTE », aventureuse à volonté.
Merci pour les « SI », mes béquilles malgré mes doutes.
Merci pour « MPANAZARY », l’ici et le maintenant du futur et de l’infini.
Oui, mon DIEU. Merci pour hier, pour aujourd’hui et pour demain.
« Que ta volonté soit faite et non la mienne. 
Merci, Père, quoiqu’il advienne. »

MPANAZARY

Irian-ko faty vao lava velona.
Lava vilomagna, ahatombo taiza, tsara tarimy.
Ondaty talian-dRagnahare voninahitse:
Finoana, fanantenana, fitiavana, fanambinana.

Manana ny ampy ho zaraina amin’ny diso anjara.
Mahalala honona, mahay ny antonona.
Mahay ny sahaza, mamy hoditra anivon’ny mpiara-belona.
Andrarezin’ny fiarahamonina.
Mandova lanitra dieny ety an-tany.
Velon-driariaria an’arivoarivo taona.
Mpanazary mifampitantana amin’ny anjely.
Mikolokolo fahasoavana eny rehetra eny:
Finoana, fanantenana, fitiavana, fanambinana.

Antsirabe, sabotsy 21 marsa 2009 tamin’ny 11 ora


Ci-après, la traduction poétique en langue française.


JARDINIER DE L’UNIVERS

Le maudire à mort, c’est lui rendre la vie plus longue encore,
L’existence plus épanouie, plus féconde et plus dense.
Le Créateur lui a scellé dans l’âme sa promesse de bonheur :
Foi, espérance, amour et chance… Prospérité.

Que d’abondance dans son grenier pour les pèlerins égarés !
Comme il réduit son appétit, un rien lui suffit.
La justesse est sa seule envie, et l’euphorie d’autrui, son ivresse.
De l’harmonie, son jardin secret, jaillit la paix, socle et pilier pour la société.
Les cieux qui l’entourent, se mirent dans l’arc-en-ciel de son cœur lumineux d’amour.
Jouir de la vie des milliers d’années encore par-delà la mort, au-delà du trépas.
Jardinier de l’univers, des herbes folles et des fleurs, avec les anges d’ici, de là-bas et d’ailleurs.
Coup de pouce par-ci, coup de main par-là, mais des cabrioles aussi et des rires aux éclats.
Foi, espérance, amour et chance… Prospérité.

Antsirabe, dimanche 07 août 2011 à 12.00


Ci-après, le lien pour écouter « MPANAZARY », titre extrait de l’album « iKAKY »:


           Auteur-compositeur-interprète
    
            Signe particulier: lion végétarien

samedi 6 août 2011

" SI " Rudyard Kipling, traduction André Maurois



SI


Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te remettre à rebâtir,
Ou perdre d'un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un seul mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n'être qu'un penseur;

Stu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un homme, mon fils.


Rudyard KIPLING (1865 – 1936)
Traduction d’André Maurois


Interprétation personnelle de « SI » :

Album « iKAKY », édité en novembre 2009, téléchargeable gratuitement:


mardi 2 août 2011

Bientôt 52 ans : « Pour la route »


                                          Le Vide et La Voie *


J’ai vu le jour naître un dimanche 09 août 1959 dans un village qui s’appelle Ambodifarihy, près d’AmparafaravolaLac Alaotra. J’aurai vécu en Antsihanaka mes meilleures vacances scolaires surtout à Ambatosoratra, terroir d’adoption de ma famille maternelle.

A ma mère

Je suis né une seconde fois un jeudi après-midi, mais dans la pire douleur cette fois-ci, en février 1972 dans le quartier d’Ampandrana à Antananarivo quand j’ai découvert trois cadavres d’un seul coup : ma mère, mon frère cadet et ma sœur. Ils se sont suicidés. Ma mère, poétesse très connue dans le milieu des artistes de l’époque, aura mis fin à ses jours ainsi qu’à ma fratrie consentante.

