dimanche 26 juin 2011

26 juin 2011: " La vie irrésistible " par Bernard Raquin

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La Vie Irrésistible ! Bernard Raquin


Traverse la Crise qui Ouvre la Porte de la Sérénité... 


Un livre pour te faire du bien 
même quand tout va mal... 

Toi... 


Vite, s'il te plaît, accorde-moi le droit de te tutoyer. Après 
tout, ne puis-je être ton frère un instant ? 


Écoute ! Tu te demandes si la personne lisant ce livre avait 
déjà songé à la mort. Tu sais, il arrive qu'on aille mal, on a des 
idées bizarres, se laisser glisser, mourir, se suicider. 


Alors maintenant sois prêt à découvrir un secret caché sous 
les mots. Pardonne-moi si tu es fille de parler au masculin, sache 
que je pense à toi avec reconnaissance, tu verras pourquoi un 
peu plus loin. 


Tu sais, quand tout est si lourd, si difficile. Les gens sont 
décevants. L’avenir est bouché. On se demande à quoi ça sert,
tout ça. On se tourne de tout côté, sans trouver quelqu’un à qui 
parler. On se sent inutile, on croit même que les autres seraient 
mieux sans nous. 


Les gens ne comprennent pas. La personne est là, soudain 
touchée par une histoire intéressante. Tu pourrais même te 
demander ce qui va suivre, et même entendre ta propre voix, 
dans ta tête, en train de prendre un ton doux et chaleureux. 


Cela ne dure que quelques heures, même moins. Des fois, la 
fin est un début, et quelqu’un aimerait savoir si je raconte la fin 
de l’histoire maintenant. J’aime ta curiosité ! 


Entends-tu ton coeur palpiter en découvrant une page ? tu 
verras laquelle, en entendant un mot particulier, tu comprendras 
le secret que tu vis. Et d'autres secrets encore à découvrir. 


Et cela te rappelle que la vie n'est pas plus forte que toi. 
Comme l'air que tu respires, elle s'adapte à toi, plus ou moins 
large ou étroite selon les moments.


Elle rétrécit, et toi aussi. Si je te disais que tu rétrécis et 
regrandis d'un centimètre par jour, et la terre de 5 kms chaque 
jour, tu ne me croirais pas. C'est bizarre, de penser qu'on est 
comme une fleur, qui s'ouvre et se ferme. Mais bon, en ce 
moment, tu as le droit de garder tes volets un peu plus longtemps 
fermés, pas trop. 


Tu fouilles dans la souffrance, à la recherche d'un désespoir 
si fort, si absolu, qu'il justifierait tout. Mais penses-tu, le 
désespoir, on connaît depuis toujours, on tombe dedans de temps 
en temps. C'est juste ton tour, pas de quoi avoir honte. Pas de 
quoi imaginer que tu n'es plus comme nous. 




Mais si, ma soeur, mon frère, tu es comme nous. Chaque 
année tu as environ un million de personnes qui se tuent, c'est un 
auto-génocide silencieux et douloureux. Et peut-être 15 millions 
qui essaient. Au cours d'une vie, presque tout le monde y pense. 
Ce sont des gars comme toi et moi, avec peut-être la peau plus 
claire ou plus sombre, les yeux plus ronds ou plus fendus. Mais 
tu n'es pas une statistique.


Tu sais, quand un tas de raisons visqueuses te collent à la 
peau. Tu veux te venger du monde en te faisant mal, mais le 
monde est juste un miroir. Ce monde est ta vie, ce sont les gens, 
les choses et les activités. 


Tu fouilles dans la souffrance, tu sais qu'il y a un diamant, tu 
franchis une étape, mais c'est dur de trouver le diamant. Alors, 
on se rappelle les mauvais moments, on les relie entre eux 
n'importe comment, on les accumule, on en fait un tas si gros 
qu'il nous écrase. 


Je vais te dire, personne n'a le pouvoir de t'écraser, ni la vie, 
ni la mort. Tu es digne de l'humanité ; l'humanité c'est 
exactement toi. 


Si tu rencontres un extra-terrestre, ou moi, ou ton voisin, ou 
ceux qui habitent de l'autre côté du monde, il te prendra pour ce 
que tu es : un humain. Tu peux rire, pleurer, danser, étudier, 
manger, regarder la télé, n'avoir ni bras ni jambes, avoir des gros 
seins ou des petites oreilles, ou n'importe quel détail : cet extraterrestre, 
il aura vu un être humain. 




Mais en fait je te parlerai de la fin un peu plus tard. 
Connais-tu la personne qui lira ce livre après toi ? Tu peux déjà 
te poser la question. C’est difficile en ce moment. Parfois il y a 
les larmes, un peu de bien, parfois plus de larmes, sensation 
étrange. 


Pourtant au fond, tu as juste envie d’être bien. Juste être 
bien. Si seulement ces pensées noires pouvaient s’arrêter. Et 
cette souffrance, cette envie de hurler. 


Attends encore un peu. Tu peux écrire tes pensées. 


Comment dessines-tu la souffrance ? Et la joie ? 


Puis c’est dur de se lever le matin, pour faire ces gestes 
inutiles. Comment se mettre à la place de l’autre ? Souvent, tu 
essaies de faire des efforts, pour retrouver un peu d’énergie, y 
croire encore. Et puis ça ne dure pas, c’est plus fort que toi. 


Mais au fond, qu’est-ce qui est plus fort que toi ? Des gens, 
sans doute, c’est inévitable. Des situations emmêlées, comme un 
mur devant soi. On essaie de se relever, et on retombe au fond
du trou. Un gros nuage noir au-dessus de la tête, on ne sait 
comment le découper en petits morceaux. 


Tu sais, comme quand les gens sont très en colère, un peu 
fous, hors d'eux. Et alors, difficile de croire que tu vis un état 
bizarre et que tu n'as plus toute ta tête. 


Et sans doute difficile d'écouter, si on te dit que tu traverses 
une épreuve, un moment de douleur... 


...comme une mue, comme la chenille devient papillon, ça 
fait mal quand on grandit vers la sérénité... 


Car tu accouches de toi-même, tu deviens plus vrai, plus 
profond et plus humain. Mais surtout pour l'instant ne me crois 
pas ! 


C’est pénible. Pourtant ta force te pousse à continuer, pour 
savoir ce que je veux te dire, à toi, que je ne connais pas. Des 
personnes aimeraient te connaître. 




Tu sais, il y a ce moment où nous sommes tous égaux, 
devant la mort. Peu importe ton âge. Tout semble si dérisoire. Et
en même temps il y a une sorte d’ivresse, la certitude que tu as 
compris quelque chose d’essentiel. 


Je connais une jeune fille qui va mourir, non parce qu’elle 
l’a choisi, mais parce qu’elle est malade. C’est difficile pour 
ceux qui souffrent, sans savoir le montrer. Comme si la mort 
venait de loin pour l’emporter, en prenant tout son temps. 


Tu vois ce que je veux dire ? Je connais une vieille dame qui 
va mourir, elle est si âgée, les gens attendent aussi, mais 
différemment. 


Il y a ces pensées lassantes : rien ne sert à rien, tout est 
vain. C’est désespérant, même si on peut en rire. Pour l’instant, 
cache ce secret en toi. C’est comme un pacte, entre nous. Si tu 
lis encore un peu, tu verras de quoi je parle. 


Parfois, tu auras l’impression de ne pas tout comprendre, 
alors que tu comprends en profondeur inconsciemment. En 
même temps tu vois les choses différemment. 


Tu peux même lire ce livre à voix haute, rien que pour toi. 
On s’en fiche, de ce que pensent les autres. Par exemple je 
voulais mourir à 19 ans, et j'ai presque 60 ans... C'est bizarre de 
penser à toutes tes années prochaines, ce que tu te diras bien plus 
tard... 




