FAMà ou « varin-kisoa » ?

Il y a un temps pour se taire. Et un autre, pour parler. Voyez nos actualités.

Grande braderie de notre pays depuis deux ans : bois de rose, Air-Madagascar, ruine du tissu économique, corruption à partir du sommet. Dire que la liste n’est même pas exhaustive.

Prochain spectre hideusement menaçant ?

« Une crise dans l’approvisionnement en carburant risque d’avoir un impact gravissime, de la capacité de la JIRAMA à faire fonctionner ses innombrables centrales thermiques jusqu’aux transports publics, en passant par tout ce qui fait que l’accessibilité financière et physique des produits pétroliers garantit la stabilité d’un pays. (…) »

Source : fijery.wordpress.com du 09 mai 2011.

Vous imaginez-vous vivre aujourd’hui sans produit pétrolier ? Vivre dans le noir, ne se déplacer qu’à pied, enfermé(e) chez soi sans pouvoir communiquer ? Trouverez-vous à manger ?

Voyez donc ce qui rôde désormais à nos portes. Ci-après, notre traduction du récit « Vary mora sa varinkisoa ».

La misère oblige certaines familles de la périphérie de la capitale à parcourir la ville pour recueillir des restes de repas en train de pourrir. Juste avant que... ces derniers n'atterrissent dans les poubelles. Soi-disant pour les cochons qu'ils élèvent.

Quand arrive l'heure du repas, les enfants demandent à leur mère: " La bouffe des cochons est-elle prête ?"

Auparavant, la mère aura fait bouillir la mixture innommable. Elle y ajoute du sel pour la part que les gens mangent. Celle des cochons est servie nature. Et chacun de se nourrir.

Pourquoi manger ça ? Leur a-t-on demandé.

"Ainsi, nous ne dérangeons personne puisque nous ne mendions rien à qui que ce soit. Ainsi va notre vie à cause de la crise. Même le "vary mora" est pour nous hors de portée."

Qu’attendre encore ? Que la crise, ce fléau entretenu par nos dignitaires ne souffrant d’aucune dignité, ronge encore plus vicieusement chaque ménage ? Jusqu’à l’usure qui nous perdra tous ? Est-ce ce que nous voulons ?

La patience infinie du sage ne doit pas se confondre avec l’attentisme opportuniste du poltron.

La seule échappatoire, désormais, est l’action. Levons-nous et osons ! Au nom de la survie de la Nation.

Osons secouer le joug de l’humiliation !!

Que chacun se prépare et que chacune se tienne prête…

Bientôt, les consignes viendront.

Gagnons les élections !!!

ANJOMARA FANAIRANA, tompokolahy sy tompokovavy !