Oui, j’ai été prévenu de leur décision de « partir ». Ma mère, divorcée depuis quelques années déjà de mon père, a croulé sous les dettes et ne voulait pas laisser ses enfants derrière elle. Nous étions trois. Mes cadets l’ont suivie volontairement. D’ailleurs, c’était l’énième fois d’un suicide collectif en 3 ans. Chute sociale et dégringolade psychologique vers un gouffre où nous avions fini par toucher le fond, 4’mi avant l’heure. SDF devenus mendiants dans la rue, nous étions devenus ! Toute honte bue, toute fierté foulée et toute dignité refoulée. A la merci de tous les prédateurs, des huissiers aux pédophiles !!

Moi l’aîné, à 12 ans et ½, j’avais décidé de rester. Pour survivre ? Pour me battre ? Contre quoi ? Je n’en savais rien de rien. Tout ce que je connaissais, c’était cette horrible rage au ventre. Quel scandale, ce suicide des miens ! Mais quel scandale !! Quelle énorme souffrance pour l’enfant que j’étais !!! Aujourd’hui encore je me demande comment j’ai fait pour marcher sans eux que j’adorais le plus au monde. Tout ce qui me reste de ma mère est le tube encore d’actualité de M.R Razafy, « Ny sarinao, ry tiana, tsy manana sahala, (…) » poème de ma mère qui évoque sa séparation avec mon père. Merci à ma mère de m'avoir laissé en héritage ce trésor dont aucun huissier ne pourra jamais me dépouiller.

Pensionnaire au Lycée Technique Industrielle d’Alarobia, à cette époque, j’ai attaqué comme un grand que j’étais subitement devenu ma première cigarette, gitane filtre. Puis, mes premières bouffées de joint que les grands osaient difficilement refuser au petit « martyr » dont je me gargarisais stupidement du rôle. Mais la vie est aussi généreuse pour ceux qui s’égarent. Un copain de dortoir m’a mis entre les mains le « Guide marabout du karaté » de Roland Habersetzer. Condition : ne plus partager avec eux leurs joints. Captivé, sans même vraiment savoir pourquoi, je me suis mis avec grand sérieux à décrypter à l’aveuglette cet art martial.

Un autre copain, pour me soutenir, m’a appris mes premières notes de guitare. En guise de pacte pour marquer indélébilement ce nouveau départ, mes amis m’ont fait un tatouage à l’encre de chine avec des aiguilles de couturière sur l’avant-bras gauche. Mon serment : le karaté-do et la musique seront mes compagnons pour toute l’existence. Ma route venait de débuter.

A mon père

Aujourd’hui, je rends enfin grâce à mon défunt père qui a su me récupérer et faire de moi ce que je suis. De même à ma belle-mère qui a éduqué vaille que vaille ce qu’on appelle en malagasy zana-baratra, enfant de rivale. Qu’est-ce que ça devait être dur pour eux de m’élever ! Heureusement, avec l’aide des proches de ma belle-mère dont une religieuse dont je tairai le nom par profond respect. Ayant fait ma scolarité chez les catholiques, on m’a fait autant découvrir Albert Camus, André Malraux que Teilhard de Chardin. Tenaillé par la quête de l’absolu et avide d’une paix intérieure totalement inconnue, j’ai commencé à me passionner pour la philosophie. Du coup, me sont venus le sens de l’ordre et la discipline. Au point de vouloir m’engager sous les ordres à la sortie de mon adolescence. Mais mon père a su tenir bon. Ni prêtre, ni militaire. Merci à mon père d'avoir su me dompter: le mors sans les oeillères. Merci du fond du cœur.

Baccalauréat série A1 en poche. Mon père qui en avait encore les moyens, voulait m’envoyer en France faire les grandes études inaccessibles à son époque pour les indigènes. Soit dit en passant, je suis citoyen uniquement malagasy et le demeurerai toujours. C’est un choix strictement personnel que je n’ai jamais voulu imposer à mes enfants. A chacun son histoire avec ses parents.