Tu es sensible, et parfois tu te le reproches. Il t’est arrivé de 
donner des conseils, qu’on n’a pas compris tout de suite. Un peu 
comme ces poèmes qui parlent de la mort, cela donne l’illusion 
qu'au fond c'est la solution, et tout devient confus. Tu flottes… 


Tu as conscience de certaines choses, maintenant, ou un peu 
plus tard. Dans ces moments-là, tu n’arrives pas à croire que ça 
ira mieux. C’est normal, au fond, de se sentir enfermé. Une suite 
de moments à passer, sachant que chaque moment te rapproche 
de la vie. 


Mais tu ne redeviendras pas comme avant, il y a dans tes 
yeux la lumière un peu spéciale, de ceux qui sont presque passés 
de l’autre côté. 


Pourtant tu voulais sincèrement aider les gens. Maintenant, 
tu es surtout attiré par le même genre d’amis, des gens comme 
toi, qui se posent plus de questions que les autres. 


Des fois aussi, on croise quelqu’un au bon moment. Cela 
t’est sans doute arrivé. Tu lis dans le regard d’un garçon qu’il a 
compris. Il sait ce que tu vis. Il voudrait te serrer dans ses bras, 
et n’ose pas. Certains s’approchent de toi, et ne savent pas quoi 
dire. Les autres en ont déjà trop dit. 


Et puis, il y a cette fille, qui te dit un mot gentil, 
maladroitement. Tu n’arrives pas à répondre, tu évites son 
regard. Si dur, de communiquer. Parfois. 


Et toi tu as envie de crier, tu voudrais que quelqu’un soulage 
tes souffrances. Et il y a quelqu’un près de toi; qui parle clair. 


Ne sois pas si pressé de connaître la suite, accorde moi 
quelques minutes encore. Quand tu remues la petite boule en 
verre contenant la neige (couvrant la Tour Eiffel !), ou quand tu 
regardes le sable qui se pose après la tempête : laisse un peu de 
temps au chaos intérieur, pour recomposer un beau paysage.




Quand tu ressens ce malaise, je te dis, c’est naturel. On croit 
que personne ne peut nous comprendre. Mais ne t’inquiète pas, 
ils n’ont pas oublié qu’eux aussi, ils ont eu un jour envie de 
mourir. Et quand je dis « un jour », je veux dire que cela dure 
des mois. La souffrance est envahissante, tant qu'on ne l'accepte 
pas pour la transformer. Qui a dit que c'était facile d'être un être 
humain ? Avec tout ces choix... 


Parfois, on suffoque. Chaque minute est une montagne à 
escalader. Demain semble si loin. L’avenir ne sert à rien. Même 
quand il fait soleil, ce sont des ombres noires dans la tête. On 
n’apprécie plus les petites choses de la vie. On cherche un 
soulagement, et on croit que la mort apaiserait les souffrances. 


Quelqu’un sourit, et voudrait te parler, mais c’est trop lourd 
de dire bonjour aux gens. 


Je t’ai dit, c’est naturel. Même moi, ça m’est arrivé. Attends, 
écoute encore une minute. Tu verras si tu as ressenti la même 
chose. Chagrin d’amour, blocage professionnel, pas d'issue à la 
crise ? Et je me dis, tiens, je vais me pendre. 




Au début, je rejette l’idée, cela fait peur. Puis après je 
m’habitue. Le temps passe, je trouve que c’est normal. Je ne 
pense pas aux autres. Un peu comme si mes problèmes 
formaient un grand mur devant moi. Je ne sais par quel bout les 
prendre. Quand la souffrance est trop grande, et qu’on voudrait 
fuir dans une mauvaise solution. 


À ce moment je ne savais pas que la vie était notre 
partenaire, alors, ne pars pas avant d'avoir récolté les fruits des 
bonnes choses que tu as semées... 


Les gens sont hypocrites. Même, une personne m’a trahi. Ça 
fait vraiment mal. C’est une douleur particulière. Tu as beaucoup 
donné, tu étais sincère dans ton amour, il y avait des moments 
merveilleux. Toi aussi, tu as connu l’abandon et la trahison. 
Comment y échapper sur terre ? 


Et puis, tout a éclaté comme une bulle. Les choses sont 
devenues pénibles, avec les disputes et les regrets. On n’arrivait 
plus à rafistoler la relation. Au travail, pareil. On t’a fait un coup 
en douce. Toi tu étais honnête.




Bien sûr, tu t’arrangeais un peu, mais dans l’ensemble, tu ne 
méritais pas de subir cette injustice. Mais c’est inévitable. Parce 
qu’aujourd’hui tu vis les blessures de la guérison, tes blessures te 
guérissent et te renforcent. Un jour, bientôt, tu guériras 
quelqu’un. Ne me crois pas tout de suite ! 


Tiens, j’ai lu l’histoire d’un homme qui avait passé six ans 
en prison, avant qu'on ne découvre le véritable assassin. Tu 
imagines ? En plus on l’accusait d’avoir tué une enfant. Pendant 
ces années, il vivait l’enfer, les autres se vengeaient sur lui, 
d’être enfermés. Et puis il est sorti, tout chancelant, le visage 
déformé, et il a tout repris là où il l’avait laissé. 


Un peu comme quand on meurt, on laisse des choses en 
suspens. Il y a un film qu’on n’a pas vu, et des gens qu’on ne 
connaîtra plus. Un fois, j’ai vu un film formidable, tu te 
souviens. L’héroïne était une jeune femme qu’un méchant 
voulait tuer. J’avais peur pour elle, sur le pont, près des entrepôts 
du port. Ce soulagement, quand elle a réussi à coincer le 
méchant. 




Le plus drôle, c’est qu’avant elle était déprimée. Un peu 
comme pendant la guerre, les gens sont occupés à survivre, ils 
oublient de se suicider. Parfois tu as honte de te plaindre, mais 
franchement, tu peux jeter la culpabilité à la poubelle, tu n’en as 
plus besoin. 


Pourtant, la personne dont je te parle avait écouté les 
chansons qu’elle aimait. Les gens trouvaient que les paroles 
étaient tristes. Mais toi, tu ne trouvais pas ça triste. C’était 
comme une ivresse, ou comme un fumée, on veut juste rester là, 
avachi, à moitié dans le coma. 


Et en même temps, vaguement souriant. Pendant quelques 
minutes encore, c’est bon de laisser l’angoisse se transformer en 
tristesse, puis en chagrin. Après c'est juste ennuyeux comme une 
mouche tombée amoureuse de toi. 

La peur ? J’en parle juste un peu, tout le monde connaît. 




J’étais en train de lire ce livre qui racontait ton histoire, 
quand une personne m’a demandé ce que je lisais. Je lui ai 
répondu : on dit que c’est un livre qui parle de la vie irrésistible,
ne meurs pas trop vite, vis s'il te plaît, tu as le temps d'être utile à 
quelqu'un même si aujourd'hui tu t'en fous, cette personne est 
déjà partie à ta rencontre. Cela raconte l’histoire de quelqu’un 
qui lit ses pensées dans un livre. 


Elle a trouvé cela étonnant. Moi je ressentais un malaise, et 
en même temps un soulagement, j’avais envie de continuer à 
lire. Je lui ai fait un petit signe, qu’on ne me dérange pas. Je 
savais qu’elle avait compris, c’était bon. 


J’aurais aimé serrer quelqu'un contre ma poitrine, en me 
demandant si vraiment ce livre te connaissait, si ce livre te 
parlait de toi. J’ai l’impression que tu comprends les mots au fur 
et à mesure, comme s’ils sortaient de ton cerveau. Avant 
c’étaient des lettres noires sur un écran. En les lisant tu leur 
donnes vie, ces mots t'appartiennent, et les paroles du bien-être 
sont écrites pour toi. 


J’étais intrigué. Je me demandais ce que j’allais ressentir, en 
ayant lu tous les mots sans en oublier aucun. J’avais l’impression
que c’était écrit d’une manière décousue, mais logique dans ma 
tête. 