Et pour reprendre le fil de l’histoire, j’ai pourtant refusé d’y aller. Mon père est « parti », lui aussi, sans avoir jamais su pourquoi. Lors de mon service national, on m’a opéré d’abord à cause d’une appendicite aigüe. En fait, le médecin traitant m’a découvert une tumeur, en état stationnaire, au niveau du bas-ventre. Décidément, c’était devenu schéma « Noir, c’est noir » ! Pratiquant d’aïkido, il m’a fait comprendre et admettre que je pouvais m’en sortir à condition de poursuivre sans relâche les arts martiaux japonais. J’étais 1er kyu en karaté à ce moment-là et combattant intrépide avant d’en arriver à ce point. Désemparé, effondré. Je me souviens. Mon médecin, fin psychologue, m’a arraché des mains un livre de Kafka que j’étais en train de lire sur mon lit d’hôpital. Il m’aurait volontiers flanqué une gifle ! Furieux, il m’a demandé si je voulais enfin vivre ou non.

CUR Toliara

A cause de mon état post-chirurgical, j’ai fortement ralenti ma pratique du karaté pendant l’année où j’ai rejoint le CUR de Toliara pour entamer au départ sans aucun enthousiasme un cursus en philosophie. Me considérant en sursis, j’ai enterré mon secret sur ma tumeur et coupé volontairement les ponts avec mon père. Agressif et dépressif, je me suis laissé aller à la dérive. Une vie uniquement rythmée par la guitare et la musique avec « Les copains d’abord », de nuit comme de jour. Et de nouveau le joint, avec ses délices et ses déboires. Recalé en 1ère année de niveau A, je me suis réveillé.

J’ai repris mon karaté-gi, me suis noué une ceinture blanche et tout repris à zéro dans un dojo de la ville. Bien m’en a pris. J’étais enfin passé du simple karaté au véritable karaté-DO. Les études entreprises plus sérieusement avec une vie de famille fondée à côté, et toutes les galères imaginables pour tout jeune homme déterminé à réussir, ma vie a repris son cours normal.

Mes recherches en ethnomusicologie, après ma Licence en philosophie, m’ont amené à vivre des expériences extraordinaires sur le terrain. Je poursuivais en même temps l’ombre de mon grand-père maternel, ma mère étant née de père inconnu sur son état-civil, dont les chuchotis pendant mon enfance m’ont appris l’ascendance hindoue et antandroy.

Mes pérégrinations m’ont amené à partager le quotidien des authentiques malaso traditionnels selon les us et coutumes - à différencier absolument des dahalo, brigands sans foi ni loi -. De même que les tenants de l’ésotérisme antandroy. Armé de mes connaissances obtenues grâce aux cours suivis en anthropologie sur le sikidy, je me suis aventuré à pratiquer aussi loin que j’ai pu. Par ailleurs, l’alcool et surtout l’herbe consommée en commun avec une petite pipe partagée en toute convivialité dans les petites paillotes antandroy m’ont enhardi à braver les recommandations de mes initiateurs.

Mon sens obsessionnel de la recherche par l’expérience vécue, agrémenté d’un pragmatisme soi-disant cartésien, et ma curiosité pour les coulisses des interdits m’ont amené à pratiquer ouvertement les techniques chamaniques réputées les plus efficaces dans le milieu, mais à hauts risques. Et j’ai effleuré le point de non-retour sur ce sentier broussailleux de la perdition des âmes, à minuit lors d’une lune noire d’un mercredi à jeudi. Catastrophe ! Dégâts collatéraux inimaginables !! Et traumatisme mental sans nom pour ma prétentieuse personne !!! Que ceux et celles dont j’ai bouleversé l’existence, je crains que ce ne soit un euphémisme, me pardonnent s’ils le peuvent. Je révèle en public cet épisode aujourd’hui pour signifier que je rampe par terre pour leur demander pardon.

J’ai failli être radié de l’université à cause de ces « travaux de laboratoire » douloureusement manqués. Merci à mes respectables professeurs d’avoir fait preuve de magnanimité à mon égard. Je ne manquerai nullement de le leur devoir en l’appliquant aussi à mon tour à ceux qui le mériteraient.

Au bout de quatre années de recherche acharnée est sorti mon Travail d’Etude et de Recherche « Conscience d’identité culturelle antandroy », trop épais et trop dense pour une simple maîtrise et déclaré insoutenable pour des raisons académiques à l’époque pour un DEA. Etait-ce trop d’avant-garde pour les normes universitaires en vigueur ? Je n’en saurais jamais rien. La partie musicologie était-elle trop technique donc délicate à juger ? L’incursion en esthétique musicale, elle aussi, trop intuitive donc débordant du moule de l’objectivité requise, le lien avec le domaine mystique étant trop appuyé ? Ou simplement, corpus jugé insuffisant par rapport aux assertions avancées ? Que de questions sans réponse et de déceptions dures à avaler.

Tant pis pour les pionniers trop téméraires, le mur du farouchement conventionnel les attend au tournant. Tout orgueil est désormais apaisé de ce côté. J’ai déserté les chemins de l’université. Jusqu’à ce que j’y revienne beaucoup plus tard partager mes acquis de professionnel dans le domaine de la communication et du coaching. Encore en pionnier ! Mais bien reçu, cette fois-ci. En tout cas, mon inscription à Paris VII m’aura échappé. Et avec, l’austère toge des chercheurs universitaires émérites après laquelle j’ai couru 8 années durant. Sans compter les pauvres soupirs d’outre-tombe de mon père en filigrane.

Professionnel

Au grand désespoir des miens, je me suis tourné vers la communication balbutiante à l’époque quand une des meilleures références actuelles en la matière m’a fait découvrir le village global de Mac Luhan. J’ai mené deux carrières en parallèle.

L’apprentissage à la Radio-Madagasikara en tant qu’animateur-pigiste et bon à tout faire à la TVM. Redémarrage en contre-attaque sur fond de pignons martyrisés. Avec une belle satisfaction au bout du parcours de combattant : les couloirs et les studios de RFO-TV à Paris et quelques beaux produits sur le culturel malagasy en tant que Journaliste-Reporter d’Image à la clé. « Cueilleurs de miel, Funérailles dans le Sud de Madagasikara, La magie à Madagasikara, … ».

A côté, gros efforts pour intégrer avec succès le gotha de la musique malagasy contemporaine, jazz et surtout rock. Quelques belles aventures et mémorables mésaventures, look franchement provocant et le fameux joint pour faire vrai. Ah ! La grosse tête du jeune premier, presque toujours fauché, qui s’usait les semelles des santiags sur le bitume plutôt la nuit que le jour. Qu’est-ce qu’elle était dégoulinante de rogue cette folle herbe de star-là ! A se cacher de honte sous la table aujourd’hui. Mais la vie veille.

Prévu commencer une véritable carrière internationale à La Réunion, je me trouve bloqué au pays par la grève de 1991. Unique alternative, départ pour Ambilobe où l’opportunité propose à mon amertume de me reconstruire à nouveau. Sur place, surpris par la rudesse de ce que les habitués y fument à longueur de journée par 32° à l’ombre, je me suis payé une fièvre de cheval d’une quinzaine de jours après un abus trop imprudent de la chose. Là, j’ai décidé d’arrêter de prendre ce péché pour plus mignon qu’il n’est. On s’est lâché la main, à chacun son destin.

J’ai noué avec plus de conviction ma ceinture noire. Direction vers le dojo du bourg où je fus très bien accueilli. J’ai réappris à suer sainement. Enfin, la passion. Celle d’avant mon opération chirurgicale. Des kohaï, cadets du dojo, ont su me convaincre pour les accompagner en brousse profonde. Il fallait marcher sur plus d’une centaine de kilomètres par monts et par vaux pour prospecter de l’or du côté de Daraina. Travail de forçat et conditions de vie draconniennes en pleine forêt, coupé de tout. On n’y demande pas la carte d’identité nationale. Et les fuyards de toute sorte s’y côtoient. Les différends se règlent virilement. J’étais dans mon élément à nouveau, remise en question sans exit de tout acquis, toute habitude.