Un peu comme quand il y a un vent léger, une légère caresse 
sur le visage. Tu as envie de te remplir les poumons de ce plaisir 
respiré. Tu sens ton corps, tes pieds, ton ventre, et tu te 
demandes ce que c’est, d’être vivant. L’impression d’être une 
plante, ou un animal qui dort le ventre à l’air. 


Ensuite, ce monsieur qui était en prison, je l’ai rencontré. 
Chaque matin il avait peur de ce qui allait lui arriver. Il se 
demandait lui aussi s’il allait rencontrer une personne qui lui 
parlerait du livre de la vie irrésistible. Il restait éveillé plusieurs 
jours, avec quelques minutes de bien-être, les idées se 
bousculaient dans la tête ; il avait l’impression d’être une boule 
de flipper, et savait comment arrêter le jeu, bien, un peu plus 
tard. 




Ça, c’est agréable. Quand tu ressens la paix de l’esprit. Tu te 
sens bien, sans trop savoir pourquoi. Des fois, tu te dis que tu 
vas te sentir bien, dès que tu marcheras, ou la prochaine fois que
tu parleras à quelqu’un. Ce sont comme des petits cadeaux 
cachés, qu’on peut chercher dans la journée. 


Après cela, tu respires et la boule disparaît un instant. Tu 
connais. L’angoisse qui te serre la poitrine, ou le plexus. 


Parfois c’est la gorge nouée. C’est lourd. Et malgré les 
médicaments, elle reste là. Des fois elle t’envahit, tu voudrais 
l’arracher. Et quand tu la regardes longtemps, elle change de 
forme et de couleur. 


Et puis il y a les psychiatres, qui te regardent d’un air 
bizarre. Ou d’autres psys, qui sont bien, avec leur femme, leurs 
gosses, leur voiture, sans trop se soucier de toi. Enfin tu crois. 


Alors tu te dis que personne ne te comprend. Manqueras-tu 
à quelqu’un ? Tu joues avec l’idée, comme quand je vivais une 
souffrance que je ne comprenais pas. On veut se suicider, mais 
on ne veut pas vraiment mourir. 


Peut-être juste arrêter la souffrance. Qu’en penses-tu ? C’est 
comme une énigme à résoudre, tu peux te demander comment
les autres la transforment en sérénité. Tu sais, cet éclair dans la 
tête, quand tu te sens merveilleusement bien, l’espace d’une 
seconde. Mais attends, c’est encore trop loin. 


J’étais en train de me dire : si seulement quelqu’un avait pu 
m’enlever cette souffrance, me parler de ce livre. Ou même, me 
montrer, en moi, ce qui me fait du bien. 




En réalité, quelqu’un voulait m’en parler, ce garçon dont le 
regard disait : j’ai compris ce que tu ressens. Il aurait peut-être 
voulu me raconter son expérience, mais ça ne m’intéressait pas à 
ce moment-là. Et puis je n’avais pas envie qu’il me serre dans 
ses bras. 


Ou des fois, quelques mots suffisent, inutile de s’étaler 
pendant des heures. C’est comme un pont de sentiment, entre 
deux inconnus, qui ne se reverront jamais. Des fois, un oiseau 
passe au-dessus de toi en lançant un cri, et tu te sens bien, sans 
savoir pourquoi. 


Pareil pour cette femme qui m’avait dit un mot gentil. Cela 
m’énervait. Je ne voulais pas que les gens aient de la compassion 
pour moi. Ou de la pitié. 


Ils nous regardent avec des yeux pleins de bonté, on a 
l’impression qu’ils vont nous étouffer de gentillesse gluante. 
C’est une traversée qu’on fait seul. Alors on fuit. On sort moins. 
On ressasse devant la télé ou l'ordinateur. On se sent isolé, 
comme un chien lèche sa plaie. 


Et pourtant, c'est bon de savoir que même si tu ne les vois 
pas, les gens sont là, prêts à t'aider. Parfois ils te disent des 
conneries, mais tu sens que leur intention est bonne. 


Qu’est-ce qui s’est passé ? Avant tu avais des amis, une 
famille, et puis ce sont presque des étrangers. Tu avais des rêves 
et des projets. Tu as aimé quelqu’un, très fort. Pourquoi cela n’a 
pas marché, tu n’en sais rien. C’est ainsi. La vie est un fouillis 
d’incompréhensions. 




Des fois, ça m’arrangeait que ça ne marche pas. Même si 
ensuite, je regrettais très fort. Un peu comme si je n’avais plus la 
force. J’ai saboté pas mal d’instants. 


Est-ce que je t’ai parlé de mon ami ? Peut-être le connais-
tu ? Un jour il était au fond du trou. C’était grave. Il n’arrivait 
pas à bouger. Paralysé, sans raison. Il a fallu qu’on l’emmène 
aux urgences. Il est resté quatre mois chez lui, anéanti. On disait 
que c’était dans la tête, une dépression. Lui, il regardait sa 
femme, ses enfants, sa maison, sans comprendre. 


C’est le plus difficile : ne pas comprendre ce qu’on ressent. 
C’est angoissant, déstabilisant. Il aurait voulu avoir une raison 
d’aller mal, et n’en avait pas. Ou alors, des choses enfouies dans 
l’inconscient, tu vois ce que je veux dire. 


Un peu comme quand une pensée étrangère prend 
possession de ta tête. Tu voudrais la renvoyer d’où elle vient, 
mais justement, tu ne sais pas d’où elle vient. Une sensation 
désagréable envahit le corps. Alors, on se cabre, on lutte, on lutte 
encore. 


Moi je te dis de ne pas lutter. Laisse-la te traverser et 
poursuivre son chemin. Parfois ce sont des énergies sombres, qui 
cherchent où se poser. Regarde la souffrance dans ton corps et 
dans ta tête, et ses formes disparaissent. Observe-la, car elle est 
la graine du bien-être. 


D’ailleurs, tu as sans doute remarqué que des fois le malaise 
s’apaise, et qu’il devient plus léger. Peut-être connaîtras-tu 
quelques sensations agréables en lisant ce livre. 


Parfois, tu voulais être le roi du monde. Qu’on te remarque, 
qu’on t’aime. Mais après tu en souris. Qu’est-ce qui est vraiment 
important pour toi ? 


En lisant, tu peux faire semblant que ce n’est pas pour toi. 
Ce que tu as compris, tu en feras profiter quelqu’un au moment 
où tu ne t’y attendras pas. Un jour tu rencontreras la personne 
qui a besoin de toi, et tu lui parleras du livre qui fait du bien, 
parce qu'il y a en toi l'appel à la vie irrésistible. Tiens-toi prêt. 


Le pire, c’est quand les autres te méprisent. Ils se croient 
très forts, tout va bien pour eux, ils te disent de te secouer. Ils ont 
envie de te donner des coups de pied aux fesses. Ils voudraient 
t’obliger à aller bien. Alors qu’on a le droit d’aller mal. Ça ne les 
regarde pas. Ils font des efforts pour t’aider, te submergent de 
bons conseils. Ils n’ont pas de mauvaise intention, mais ils sont 
envahissants. 


Et comme tu n’y arrives pas, ils commencent à s’énerver. 
Mais lui, qui est-il pour te traiter ainsi ? Avec son air supérieur, 
comme s’il savait tout ce qu’on peut savoir. Mais il ne sait rien 
de ce que tu ressens, ou peu. Bien sûr il a souffert, mais en ce 
moment il oublie, et se consacre à faire un truc sympa par jour. 


Il ne sait pas comment c’est dur, le matin. Et pas seulement 
le matin. Le soir aussi, c’est dur, quand la nuit tombe. Et à 
d’autres moments de la journée. Ces pensées horribles qu’on 
voudrait arracher de sa tête. Il faudrait un shampoing qui enlève 
les mauvais neurones, les cellules qui contiennent de mauvais 
souvenirs. Ça alors ! On dirait que ça ne leur est jamais arrivé, à 
eux. 