Unique critère de respectabilité, les pépites d’or trouvées après tamisage mais à chercher sous forme de gros sacs de gravats qu’il fallait extraire des entrailles des puits à coup de barre à mines de 12 kg. Travailler à 30 mètres sous terre sans échelle ni filet de sécurité. Kamikaze, ou à tout le moins casse-cou. Ou on s’en sort, ou on crève. D’ailleurs, c’est arrivé à certains malchanceux. Je l’aurai bien cherchée ma belle thérapie pour me désenfler la poire de la star de pacotille . Que de fraternité et d’ouverture de cœur aussi avec ces orpailleurs de métier, ma famille antankarana d'adoption. Epreuve de dure ascèse franchie. Renaissance à nouveau.

Civilisation

En rejoignant Antananarivo et sa civilisation, je me suis mis à traquer le Zen dans le Vide et sur la Voie. Même en évoluant dans le milieu du marketing outrancier, de la pub mensongère et du tape-à-l’œil sans véracité. J’ai appris à gagner de l’argent sur le dos de babylone-city, à choyer mes enfants, au point de les gâter stupidement parfois. Pour me rattraper peut-être ?

Puis, ce fameux tournant en 2002. L’entreprise où je travaillais était en plein essor vers l’Océan Indien. Les grèves allaient encore me gâcher l’existence et en écorner la dorure. Moi qui ai contribué à faire voter pour feu Herizo Razafimahaleo, en toute conviction, avec les résultats qu’on connaît. Face à la menace des dérives place 13 mai dès fin février, j’ai décidé en toute âme et conscience de me lever pour la non-violence. D’où mon engagement sur Radio-Mada chaque matin durant  9 mois pour comprimer l’hémorragie. Honnêtement, je voulais sauver la situation pour que mes activités, rétribuées à la hauteur de mes prétentions de l'époque, puissent reprendre.

Voilà pourquoi j’ai refusé, entre autres raisons strictement personnelles, que des proches du Président de l’époque intercèdent pour me faire devenir ministre ou député. Par ailleurs, par fidélité à mes principes humanistes, j’ai laissé toute mon épargne, combien largement conséquente, s’évanouir en aides et prêts pour tous ceux qui en avaient besoin. Il n’a jamais été aucunement dans mon intention de les récupérer sous quelque forme que ce soit. « Ny soa atao, levenam-bola ».

Ici, je me permettrai volontiers une petite digression. Mon refus de m’associer aux dividendes du pouvoir entre les mains des tenants du régime de 2002, et peut-être aussi mon insoumission déclarée publiquement depuis 2007 malgré leurs velléités d’enrôlement, m’ont valu de leur part une inimitié que j’éviterai de qualifier.

Je m’oppose donc vigoureusement aux rumeurs qui laissent entendre que je serais de leur écurie. Ou pire encore, que je leur aurai servi de caisse d’épargne locale lors de leur fuite que je suis loin, mais alors très loin, d’avoir pu apprécier. D’autant que cette lamentable méprise m’a valu des ennuis courant 2009 de la part des zélateurs du coup d’Etat cette fois-ci.

Et quels ennuis ! Entre autres, épée de Damoclès sous forme de mandat d’arrêt, heureusement non-exécuté grâce aux témoignages de quelques bonnes volontés que je ne saurais jamais suffisamment remercier. Que ce soit clair ! Si je l’avais voulu, je serais resté avec eux depuis leur début. J’aurai été leur voix en 2002 sans que jamais ils n’aient été mes maîtres. Fermons la parenthèse.

Privé

Ces péripéties, ces zigzags qui ont animé la dialectique de ma courte existence, ont fini par briser mon foyer en janvier 2009. Le consentement mutuel n’existant pas chez nous pour les cas de divorce, j’ai volontairement pris à mon compte exclusif tous les torts. Hommage à quelqu’un qui ne m’a jamais ménagé son soutien malgré les turbulences. Et Dieu seul sait s’il y en a eu. Après le suicide des miens en 1972, cet éclatement de mon propre foyer aura été pour moi la pire des crises. On peut épiloguer comme on veut sur ce chapitre, le divorce demeure à mes yeux le pire échec qu’on puisse connaître. Surtout quand on devient grand-père sitôt après !

La vie n’est malheureusement pas un jeu vidéo où on efface tout et on recommence à zéro. On peut recommencer mais avec des handicaps, des séquelles, des bosses et des cicatrices. Paradoxalement aussi, heureusement, la vie est meilleure qu’un jeu virtuel puisqu’on s’y reconquiert indéfiniment. A condition de se relever, d’épousseter son lamba et de faire de ce qu’on croit avoir perdu le ferment d’une nouvelle promesse de bonheur.

Aujourd’hui, fermement décidé à m’améliorer chaque jour que Dieu m’accordera, je me reconstruis auprès d’une compagne tombandahy comme l’a soulevé notre pasteur lors de sa prêche dimanche dernier au Fiangonana Loterana Malagasy Antampontanàna-Antsirabe. Tombandahy : quelqu’un qui attend peu de personne. Quelqu’un d’entreprenant avec une hargne de bâtisseur. 

Elle est aussi concrète dans ses réflexions et actes quand moi je jongle comme un enfant avec l’abstrait. Son pragmatisme l’amène à se préoccuper d’infrastructure quand le mien est plus à l’aise pour systématiser la superstructure. Elle s'amuse avec les chiffres et construit ses rêves sur du solide à partir de ses formules scientifiques quand moi je soupire d’aise en voyant gambader les bons mots d’une belle prose ou la coulée harmonieuse d’un thème musical. Là où nous nous rejoignons, c’est sur la quête spirituelle. Comme chacun veut l’entendre, bien sûr. De là naissent nos échanges âpres des fois mais si vivifiants. Le yin et le yang.

Le meilleur qui nous réconcilie, c’est ce projet commun de mettre en place un lieu où se formeront et s’éduqueront les jeunes et les moins jeunes. Ceux qui ont juste besoin du coup de pouce idoine pour s’élancer dans la vie avec leurs propres personnalités comme unique capital.

Personnel

Mon rêve personnel ? Parvenir un jour à nouer la ceinture blanche sur mon keikogi, karaté-gi si vous préférez ou kimono pour parler impropre mais connu de tous. Au bout de 40 ans de pratique du karaté-do, j’étrenne mon 5ème dan. C’est peut-être un grade. C’est surtout une graduation sur un seul décimètre de l’infini offert par la voie royale de l’art martial. Elle permet d’estimer le chemin parcouru et surtout celui à arpenter encore. Tout compte fait, je n’en suis qu’à la moitié de la première tranche de la route. Si tout comme mes pairs, je garde dans mon collimateur la fameuse ceinture rouge du 10ème dan, je sais que mon véritable intérêt va au-delà : zéro dan.

Très récemment, je me suis interrogé avec plus d’ardeur sur un concept japonais qui, me semble-t-il, a accompagné ma vie jusqu’ici: rônin. Tant et tant de définitions à ce sujet, vous savez. Dès lors, je préfère en donner la plus simple qui, à mon sens, lui confère sa noblesse. Samouraï sans maître, ni terre, ni demeure et en quête de l’ultime. Peut-être se fera-t-il ermite au bout de son ascèse, avant de vouloir revenir vivre en toute modestie et simplicité parmi les hommes ? Il n’en sait rien, ne se pose nulle question et aligne un pas derrière l’autre. Seule pour lui, la Voie compte. Le chemin est plus important que l’horizon, son but. Il se dépouille de son armure et de ses armes à mesure qu’il avance. Et plus il avance, plus l’esprit l’investit. Il respire chaque instant comme une renaissance en soi puisque pour lui-même il est déjà mort. Voilà pourquoi il chemine : libérer le Soi qu'entrave encore son moi.

Ce rônin a toujours été là. A mes côtés sans défaillir. Notre ultime service, celui qui nous affranchira encore plus de nous-mêmes, est ce mandat présidentiel unique qui nous attend. C’est le sommet de la montagne qui reste à gravir pour atteindre l’autre versant. Ou directement les nuages, Dieu seul le sait. En tout cas, lui et moi, nous savons que nous sommes en phase d’être ce que nous avons toujours voulu devenir : jardiniers de l’univers.