Pourtant toi tu t’en souviens, quand on t’a humilié. Les 
autres riaient parce que tu étais différent d’eux. Oui, tu es 
différent, et c’est comme ça. Tu es quelqu’un de spécial. Toi, tu 
n’es pas en train de faire semblant. Tu as enlevé le masque. Tu 
n’en as rien à foutre, des masques. Tu es juste un être humain, en 
train de souffrir et de chercher l’issue. La solution c'est comme 
le jour, elle est en train de naître au loin, on ne peut pas la voir 
tout de suite. 


Cet homme, c’était pire : un vrai dur. Toujours en train de se 
battre. Un méchant, teigneux. Il pleurait, ce jour-là. Sa copine 
était morte d’une overdose. C’est lui qui lui avait appris. Après, 
je ne sais pas ce qu’il est devenu, peut-être meilleur, ou pire, 
c’est son choix. 


Je vais te dire une autre partie du secret : tu es libre. Essaie, 
tu verras : appelle n’importe quelle pensée. Ne te soucie pas des 
bonnes ou des mauvaises pensées. 


Tu vois ? Tes pensées sont libres.




Il paraît que voilà huit mille ans, nos ancêtres ont écrit sur 
des tablettes d’argile : « La vie s’incline devant l’être 
authentique ». La vie s’incline devant toi, en ce moment, puisque 
tu cherches ta vérité. Tu traverses la nuit, et c’est ta grandeur, car 
en ce moment tu es l'être humain authentique. 


S’il te plaît, veux-tu écrire avec moi le livre de la vie 
irrésistible ? Tu verras, ce n’est pas si difficile. Tu voudrais 
savoir si je vais te parler de courage, ou de plaisir de vivre. Non, 
on s’en fiche, du courage, tu en as assez comme ça. 


Et puis tu te demandes aussi si dans ce livre, il y a d'autres 
secrets cachés ? Ça, je ne vais pas te répondre, tu le sais déjà. Le 
secret tu es en train de le découvrir. Quelque chose va s’éclairer, 
tu vas te sentir bien, peut-être sourire. 


Un jour, un sage pas si vieux, n’eut pas besoin de monter au 
sommet d’une montagne. Il pensa à l’absurdité de la vie, et au 
lieu de l’accabler, cela déclencha un fou-rire pendant des heures, 
tu vois ce que je veux dire.




A un moment, tu tourneras une page comme ou ouvre une 
nouvelle journée, et tu auras la certitude d’aller mieux un jour, 
pas si lointain. Ou peut-être même plus tôt que tu ne le crois. Un 
de ces matins tu auras toi aussi ce fou-rire. On te prendra pour 
un illuminé... qui sait ? 


Quand on se sent bien, ce n’est pas comme appuyer sur 
l’interrupteur. Il y a des hauts et des bas. Les hauts deviennent 
plus nombreux chaque semaine, jusqu’à l’équilibre. 


Tiens, ressens ton pied gauche, ton pied droit, puis ta 
langue. Tu vois. C’est exactement pareil pour ce que te dit ce 
livre. C’est après qu’on comprend. Sur l’instant, tu comprends 
beaucoup de choses, et dans quelques jours tu auras beaucoup 
mieux compris. Une idée qui cherche à venir à ta conscience. 


Imagine comment tu regarderas les gens, dans quelque 
temps. Peut-être auras-tu le sourire indulgent et amusé des sages. 
Parce qu’en fait, c’est ce que tu es en train de vivre, même si 
personne ne te l’a expliqué : tu es en train d’atteindre un sommet 
de toi-même. 




Les autres, prisonniers de trop petites habitudes, n’attends 
pas qu’ils te comprennent. 


Tu riras bien, dans quelque temps, en repensant à tout cela, 
pendant que tu commenceras à connaître quelques moments de 
sérénité. 


Il y a de grands secrets, dans la vie. Je ne parle pas des 
secrets qu’on nous cache. Je te parle du secret que tu connais. 
C’est un jardin magique, qui t’appartient. Là tu peux dessiner tes 
rêves, avant de tes faire descendre sur terre. 


Des fois, tu auras envie d’en parler à quelqu’un. C’est 
comme une graine, en toi, une graine inconnue. 


As-tu déjà ressenti la sensation d’être quelqu’un de bien ? Il 
y a cette graine de bonheur, en toi, cachée sous les feuilles, 
comme au fond d’une rivière, dans la forêt sans doute. On en 
passe, du temps, à la chercher ! 


Peut-être sais-tu déjà comment en prendre soin. Tu lui 
parles gentiment, tu lui dis des mots pleins de patience et de  
tendresse. Tu es penché sur la rivière, en train de chercher cette 
graine, comme une pierre précieuse, qui contient toutes les 
explications du monde. 


Et tu vois ton visage dans l’eau. Tu ne te reconnais pas. Tu 
as les yeux gonflés, par les larmes ou l’inquiétude. Tu as les 
traits tirés, car c’est dur de dormir. Tu ne te retrouves pas 
comme tu t’étais laissé, avant que ce malheur n’arrive en toi, 
cette tristesse. 


Moi, je trouve qu’on ne peut pas éliminer totalement la 
tristesse de la vie humaine. Il y a des écrivains, et des musiciens, 
qui l’ont exprimée. C’est même sublime parfois ce que tu 
ressens. C’est immense, cette sensation d’être écrasé par la 
condition humaine. 


En même temps, c’est intéressant. Tu pourras dire, quand tu 
seras bien mort, descendant dans la tombe : « J’y étais, sur 
terre ; j’ai connu l’amour, la peur, la souffrance et la joie, et 
c’était la vie. J’y étais, dans l’univers, sur cette petite planète 
pleine de couleurs, grouillante et contrastée. » 




Tu sais, c’est naturel de n’avoir plus de force, de vouloir 
mourir. Cela existe depuis la nuit des temps. C’est comme une 
expérience unique, presque mystique, que tu traverses. Tu es 
devant le plus grand mystère humain. Sous la souffrance, la 
graine de ta vérité cherche le jour. 


Pour l’instant la graine est petite, mais des fois tu te 
demandes si elle a déjà commencé à grandir. Par exemple, quand 
tu as réussi quelque chose, voilà longtemps, c’était peut-être 
cette graine irrésistible qui fait du bien. 


Et pendant que tu lis ces lignes, tu te demandes ce qui se 
passera quand tu percevras mieux cette graine du bien-être. 
Franchement, je ne peux pas te répondre. Je ne sais pas si tu 
remarqueras quelque chose de particulier tout à l’heure, ou 
demain matin. 


Toi, c’est quand ? Moi, c’est plutôt quand je me réveille. Tu 
sais, la journée est comme un mystère : vais-je recevoir quelque 
chose de la distribution des bons moments ? Quelques gouttes, 
rien du tout ou un peu plus ?


Même un peu plus tard, je ressens encore quelque chose 
d’agréable. Comme demain matin, en pensant à ce livre, tu 
ressentiras un moment de paix. 


Je me demande aussi si quelqu’un pense à toi. Quelqu’un 
t’en veut, sur terre. Quelle importance ? Toi aussi, tu en as voulu 
à quelqu’un. Tu avais de bonnes raisons d’être en colère ! A ta 
place, j’aurais sans doute réagi comme toi. 


Aujourd’hui, ce n’est plus la peine de rester attaché à cette 
personne, en lui en voulant. Tu préfères laisser tomber. Quand tu 
vois son visage dans ta tête, tu te dis : c’est comme ça, c’est tout. 
Elle rapetisse, elle disparaît à l’horizon. 


Et puis finalement ça m’a appris quelque chose. Je n’en suis 
pas encore à la remercier. J’ai une amie qui en est capable. Son 
mari l’a quittée, après vingt-cinq ans de vie commune. D’abord 
elle a souffert, elle était déboussolée, elle a attiré des personnes 
qui souffraient, et elle a vécu quelques années de trouble. 


Puis elle s’est aperçu qu’elle avait totalement changé de vie. 
Elle a même changé de métier. Elle a cherché les secrets, tu sais,  
le sens de la vie, le destin, l’amélioration des pensées, ce genre 
de choses. 


En fait, elle est devenue elle-même. C’était bien pour elle de 
s’occuper des enfants, de la maison. Et ensuite, c’était bien pour 
elle, d’exprimer une autre facette de sa personnalité. 


Toi non plus tu n’es pas toujours identique. Des fois tu te 
sens bien, et tu voudrais que ça dure, comme avant et comme 
dans le futur. 


Il y a aussi une autre personne qui pense à toi. C’est la 
personne qui t’a parlé du livre de la vie irrésistible. Elle y 
pensait, et tu as été attiré. 


Parce que tu crois que ce livre est arrivé par hasard dans tes 
mains ? ! Mais enfin, non, bien sûr. Tu fais partie d’un plan. Ta 
présence est indispensable au projet dont te parle le livre de la 
vie irrésistible. Tu es le personnage central de ce livre. Je 
t’expliquerai. 


En ce moment, je me demande qui pense à toi. Si on est au 
milieu de la nuit, je crois qu’il n’y a pas grand monde. Tu 
décides de penser à quelques personnes, qui doivent dormir. 


As-tu déjà essayé de penser à quelqu’un, délibérément ? 
Comme quand on t’observe dans ton dos, tu sens le malaise dans 
ta nuque. 


C’est bizarre, ce qui se passe entre les êtres. Si on t’avait dit, 
voilà quelques jours, que tu serais en train de lire ce livre te 
parlant d’un secret, comment aurais-tu réagi ? Donc, c’est 
normal que les autres ne réagissent pas comme toi. 


Un peu comme cette personne, au bord de la rivière. Tu 
prends un peu d’eau dans tes mains et t’asperges le visage. C’est 
agréable. Il y a ces bons moments, par exemple tu es allongé 
dans l’herbe, une fleur entre les lèvres, tu entends les oiseaux 
siffler. 


Tu dors à moitié et tu fais un rêve étrange. Le livre qui dit 
ne meurs pas trop vite est posé à côté de toi, dans un ordinateur, 
sur du papier, ou simplement dans ton coeur : il est partout où tu
l'emmènes, car le livre de la vie irrésistible n'est plus un livre 
maintenant, c'est une goutte d'amour que tu déposes dans la main 
de ceux qui ont soif. 


Et il y a cette personne qui va très mal. Elle s’approche, 
regarde ton écran, et lis quelques lignes. Elle est bouleversée, 
parce qu’elle comprend que tu ressens la même chose qu’elle. 
Alors elle lit chaque mot, comme si elle était en train d’écrire le 
texte. Et ce qu’elle lit est très différent de ce que toi tu lis. C’est 
comme une caresse dans tes cheveux, quelqu’un qui cherche à te 
dire combien on t’aime, simplement parce que tu es toi. 


Et pendant ce temps, tu dors du sommeil du bienheureux, et 
tu n’as même pas conscience de tout ce que tu apportes aux 
autres. 


Tu te souviens, quand la voix d’un être qui t’aime 
profondément te parle à l’oreille. Et cette voix est si juste qu’elle 
devient ta propre voix. 


Je me demande ce que te dirait une personne qui t’aime, en 
ce moment. Moi, si je te parlais à l’oreille, je verrais toutes tes 
qualités, tu ne pourrais m’en cacher aucune ! On serait 
complices, tous les deux. Je te lancerai un regard, un petit signe 
de la main. Et ensuite dans la foule, on se serait compris. Je 
continuerai mon chemin, le chaud au coeur, en pensant à toi. 


Tu as sans doute croisé cette personne : dans son regard tu as 
compris qu’elle avait lu le livre qui nous dit d’attendre demain, 
ou après-demain. Ou qu’elle allait bientôt le lire. D'ailleurs tu 
peux penser à quelqu'un à qui envoyer ce livre. Dès maintenant 
ou demain matin. 


Et puis la personne qui allait mal repose le livre et s’éloigne 
sans faire de bruit. C’est quand même incroyable, que cette
personne qui avait l’intention de mourir t’ait croisé récemment. 
Tu t’en souviens ? Elle a lu dans tes yeux. Cela l’a fait réfléchir. 
Je me demande si elle a trouvé ton secret. 


C’est drôle, en ressentant ce que tu ressentais, cette 
personne s’est sentie mieux. Comme si une souffrance partagée 
avec un inconnu devenait moins forte. Parler à n’importe qui, de  
n’importe quoi, et en parlant de petites choses, des paroles 
silencieuses sont échangées. 


Mais il y a un autre secret. Et quand tu l’as découvert, tout 
d’abord tu n’y as pas cru. C’est même le contraire de la logique. 
Parce que maintenant, cette graine du bonheur a commencé à 
grandir. En fait, elle a commencé à grandir voilà longtemps, 
maintenant tu lui fais de la place. Tu vas la voir de plus en plus 
clairement, à travers le brouillard de la souffrance. 


Dans le temps, j’avais un ami, tu le connais peut-être. On en 
parle dans le livre de la vie irrésistible. Tu sais, l’éternel 
optimiste, toujours souriant. Et un jour sa vie s’est effondré, il a 
failli être englouti par les difficultés. 


Ce jour-là, tu l’avais regardé d’une certaine manière. Je ne 
me souviens plus si tu lui as parlé. En tout cas il s’est senti 
mieux. Peu importe ce qu’on dit de toi : un jour, tu as fait du 
bien à quelqu’un. Et plusieurs personnes te féliciteront. 


En tout cas, c’était écrit dans le livre de tes pensées, et il me 
semble que ça s’adressait à toi. Aujourd’hui, il est sorti d’affaire. 
Bien sûr, quand il était au fond du trou, il haussait les épaules. Il 
en voulait aux gens qui lui parlaient d’avenir ou d'espoir. 

Alors que la souffrance c’est comme un mur devant soi, et 
quand tu veux cogner dedans, ce n’est que du vide, et tu as mal, 
comme si tu te cognais la tête. 


Oui, je me demande si tu as ressenti cette sensation d’être 
une mouche dans un bocal. Les fêtes, dehors. Les cours, le 
travail. Les copains, les copines. Les profs, les commerçants, les 
gens qui bougent, les collègues, les gosses, les occupations et 
tout ce fouillis compliqué qu'on appelle les plaisirs. 


Et toi, tu ne peux pas toucher cela. Ou alors ça te dégoûte. 
Pourquoi on se réduit à faire de petites choses, quand on a le 
coeur immense ? Parce que tu es en train de traverser le mur, 
pour devenir toi-même, l’amour pour toi grandit. 


Imagine quand tu seras au sommet de la montagne ; tu 
hurles ton nom. L’écho te répond. Et une voix douce, en toi, 
murmure tendrement ton prénom. Tu reconnais ta voix ? 
Une fois, j’ai eu l’impression qu’une voix montait de la 
terre, pour m’envelopper, et me parler de la mort. Je me sentais 
appelé, appelé vers la vie. C’était comme si cette voix me disait 
de patienter, de vivre beaucoup d’expériences. 


Je te parle de cela, c’était il y a des années. J’ai vécu tant de 
choses depuis ! Toi aussi, tu le peux. Entends-tu la voix qui te 
parle de ta vie ? 


Je me demande comment tu vas tirer profit de ton 
expérience. Tu sais, quand tous les signes sont semés sur ton 
chemin. Il n’y a que toi qui les remarques. Les autres ne voient 
rien. As-tu déjà ressenti cette sensation ? Tout s’organise autour 
de toi. Le monde te parle de la vie. 


Maintenant, ne lâche surtout pas de livre. Garde-le près de 
toi. Parfois tu en liras quelques lignes, au hasard. Laisse ce livre 
te parler, il aime le son de ta voix, à l’intérieur de toi. 


Tu sais, comme quand tu veux te consoler, en te balançant 
d’avant en arrière, ou de gauche à droite, dans ton lit. On 
voudrait gémir. On met la musique. Et ensuite, on se sent juste 
un peu mieux. 