Nous ne nous embarrasserons donc pas d’argent, ni d’autres biens terrestres. Cela nous importe peu. Nous sommes nous-mêmes nos propres fardeaux et en nous-mêmes, notre propre fortune. Nous n’aspirons plus aux honneurs, ni à la gloire, ni à la victoire. Notre moitié de décimètre nous a amplement prouvé combien c’est éphémère et dérisoire. Nous voulons seulement rendre service. Aux autres, bien sûr. En contre-don, si uniquement ils le veulent, de leur tso-drano - meilleurs sentiments et belles pensées - pour encourager notre transcendance vers un vaste inconnu à découvrir.

Le sommet de la montagne, à l’avant-garde de la Nation, paraît-il, est plus qu’étroit. Voire même, pointu. Très difficile de s’y tenir en équilibre et de s’y maintenir dans la stabilité, nous avertit-on. Malgré tout, avec le rônin, nous nous disons : si aucune technique n’y correspond, l’esprit de la technique y pourvoira.  Du cœur du Vide, à la lisière de la Voie, surgira l’aura… D’un autre décimètre.


Epilogue

Des articles susceptibles d’intéresser le lecteur sont disponibles sur Facebook, Ravaho Rabearison, rubrique articles. Particulièrement, « Vintana, lahatra, anjara et Maha-Olona » en français.

Je me suis expliqué à cœur ouvert pour éclairer certaines zones d’ombre de ma vie privée, même les plus délicates ou encombrantes. Uniquement en raison de ma candidature. L’enjeu est trop important pour les lendemains de la Nation. L’individu prétendant à la magistrature suprême n’est rien, dans ce contexte précis, face à la communauté dont il sollicite le plébiscite. Faut-il rappeler que les mystifications déraisonnables sont à éviter franchement par les temps qui courent ?

Les marginaux, au génie étouffé ou reconnu, méritent l’attention de la société en général. Leur rôle est très important. Leur supposée, ou réelle, déviance annonce souvent les contours de la société à venir. Comme ils font du « handicap affectif » leur moteur, il suffit d’un peu de sollicitude pour qu’ils se stabilisent et enrichissent le patrimoine de la communauté par leur créativité souvent hors du commun.

Message fort : l’accoutumance aux psychotropes peut se surmonter, voire même se sublimer. Mieux encore, s’oublier. Accompagnons avec amour ceux qui s’y égarent malgré eux. S’ils y vont, c’est pour voir « au-delà » de ce qu’ils supportent difficilement dans leur quotidien et pour obliger le mal-être vicieux qui les ronge à faire pause. Il leur arrive même d’ignorer où ils en sont. Ils souffrent énormément en vérité. Ils sont souvent en quête d’un idéal spirituel. Ils courent, trop précipitamment, après le pourquoi et le comment des choses. Ils ont besoin de cultiver la vertu de la patience et de progresser step by step. C’est la confiance en eux-mêmes et aux autres qui leur manque cruellement. En plus de tous les traitements cliniques possibles et imaginables, aimons-les d’amour. C’est le meilleur antidote.

Gentil avertissement : les nuisances et les mesquineries font, semble-t-il, partie de la vie ordinaire. Les abus d’utilisation de mon patronyme, par exemple, pointent leur nez. Merci d’éviter de leur accorder plus d’attention qu’il n’en faudrait. Moi-même, je ferai pareil J

Entre autres références, et par ordre chronologique de découverte, ces auteurs m’auront particulièrement guidé vers la Voie.

-      Roland Habersetzer « Guide marabout du Karaté »
-      Lao-tseu « Tao-tê-king », Le livre de la Voie et de la Vertu.
-      Baird T. Spalding « La vie des maîtres », « 13 leçons sur la vie des maîtres » et « Ultimes paroles ».
-      Anonyme « La vie et les enseignements de Jésus » partie IV Le livre d’Urantia. 
-      Bernard Raquin « La vie irrésistible ».
-      David Komsi « Les 7 clés du bonheur » et « Le pouvoir de l’attraction ».
-      Roland Habersetzer, articles et chroniques sur le Tengu-no-michi.


"Pour la route" est un titre extrait de l'album "iKAKY", édité en novembre 2009. Pour l'apprécier, prière cliquer sur le lien ci-après.


http://www.reverbnation.com/vah%C3%96mbey


* Calligraphie de Ogura Tsuneyoshi Sensei.