Un peu comme cette personne qui me racontait ça : des fois, 
je m’assois sur un banc et je pense à tout ça. Je regarde les gens 
qui passent, comme si je voyais les fils invisibles qui nous 
relient les uns aux autres. 


On est un peu comme dans une grande tribu, une place pour 
chacun. Parfois j’ai l’impression qu’il n’y a pas de place pour 
moi. Que je ne manque à personne. Que je ne compte pour 
personne. 


C’est fou, quand on est jeune. Je me souviens de cet 
adolescent, ranimé suite à sa tentative. Elle l’avait quittée, il se 
croyait minable. Alors qu’en fait, ils n’étaient même pas faits 
l’un pour l’autre. 


Quelques mois plus tard, il n’y pensait même plus. Je me 
souviens aussi de ce jeune homme qui s’est tué pour la même 
raison, et ses parents souffrent terriblement. C’est pour ça que 
j’ai décidé de ne plus me venger des peines de coeur. Sur 
l’instant, cela semble insurmontable. Et pourtant, depuis que tu 
es bébé, tu as passé ton temps à surmonter l’insurmontable. 


Si quelqu’un t’a fait souffrir, un autre se chargera de le 
punir. Je sais, ces pensées ne sont pas très jolies. Pourtant c’est 
vrai. Des fois on est mesquin. Assieds-toi au bord de la rivière et 
laisse la vie te venger sans ton intervention. Bien sûr, pendant un 
moment, on a envie que tout ça s’arrête. C’est si compliqué. 


Assis, il te vient une idée étrange. J’imagine mon 
enterrement. Comme quand on est adolescent. Je l’ai vu sous 
tous les angles, sachant qui vient ou pas autour du cercueil. Je 
pensais à une jeune fille de mon âge. Ainsi elle aurait pleuré, elle 
aurait su à quel point je l’aimais. 


Et après la vie continue. J’ai l’impression que la scène se 
passait dans un tableau naïf, et charmant. Pourtant j’ai oublié son 
prénom. C'est drôle, je voulais mourir pour elle, et maintenant je 
ne la reconnaîtrais pas, elle doit être une grand-mère aussi ! 


Et, comme toi, j’étais sur le point de découvrir un secret qui 
te permet d’être mieux dans ta vie. Tu imagines ? Tous ces gens 
qui continuent à vivre, tu les croises chaque jour, parce qu’ils ne 
voulaient pas rater cette expérience, pas être oubliés dans une 
tombe pendant que les autres vivent. Tu sais exactement ce que 
je veux dire. 


Tu as envie de lâcher le livre ? Aurais-tu peur ? Nous avons 
un contrat moral, j’ai vraiment envie que tu lises tous les mots, 
même les mots qui semblent sans importance. Je te fais 
confiance, parce que ces mots sont en train de faire grandir la 
graine. Attention ! C’est maintenant que tu es en train de 
vraiment comprendre. 

Accorde-toi encore un petit moment. Tu n’as rien à perdre. 
A moins que tu n’aimes pas la vérité cachée ? Ce serait trop 
bête, de ne pas savoir. De toute façon, tu fais partie du plan. 


En fait, les personnes qui ont vécu ce que tu vis, sont en 
train de faire du bien aux autres. C’est pour ça que tu les vois 
resplendissantes. Non, pas maintenant, c’est beaucoup trop tôt 
pour toi. Mais quand tu te seras prêt à faire circuler ton 
humanité, tu le sauras.




Tiens toi prêt à être utile à un inconnu. Moi, je ne m’occupe 
pas de ce qu’on dit de toi. Je sais que tu es quelqu’un de bien. Je 
sais que tu as du coeur. J’ai oublié le mal que tu avais fait, et tu 
effaces celui qu’on t’a fait. 


Des fois, on a l’impression que l’univers nous parle. Les 
affiches, la radio, les conversations, tout s’organise comme un 
plan. Tout te concerne. On cherche qui rédige ce plan. Tu 
regardes une affiche, et un mot vient de tes pensées. Tu entends 
une chanson ou des informations, et mêmes des conversations : 
on te fait signe. Tu penses à une couleur, et aussitôt tu la vois. 
C’est fou, comme tu perçois la magie du monde en ce moment. 
Des moments d’enchantement. 


Peut-être es-tu toi aussi dans le plan d’un autre. Quelqu’un a 
besoin de toi, pour comprendre quelque chose. Tu donnes sans 
savoir, les autres s’instruisent sur la condition humaine, en te 
côtoyant. 


L’enterrement, c’était comme la mort. Mais ce n’était pas un 
squelette avec une faux. C’était plutôt une sensation. Un
malaise. Des fois, on parle de la présence de la mort. Comme si 
quelqu’un allait nous enlever. Cela donne des frissons. Même la 
peur est parfois agréable, de temps en temps, on joue avec l’idée. 
Tu en parleras à quelqu’un, un jour. 


Maintenant, es-tu prêt à affronter la sérénité ? Es-tu prêt à 
ressentir ce qu’ont vécu les sages ? Prend garde ! le sage peut 
déjà être en train de s’éveiller en toi. 


Ne crois pas que si tu acceptes tu pourras continuer à vivre 
une vie médiocre, de jérémiades et de pleurnicheries. Laisse cela 
à ceux qui souffrent moins que toi. 


Si tu n’es pas prêt, tu liras une histoire intéressante, parfois 
tu as l'impression de ne pas tout comprendre. Te parle de toi, te 
rend ta dignité. Tourne les pages, et deviens toi-même la vie 
irrésistible. Bientôt tu sauras le précieux secret, qui donnera à ta 
vie sa vraie saveur. 


Mais si tu es prêt, attention, chaque mot te pénétra 
profondément. Tu liras une histoire inouïe, et tu disposeras, à 
tout moment, de la fontaine de force. Tu seras libre en toute 
circonstance. Tu pourras affronter n’importe quelle épreuve. Tu 
seras ce que l’espèce humaine produit de plus sensé. Tu pourras 
résoudre les problèmes. Maintenant la clé s'approche de ton 
coeur, bientôt va s'ouvrir le coffre mystérieux que des ermites ont 
cherché pendant des décennies. 


Tu ne me crois pas ? Crois-tu que je parle à la légère à 
quelqu’un qui a mal à la vie ? En tournant les pages, tu es en 
train de devenir la personne que tu es au fond de toi. Quand tu 
repenseras à ce livre, tu ne te souviendras de presque rien, et 
pourtant le monde sera différent. 


Alors maintenant choisis soigneusement l'être que tu veux 
exprimer : 

… je dois t’informer d’une chose qu’on t’a cachée jusque là. 
Tu es mort. Ta vie n’a aucune importance. Il y a eu des dizaines 
de milliards d’êtres humains. Te soucies-tu d’eux ? De toute 
façon notre planète est perdue parmi des centaines de milliards 
de galaxies. 




Crois-tu que l’univers se préoccupe de tes chagrins d’amour, 
de tes soucis ? Crois-tu vraiment que Dieu, ou des dieux, 
s’intéressent à tes problèmes d’argent ou de santé ? Alors si un 
dieu se soucie de toi, ne vois-tu pas qu'il a déjà placé, en avant 
sur ta route, une joie inouïe qui va te catapulter vers les sommets 
de l'extase ? 


Chacun ne pense qu’à lui, chacun veut capter l’énergie pour 
se l’approprier. Alors, pendant que tu écris ce livre avec tes 
pensées, pendant que tu penses avec amour à quelqu'un qui 
souffre au loin, l’univers t’entend, parce que tu émets quelque 
chose de généreux. 


Et quand tu émets, les gens s’approchent de toi, parce que tu 
deviens la fontaine d’amour et de bonnes pensées. Mais je ne te 
dis pas de donner de l’amour pour les autres, je te dis de donner 
de l’amour pour toi. 


Et toi, tout gonflé de toi-même, tu occupes tout l’horizon et 
ne vois plus rien. Et tu crois que ta vie est personnelle, alors 
qu’elle est programmée par les gènes et la culture. Ta vie est 
personnelle parce que tu te l’appropries, et tu te souviens que tu 
es dans le grand fleuve du vivant, depuis nos ancêtres lointains. 




C’est incroyable, toutes les expériences vécues par nos 
semblables. J’ai l’impression que plusieurs ont vécu le passage 
que tu vis. Je compte sur toi pour que tu transmettes ce signe à 
d’autres. Tu croiseras quelqu’un qui en a vraiment besoin, et tu 
sauras exactement comment te comporter. 


Tu es mort, et tu ne le sais pas. C’est une question de 
quelques dizaines d’années, dérisoires comme des secondes sur 
cette planète qui existe sans toi, depuis des milliards d’années. 
Oh, tu peux encore faire semblant. Ces factures à régler. Ces 
achats à faire. Manger, se lamenter, et autres passe-temps. 


Demain, tu parleras encore à des gens. Je parie que personne 
ne verra la différence. Les gens croiront que tu es vivant à la 
manière d’hier. 


En ce moment, tu es en train de traverser la mort. Tu 
t’avances, majestueusement, pour vivre la plus épatante des 
expériences humaines. 


Et quand tu en reviendras, porteur du secret, au début 
personne ne s’en apercevra. Peut-être même pas toi. 


Ensuite, les gens se demanderont ce qui a changé en toi. Ce 
sera très progressif. Tu ne seras pas un grand maître demain 
matin ; heureusement. Tu as d’autres choses à vivre. 


La personne qui t’a guidé vers ce livre pense que tu 
deviendras quelqu’un de formidable, car elle sait qu'un jour tu 
seras le héros de quelqu'un, peut-être même sans t'en apercevoir. 


Car il faut bien te dire que les choses ne seront plus comme 
avant. Comme tu es mort, plus personne ne te doit rien. La vie 
ne te doit rien. C’est même toi, qui dois à la vie, pour occuper de 
l’espace alors que tu n’es plus là. Et qu’as-tu envie de faire pour 
toi ? 


C’est dans cette impuissance face à la vie, quand tu 
renonces à tout contrôler ; quand les événements, et même les 
catastrophes, surviennent sans ta permission. C’est là que tu 
franchis la porte de la sérénité. Tu n’as plus envie de diriger les 
pensées et les comportements des gens. Ils pensent ce qu’ils 
veulent. 

Mieux vaut aller vers ceux qui t’aiment parce que tu es 
comme ça. Plutôt que d’essayer de convaincre ceux qui ne 
t’aiment pas, parce que tu es comme ça. Les gens qui t’aiment 
ont des raisons qui les regardent. 


La jeune femme qui voulait se suicider, dont je t’ai parlé, y 
pense souvent. Elle se dit : je ne suis pas responsable du monde, 
je ne peux rien faire, alors je vais faire juste une petite chose 
pour quelqu’un. 


On se demande, puisque faire du bien fait tant de bien, 
pourquoi on oublie. Un peu comme l’offrande, qui ouvre la 
prison. La souffrance s’en va, elle se dissipe comme les fumées 
du matin. 


Maintenant, fais le tour de tes occupations : tes relations, tes 
occupations, tes activités. Franchement, crois-tu que cela change 
la face du monde ? Imagine, si je suis en train de dire adieu à la
vie. Je vais me séparer de quelques personnes, je n’ai pas eu le 
temps de les connaître. 


A côté de ça, j’ai des pensées mesquines, par exemple, je 
vais regretter ce vêtement ou une nuit d'amour. Je vais aussi 
regretter de ne pas retourner en vacances pour manger une glace 
vraiment bonne. 


Tu es déçu ? Parce que tu crois que je dois te parler de 
choses nobles ? Mais on n’en est plus là, entre nous ! Ce n’est 
plus la peine de jouer la comédie, de poser, de singer les jolis 
coeurs. Non, la mort c’est moche. On fait de la peine à ceux qui 
ne le méritent pas, et on fait plaisir aux plus mauvais. 


En plus, une fois que c’est expédié, les larmes, les fleurs, les 
rires, tu es là comme un con, sans corps ! Et c’est une expérience 
assez bizarre. Tu vois les gens, tu voudrais leur parler. Tu es 
même surpris d’une personne qui t’appréciait, tu l’ignorais. Mais 
évidemment c’est trop tard. A moins que… 


A moins qu’on puisse être mort, et continuer à vivre. 




Attends. Souviens-toi de la façon dont tu choisis de 
comprendre les mots que tu lis. Soit tu peux te sentir bien, soit tu 
peux obtenir une manière de régler tous tes problèmes, pendant 
toute ta vie. 


Imagine que tu es mort, et tout ce que tu vis est une 
expérience supplémentaire. Tu n’attends rien des gens, tu n’es 
jamais déçu. Tu n’attends rien de la vie, tu n’es jamais frustré. 
Tu comprends ce que je veux te dire ? 


Des ermites ont passé des dizaines d’années à le découvrir, 
c’est pour ça que je te le transmets aujourd’hui. J’ai confiance en 
toi. Es-tu en train de comprendre en profondeur le secret de la 
sérénité ? Tu souffres parce que tu accouches de la sagesse 
intérieure. 


Ce qui est bien, c’est de ne rien attendre. Tu ne dépends de 
personne. Personne ne dépend de toi. Tu prends plaisir à ce que 
tu fais. Tu respires, tu te sens bien, un instant. L'espace d'une 
vie.




Une personne, à ce passage du livre, était en train de se 
dire : c’est n’importe quoi, ça ne marche pas. Tu vois, cette 
personne avait raison. Elle a écrit le livre de la vie irrésistible à 
sa façon, sans s’engager à fond. Elle ne l'a même pas relu. Alors 
elle est restée dans le même état, attendant de comprendre 
quelque chose, notant les mots, pour savoir quel mot elle avait 
oublié. 

Mais tu comprends, le secret n’est pas dans les mots, il est 
dans les mots qui sont en toi. Relis ce livre tout de suite, et un 
autre jour tu le reliras encore, tu verras qu’il s’agit d’une histoire 
bien différente de ce que tu avais déjà imaginé. Les mots du livre 
rejoignent les mots de ta tête, comme des papillons se posant sur 
des fleurs. 


Et puis, tu connais une personne en train d’appliquer ça, dès 
maintenant. Elle a découvert une autre partie du secret : elle 
donne quelque chose à quelqu’un. Avant, tu avais peur du 
bonheur, tu avais peur de recevoir. Tu avais peur de la liberté et 
de l'amour. Donne quelque chose à ce quelqu’un qui est en toi. 




Tu seras surpris, quand tu regarderas avec bonté, combien tu es 
beaucoup mieux que ce qu'en pensent certains. 


Maintenant, tu avances sur terre comme un seigneur, 
totalement libre. Personne ne peut durablement prendre le 
pouvoir sur toi, puisque tu apprends chaque jour à rayonner. 
Appelle tes bonnes pensées. Ta souffrance a sa place dans ton 
passé. 


Un peu comme la personne qui a lu ce livre pendant que tu 
dormais, et qui attend de toi un signe de connivence. Parce que 
tu fais partie d’un grand groupe, ceux qui ont voulu mourir, et 
qui ont choisi de vivre sereins, comme s’ils étaient déjà morts. 


A quoi bon attendre d’être de l’autre côté pour être 
heureux ? Regarde avec compassion tes petits et tes grands 
soucis, qui t’enseignent la force. Ne me fais pas croire, à moi, 
que tu es faible. Je te connais trop bien. Tu ne m’as pas 
remarqué, mais je t’ai croisé, l’autre jour. Ou quelqu’un qui te 
connaissait, et qui m’a parlé de toi. 




C’est en pensant à toi qu’est né ce livre de la patience, un 
peu de patience pour laisser grandir le bonheur. Je me suis dit 
que tu voulais qu’il existe. 


Depuis quelque temps, plusieurs bienfaits ont quitté le futur 
pour se rapprocher de toi, laisse-leur le temps d’arriver. Ces 
pensées ne viennent pas du hasard, c’est le message de tes 
semblables qui ont organisé les coïncidences pour dire qu’ils 
pensent à toi. 


C’est important, tu comptes à nos yeux. Nous avons besoin 
de gens ayant traversé les épreuves, pour guider les prochains 
qui tomberont dans la souffrance. Seras-tu là pour te tendre la 
main ? 


D’ailleurs, quand tu étais petit, cela peut te faire penser à cet 
enfant qui gambade ; il saute et compte de un à dix. Et toi aussi 
tu peux avoir envie de compter avec lui, comme pour entrer dans 
une sensation de bien-être. Enfin, quand les pensées s’arrêtent, 
ton visage se détend. Imagine si tu comptes jusqu’à dix minutes, 
ou dix heures, ou dix jours. Compte en même temps que tu lis.  




Souviens-toi, quand tu étais devant l'écran, lisant ce livre. 
Tu as bien le droit d’aller mal de temps en temps. Et en même 
temps ce malaise parfois s’atténue, les larmes sont séchées. Dans 
la gorge, la boule s'allège et commence à se dissiper. 


Parfois, tu remarques que tu peux de nouveau dilater ta 
poitrine. D’ailleurs dans quelques jours tu auras un bon moment 
de sommeil, et tu te sentiras bien, sans trop savoir pourquoi. 


D’abord l’enfant ne voit qu’un soleil, n’ayant pas d’autre 
choix, parce qu’au fond, tu es comme le soleil, unique dans ce 
système. L’enfant court sur ses deux jambes. Un enfant ça joue 
et ça rit, et après on oublie, surtout ce qui se passe avant deux 
ans. 


Les premières années, c’est juste une offrande aux parents. 
Il a beaucoup d’avenir, comme il le verra quand il sera bien 
vieux. Il se dit que s’il voit trois oiseaux au-dessus de sa tête, ça 
lui portera chance. Il y a beaucoup de signes magiques dans la 
vie. 


Ensuite il arrive au carrefour de quatre chemins, et c’est fou, 
toutes les choses qui vont par quatre. On peut les compter sur les 
cinq doigts de la main. Toutes ces petites choses qu’on pourra 
remarquer aujourd’hui. Toi aussi, tu as parfois remarqué cinq 
choses vraiment intéressantes, j'aimerais savoir si tu t’en 
souviens. 


Et pendant ce temps, tu te demandes comment le six te fait 
du bien comme six oeufs frais, six cerises et six éclats de rire, 
comme le sept d’ailleurs, avec cette nouvelle énergie en toi, qui 
prend cet air neuf, avec le huit infini. Quand tu répètes en toi : 
un, deux, trois, quatre... et quand tu arrives à dix, tu ressens 
comme un allégement. Recommence, juste pour voir. 


Peut-être verras-tu huit signes dans les jours qui viennent, 
comme des messages de soutien dans les affiches, à la radio ou à 
la télévision. C’est le moyen qu’utilisent les inconnus pour nous 
consoler. 


Et le huit évoque la magie du neuf, en même temps ça 
tourne à l’infini, tu souhaites renouveler en profondeur ta vie, et
quand tu atteins le dix, tu te sens un peu mieux. Pose la 
souffrance près de ton lit. Un jour tu la mettras dans la réserve 
des souvenirs. 


Attends, pas tout de suite. Peut-être dans une semaine, ou 
demain. Simplement, pose ta souffrance sur la table, pendant dix 
secondes, et regarde à quoi elle ressemble. 


Ne la jette pas, elle t'apprend encore quelque chose ; car la 
réalité est parfois un dur maître, comme quand tu te cognes ou 
que tu te brûles, tu apprends de la manière forte. Et ensuite ça 
t'est utile toute ta vie. 


Tu comprends pourquoi tu es le personnage central de ce 
livre. Tout dépend de toi. Tu fais partie du plan de la vie. 


Il paraît que tu vivras des choses incroyables, dans quelques 
temps. Souviens-toi de relire ce livre, un peu comme si cette 
personne te disait : je suis ton ami. Ce livre est ton ami. Ce livre 
est venu devant toi, parce que la vie t’aime.  


C’est bon, de savoir que tu es quelque part, en train de 
comprendre quelque chose de fondamental. Quelqu’un a traversé 
ce chemin, et te montre un point lumineux, au loin. Ce que tu 
comprends est important pour l’humanité. 


C’est mystérieux, je ne sais pas si tu es en train de te dire la 
même chose : je n’ai jamais été nulle part sans croiser des 
oiseaux. Fais l’expérience. Sors dans la rue le matin, observe un 
peu plus loin que d’habitude, et compte-les. As-tu pu passer une 
journée sans voir un oiseau ? Le ciel est vraiment changeant. Ils 
sont toujours là. 


Parfois, la lumière du soleil vient percer à travers les volets 
fermés. Dehors, ce rayon de soleil est comme un message, de la 
part de quelqu’un qui t’aime en secret, caché dans le futur. 


Cette graine est en train de se réveiller. Je me demande si tu 
sais déjà à quoi elle ressemblera. Cependant, tu peux t’accorder 
un peu de temps. 


Une femme s’en est aperçu quelques semaines après avoir lu 
ce livre. Un matin, elle n’avait plus ce poids sur la poitrine.


Un homme, lui, l’avait déjà lu, et en fait il était en train de le 
relire avant de l’offrir à quelqu’un. 


Cela lui rappelait quelque chose de très ancien et de très 
beau, en lui, quand il se demandait si la personne qui lisait ce 
livre avait déjà pensé à la mort. Il se sentait lié aux autres êtres 
humains, même ceux qui étaient morts depuis bien longtemps. 
Comme un secret partagé après bien des années. 


Tu sais, il est bon d’aller à ton rythme. Après tout, tu n’es 
pas obligé de te presser pour te sentir mieux. Je ne sais pas si tu 
as besoin de quelques semaines ou de quelques mois, pour vivre 
à fond cette expérience. 


Plus tard, tu t’en souviendras comme d’un moment 
important de ta vie. Tu deviens l’alchimiste de toi-même, 
transformant les expériences en sagesse. Aujourd’hui c’est 
difficile à croire, c’est pourquoi ces pensées viendront un peu 
plus tard. 


Parce que tu as compris. Je te connais juste un peu, mais une 
personne un jour me dira combien tu es utile pour elle. Plusieurs 
humains attachent une grande importance à ta vie. Un jour, 
quelqu’un pensera à toi avec reconnaissance. D’ailleurs c’est 
déjà le cas. Tu as marqué quelqu’un, même si tu l’as oublié. 


Ce jour-là, tu souriras, ce sera bon. Garde ce secret au fond 
de toi. Tu es en train de devenir la personne qui fait du bien, tu 
contiens les preuves que la vie est irrésistible. Et ta vie fait du 
bien à une personne que tu ne connais pas encore. Combien de 
personnes vas-tu encore rendre heureuses dans ta vie ? 


Relis ce livre plusieurs fois et tu découvriras d'autres secrets 
inattendus. 


Souviens-toi de transmettre la Vie Irrésistible tout de suite. 
Es-tu prêt ? Relis-le maintenant, et laisse s'éveiller en toi le 
message des êtres humains authentiques, depuis la nuit des 
temps. Nous t’attendons dans la vie... Car c'est toi la vie 
irrésistible. 


Ouvre la porte, mon frère, ma soeur, entre lentement, 
majestueusement dans la sérénité...




Reste avec nous sur terre, et va fièrement dans le monde, 
pour montrer la grandeur d'un être humain vivant... 


Va dans le monde, et ouvre des routes ! 



(Merci d'avoir lu La Vie Irrésistible... Merci de faire suivre...) 


Amie Lectrice, Ami Lecteur, 


Vous avez le droit de diffuser cet e-livre (livre électronique), par tout moyen 
que vous jugez bon. Il est gratuit et diffusé gratuitement. Vous avez donc le droit 
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